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La Journée Mondiale de l’Asthme créée à l’initiative de Global Initiative for Asthma (GINA) a pour objectif de sensibiliser et d’informer sur l’asthme. Elle se déroule chaque année le premier mardi du mois de mai, et elle est relayée en France par l’Association Asthme & Allergies dans le cadre d’une campagne nationale d’information et de sensibilisation

Le thème que nous avons choisi de développer cette année est celui des défis que les asthmatiques doivent relever au quotidien pour gérer leur maladie.

Trop souvent banalisé, l’asthme provoque des contraintes, une altération de la qualité de vie, de l’absentéisme scolaire ou professionnel,  des conséquences sur la vie sociale et familiale chez les personnes asthmatiques.

Outre devoir accepter une maladie chronique, c’est à dire une condition qui s’inscrit dans la durée, on demande aux patients de maîtriser un certain nombre de compétences :

Comprendre la maladie et reconnaître les symptômes :

– apprendre à reconnaître les symptômes d’asthme

– apprendre à reconnaître une poussée d’asthme (souvent appelée à tort bronchite)

– aller régulièrement chez le médecin

Comprendre et utiliser régulièrement les traitements de l’asthme :

– prendre un traitement  de fond tous les jours pour éviter les symptômes d’asthme

– utiliser correctement les systèmes d’inhalation de son traitement

– apprendre à traiter les symptômes d’asthme et prévenir ceux qui surviennent à l’effort- Avoir les traitements des symptômes d’asthme avec soi (traitement d’urgence, cortisone orale)

Éviter les facteurs aggravant de l’asthme :

– maintenir une activité physique régulière et adaptée

– se méfier des allergènes, du tabac, de  la pollution et des irritants domestiques

– bien organiser ses voyages (avoir son traitement de fond et d’urgence)

Faire comprendre et reconnaître la maladie par son entourage

Dans le cadre de la journée mondiale de l’asthme 2023, Asthme & Allergies a créé des vidéos pour illustrer les 24h de la vie d’un asthmatique.

Retrouvez ces vidéos sur notre chaine YouTube !

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Rendez-vous le 3 mai de 18h à 19h sur la page Facebook de l’association pour une conférence animée par les Professeurs Gilles Garcia et Nicolas Roche. Préparez vos questions!

La Journée Mondiale de l’Asthme créée à l’initiative de Global Initiative for Asthma (GINA) a pour objectif de sensibiliser et d’informer sur l’asthme. La thématique internationale instaurée par

GINA pour la campagne 2022 est « Closing Gaps in Asthma Care »  (https://ginasthma.org/worldasthma-day-2022/ )

Pour sa campagne, l’association Asthme & Allergies vous propose une série de vidéos courtes « regards croisés » avec des témoignages de patients et le commentaire du Pr Gilles Garcia, pneumologue, président de l’association.

Ces vidéos déclinent des situations rencontrées quotidiennement par les personnes asthmatiques, leur permettant ainsi de s’identifier et de trouver ainsi des réponses et des solutions pratiques à leurs difficultés.

Voir les vidéos:

De plus, nous vous donnons rendez-vous pour une conférence diffusée en direct sur la page Facebook de l’association le 3 mai de 18h à 19. Cette conférence sera animée par les Professeurs Gilles Garcia et Nicolas Roche, pneumologues

Et bien entendu, nous vous donnons également rendez-vous sur nos réseaux sociaux Facebook, Twitter, Instagram, YouTube.

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mercredi 5 mai 2021

Luttez contre les idées reçues et optimisez votre consultation médicale.

L’asthme est une maladie qui touche plus de 4 millions de personnes en France (1). Des traitements efficaces existent et cependant une grande majorité des personnes asthmatiques continuent de souffrir de symptômes qui les gênent dans leur vie quotidienne car leur asthme n’est pas suffisamment contrôlé (1). Une des raisons de ce mauvais contrôle de la maladie est le manque d’observance des traitements, c’est-à-dire le fait d’arrêter, de suspendre ou de ne pas respecter les prescriptions médicales (2)

Une mauvaise connaissance de la maladie peut également conduire certaines personnes à adhérer à des idées préconçues, largement diffusées et pourtant fausses. Voici quelques-unes des idées reçues les plus fréquentes qu’il faut combattre. 

Idée reçue n°1. « Quand je ne fais pas de « crises » : pas d’inquiétude c’est que mon asthme va bien ».

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui provoque une inflammation permanente des bronches (3). Cette inflammation entraîne une obstruction des bronches, variable dans le temps. 

Cette obstruction provoque des difficultés à respirer, de l’essoufflement, de la toux, une respiration sifflante ou encore un sentiment d’oppression sur la poitrine. 

Les personnes asthmatiques s’habituent à ces symptômes respiratoires et les considèrent comme « normaux », comme faisant partie de leur vie quotidienne. 

Ils ne tiennent souvent compte que des crises d’asthme qui correspondent déjà à l’aggravation de ces symptômes et donc de leur asthme. 

Comment améliorer votre qualité de vie malgré votre asthme ?  

Votre asthme « va bien » lorsque vous ne faites pas de crise mais cela n’est pas suffisant. Votre asthme doit être contrôlé c’est-à-dire que vos symptômes doivent être rares et surtout ils doivent vous gêner le moins possible dans votre vie quotidienne : sommeil, activités professionnelles ou scolaires, activités physiques, sorties…

Vous avez le sentiment que votre asthme n’est pas bien contrôlé? Comment préparer votre consultation avec votre médecin ?

Votre médecin adaptera votre traitement de l’asthme en fonction des symptômes que vous ressentez. Pour cela, n’oubliez pas de lui signaler :

  • Les symptômes ressentis au quotidien même ceux de faible intensité, 
  • la fréquence à laquelle vous devez prendre votre traitement de secours,
  • les répercussions sur les activités professionnelles, les loisirs sportifs ou non et la vie quotidienne, le sommeil, la fatigue…
  • ce que vous auriez envie de faire mais que vous ne pouvez pas faire à cause de votre asthme.

L’examen médical ne suffit pas toujours au médecin pour déterminer si l’asthme est contrôlé ou pas. 

Vous pouvez l’aider en remplissant avant la consultation un court questionnaire de 5 questions qui reflètent le retentissement de la maladie sur votre vie quotidienne. 

Il vous suffit de calculer votre score total pour savoir si votre asthme est contrôlé (score > 20) ou non contrôlé (score <20). Faites le test!

Idée reçue n°2 : « Avoir des symptômes d’asthme c’est normal, ce n’est pas grave car ils vont disparaître tous seuls ».

  • Certaines personnes pensent que leurs symptômes d’asthme vont s’améliorer spontanément, parfois en se mettant au calme ou en ouvrant la fenêtre et en respirant de l’air frais …
  • Ils considèrent devoir prendre leur traitement de secours que lorsqu’ils sont très gênés pour respirer ou lorsque les symptômes persistent dans le temps.
  • D’autres patients pensent qu’il ne faut pas prendre trop souvent leur traitement secours au risque de lui faire perdre de son efficacité.

Comment soulager le plus efficacement possible vos symptômes d’asthme ?

Prenez votre traitement de secours dès les premiers symptômes… plus vous attendez, plus les symptômes risquent de s’amplifier en intensité ou de persister dans le temps. L’objectif est de faire disparaitre complètement les symptômes, le plus rapidement possible. Votre traitement de secours ne perdra pas de son efficacité avec le temps.

Cependant si les symptômes ne disparaissent pas après des prises répétées de traitement de secours, vous êtes peut-être en train de faire une crise sévère d’asthme. Dans ce cas, appelez immédiatement votre médecin ou en cas d’absence le SAMU afin de recevoir des traitements complémentaires de la crise.

De même, si vous avez besoin de prendre façon répétée votre traitement de secours (plusieurs fois par jour pendant plus de 48 heures), c’est que votre asthme est non contrôlé. Il peut s’agir d’une poussée d’asthme (exacerbation) dénommée à tort « bronchites ». Appelez votre médecin afin de renforcer votre traitement, par les prises répétées de votre traitement de secours et éventuellement par 5 à 7 jours de cortisone. Il faudra également discuter avec lui d’un renforcement de votre traitement de fond anti-inflammatoire de votre asthme.

Que dire ou demander à votre médecin ?

Demandez à votre médecin un plan d’action personnalisé en cas de symptômes d’asthme. Il s’agit de définir avec lui :

  • quand et comment prendre le traitement de secours, 
  • le nombre de prises de traitement de secours  que vous pouvez prendre et à quel rythme, 
  • la nécessité de prendre quelques jours de cortisone en comprimés,
  • quand faire appel à un avis médical de façon urgente,
  • s’il faut renforcer ou non votre traitement de fond.

N’hésitez pas à lui faire part de l’efficacité ressentie de votre traitement de secours, mais également des difficultés que vous avez pu rencontrer lors de son utilisation. Dans ce cas, il vérifiera que vous avez bien identifié votre traitement de secours (parmi tous les traitements de l’asthme) et que vous savez utilisez correctement le dispositif d’inhalation.

Un plan d’action, ça peut changer la vie! Témoignage de Dorian, asthmatique sévère.

Idée reçue n°3. « Quand je n’ai plus de symptôme d’asthme, je peux arrêter mon traitement de fond »

Les personnes asthmatiques peuvent rencontrer des difficultés à prendre régulièrement leur traitement de fond, et ce pour des raisons multiples :

Méconnaissance de la maladie et du rôle des médicaments :

  • « pourquoi prendre un médicament tous les jours alors que je vais bien » ?
  • « j’ai l’impression que cela ne me soulage pas »
  • « mon asthme  va disparaître ou du moins s’améliorer avec le temps »

Lassitude ou oubli:

  • « j’ai  du mal à prendre mon traitement tous les jours, j’oublie régulièrement et j’en ai assez »

Peurs des effets indésirables et/ou de perte d’efficacité :

  • « à force de prendre des médicaments, on devient dépendant » 
  • « j’ai peur des effets secondaires » 

Pourquoi et comment mieux contrôler votre asthme sur le long terme ?

L’asthme est une maladie inflammatoire bronchique chronique: elle va donc persister pendant de nombreuses années voire toute la vie.

« Même quand je n’ai pas symptôme, la maladie est toujours présente et active. »

Cela n’est pas toujours facile à accepter, il est normal que cela prenne du temps afin de comprendre et d’intégrer cette maladie dans sa vie quotidienne.

La bonne nouvelle est que pour la majorité des patients, prendre régulièrement son traitement de fond par corticoïde inhalé permet de maitriser l’inflammation et l’obstruction des bronches.

Le traitement de fond va ainsi vous permettre d’éviter les symptômes au quotidien mais également :

  • d’éviter les périodes d’aggravation appelées exacerbations (qui font souvent suite aux infections virales ORL de l’hiver ou aux expositions allergéniques du printemps) souvent épuisantes. Elles peuvent vous obliger à arrêter vos activités et/ou à consulter aux urgences, voire conduire à des hospitalisations.
  • de maintenir des tests respiratoires normaux.

Concernant les corticoïdes inhalés, il n’y a pas d’accoutumance. Lorsqu’on arrête le traitement de fond l’inflammation bronchique se réinstalle progressivement puis les symptômes réapparaissent car l’asthme est hélas une maladie chronique.

Enfin, les effets indésirables généraux sont rares voire exceptionnels pour 3 raisons :

  • les corticoïdes inhalés sont très faiblement dosés, mille fois moins que dans un comprimé,
  • les doses peuvent être adaptées en fonction du niveau de contrôle de la maladie, on peut diminuer les doses de traitement quand les symptômes sont absents
  • pour la très grande majorité des patients des patients, une dose faible de corticoïde inhalé prise quotidiennement suffit pour contrôler l’asthme.
  • Il existe parfois des effets indésirables locaux au niveau de la gorge : irritation, voix rauque… on peut les éviter en se rinçant la bouche après la prise de corticoïde inhalé.

Que dire ou demander à votre médecin ?

Vérifiez avec votre médecin que vous avez bien identifié votre traitement de fond (parmi tous les traitements de l’asthme) et que vous savez utiliser correctement le dispositif d’inhalation de ce dernier. 

Si vous n’avez pas compris quand et à quelle dose prendre votre traitement de fond, n’ayez pas peur de poser la question en consultation, car cela n’est pas toujours évident à comprendre :

  •  cette démarche ne sera en aucun cas du temps perdu pour vous ou pour votre médecin… bien au contraire.

Lorsque votre asthme s’améliore, ne diminuez ou n’arrêtez pas votre traitement de fond sans avis médical :

  •  Faites le point avec votre médecin sur le niveau de contrôle des symptômes de votre asthme et les ajustements possibles de votre traitement de fond.
  • N’hésitez pas à lui faire part de vos questions, de vos craintes ou des difficultés que vous rencontrez.
  • Un dialogue constructif peut vous rassurer et vous offrir des solutions.

Si malgré cela, la prise régulière de votre traitement de fond reste difficile, votre médecin peut vous proposer de participer à des séances d’éducation thérapeutique dans les écoles de l’asthme :

  • vous serez alors pris en charge par une équipe pédagogique pluridisciplinaire qui aura plus de temps pour vous accompagner afin de mieux comprendre votre maladie et ses traitements ainsi que les difficultés ressenties et les moyens de les surmonter.

Pour connaître la liste des écoles de l’asthme, cliquez ici

Idée reçue n°4. « Quand on est asthmatique il vaut mieux éviter de faire du sport ». (4)

Non seulement le sport n’est pas contre indiqué pour les personnes asthmatiques, il peut même leur être bénéfique ! En effet, le sport permet de développer la capacité respiratoire et de renforcer les muscles, y compris ceux qui interviennent dans la respiration. Il est cependant nécessaire de prendre quelques précautions. 

Tout d’abord, avant de pratiquer une activité physique ou sportive, assurez-vous que votre asthme est bien contrôlé.

Choisissez le sport que vous aimez ! Il est important de se faire plaisir ! 

N’oubliez pas de bien vous échauffer et de vous hydrater pendant et après l’effort. 

Et l’asthme d’effort ? 

L’asthme peut survenir quelques minutes après l’arrêt d’un effort physique soutenu ou violent, ou encore 5 à 10 minutes après le début d’un sport d’endurance, comme la course. On parle alors ”d’asthme d’effort” ou “d’asthme induit par l’exercice ». 

Si vous ne souhaitez pas pratiquer un sport en particulier, n’oubliez pas que l’activité physique se pratique au quotidien ! Il est recommandé de pratiquer l’équivalent de30 minutes d’activité physique modérée par jour. 

Et des changements d’habitudes permettent aussi de bouger et d’améliorer son souffle : préférer les escaliers à l’ascenseur, effectuer vos déplacements quotidiens à pied ou à vélo plutôt qu’en voiture ou en transport, descendre un arrêt de bus avant sa destination, multiplier les balades à pied ou à vélo, faire ses courses à pied, jouer au ballon avec ses enfants etc…

Que dire ou demander à votre médecin ?

Vérifiez avec votre médecin que votre asthme est bien contrôlé et voyez avec lui quel sport il vous recommande en fonction de votre situation personnelle (présence d’allergies, asthme d’effort).

Il pourra vous prescrire un médicament préventif, à prendre avant l’effort.

Témoignage de Dorian, asthmatique sévère…et sportif!

Idée reçue n° 5. « Il faut arrêter de prendre les médicaments de l’asthme en cas de grossesse ».

En période de grossesse, un tiers des femmes voit leur asthme s’améliorer, un autre tiers voit leur asthme s’aggraver, tandis que pour le tiers restant, l’asthme ne se modifie pas particulièrement durant cette période(5).

Plusieurs causes peuvent expliquer une aggravation de l’asthme :

  • il n’est pas rare pendant la grossesse, de souffrir de reflux gastro-œsophagien, surtout dans les derniers mois : des sécrétions acides de l’estomac remontent dans l’œsophage et la gorge. Ce reflux est favorisé par les bouleversements hormonaux de la grossesse et aussi par la pression que le bébé exerce sur l’estomac, favorisant la remontée acide ;
  • la prise de poids (pendant la grossesse, mais aussi en cas d’obésité) contribue à favoriser l’asthme.

Un autre élément se trouve souvent à l’origine des aggravations : c’est le fait d’arrêter son traitement pour l’asthme de manière inadaptée, sans demander au médecin, en pensant bien faire parce que l’on est enceinte. C’est un quasi-réflexe chez de nombreuses futures mamans, et c’est une erreur grave. Il faut maintenir l’asthme stable tout au long de la grossesse, et la prise du traitement de fond est primordiale.

La survenue de crises d’asthme pendant la grossesse peut favoriser un retard de croissance et un petit poids de l’enfant à naître. C’est pour cette raison qu’il faut que l’asthme soit contrôlé au mieux pendant la grossesse. Si l’asthme est mal équilibré, un suivi mensuel par le médecin traitant ou le pneumologue est recommandé.

La plupart des traitements de l’asthme peuvent continuer d’être utilisés au cours de la grossesse sans aucun danger pour le bébé.

Si vous vous posez des questions sur les médicaments de l’asthme ou de l’allergie alors que vous êtes enceinte, vous pouvez consulter le site du Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT) : http://www.lecrat.org.

Que dire ou demander à votre médecin ?

N’hésitez pas à mettre en relation votre médecin traitant, votre pneumologue et le gynécologue ou obstétricien qui vous suit pour votre grossesse. Si votre asthme est mal équilibré, un suivi mensuel avec votre médecin traitant ou le pneumologue est recommandé.

Idée reçue n°6. « L’asthme est un facteur de risque vis à vis du Covid19 »

Au début de la pandémie on a beaucoup redouté que le Covid entraîne des complications graves chez les personnes asthmatiques. Mais rapidement, on a constaté que les asthmatiques ne développaient pas plus que les autres une forme sévère du Covid, et ne subissaient pas davantage d’hospitalisations que le reste de la population (6).

Par ailleurs, il a été démontré que les asthmatiques n’avaient pas plus de risques d’attraper le Covid que les autres(6).

Comme pour toutes les personnes ayant été contaminées par le Covid, le risque d’hospitalisation des asthmatiques est principalement lié à l’âge (plus de 65 ans) et aux comorbidités (autres que l’asthme)(7).

Il est possible que les asthmatiques recevant quotidiennement des corticoïdes inhalés comme traitement de fond pour leur asthme étaient plutôt moins souvent hospitalisés que les autres à cause du Covid (8).

Pour les asthmatiques sévères sous biothérapies (anti-IgE, anticorps monoclonaux) les études ont montré qu’il n’y a pas de risque supplémentaire de contracter le Covid et pas non-plus de risque de développer une forme grave (9,10).

En conclusion : L’asthme n’est pas un facteur de risque majeur de développer une forme sévère du Covid. Seuls les asthmatiques sévères font partie de la liste des personnes « vulnérables » à vacciner en priorité. L’asthme reste néanmoins une maladie chronique et il faut rester prudent vis à vis des liens entre asthme et Covid surtout pour les personnes âgées de plus de 65 ans. La vaccination reste pour l’instant le seul moyen de faire baisser le risque de développer une forme grave de Covid.

Merci au Laboratoire GSK pour son soutien institutionnel

  • Références bibliographiques:
  • (1)Questions d’économie de la Santé – IRDES n°138 – Décembre 2008
  • (2) Global Strategy for Asthma Management and Prevention 2015. Available from: www.ginasthma.org 
  • (3) www.ameli.fr/assure/sante/themes/asthme
  • (4)ANAES- Recommandations pour la pratique Clinique. éducation thérapeutique du patient asthmatique. Juin 2001.
  • (5) Kircher S et al. Variables affecting asthma course during pregnancy. Ann Allergy Asthma Immunol 2002 ; 89 : 463-6
  • (6) Characteristics and outcomes of asthmatic patients with COVID19 pneumonia who require hospitalisation.Beurnier A et al. Eur Respir J. 2020 Nov 5;56(5):2001875. – 
  • (7) The Impact of COVID-19 on Patients with Asthma . Izquierdo JL et al. European Respiratory Journal 2020; 2021 Mar 4;57
  •  (8) Inhaled budesonide in the treatment of early COVID-19 (STOIC): a phase 2, open-label, randomised controlled trial Ramakrishnan s, Lancet Respir Med 2021 Published Online April 9, 2021 
  • (9)  COVID-19 and biologics in severe asthma: data from the Belgian Severe Asthma Registry Hanon S et al. European Respiratory Journal 2020 56: 2002857; DOI: 10.1183/13993003.02857-20
  • (10) Clinical characteristics in 545 patients with severe asthma on biological treatment during the COVID-19 outbreak Rial MJ et al ,J Allergy Clin Immunol Pract. 2021 Jan; 9(1): 487–489
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  • Communiqué du 13 novembre 2020 –

Par un nouveau décret du 10 novembre (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042512657) le Ministère des Solidarités et de la Santé a finalement réintégré les personnes souffrant d’asthme sévère dans la liste des salariés vulnérables face à l’infection par Covid-19.

Néanmoins, deux critères cumulatifs conditionnent l’éligibilité :

– souffrir d’asthme sévère (en tant que pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale)

– ne pouvoir ni recourir totalement au télétravail, ni bénéficier de mesures de protection renforcées telles que : isolement ou aménagement du poste de travail, gestes barrières renforcés, absence ou limitation du partage du poste de travail, nettoyage et désinfection du poste de travail, adaptation des horaires, mise à disposition de masques y compris pour les trajets domicile-travail.

L’Association Asthme & Allergies dénonce les conditions imposées par ce nouveau décret qui risquent d’être difficiles à réunir dans la mesure où il appartient désormais aux personnes vulnérables de démontrer que leur sécurité face au Covid-19 ne peut pas être assurée par l’employeur : Sous réserve que les conditions de travail de l’intéressé ne répondent pas aux mesures de protection renforcées définies au 2o de l’article 1er du présent décret, le placement en position d’activité partielle est effectué à la demande du salarié et sur présentation à l’employeur d’un certificat établi par un médecin (…) Lorsque le salarié est en désaccord avec l’employeur sur l’appréciation portée par celui-ci sur la mise en œuvre des mesures de protection renforcées (…) il saisit le médecin du travail (…) Le salarié est placé en position d’activité partielle dans l’attente de l’avis du médecin du travail.

Autrement dit, si l’employeur estime que les précautions sanitaires sont suffisantes dans son entreprise, il peut passer outre le certificat médical !

Il est à noter par ailleurs qu’avec ce nouveau décret, les proches qui cohabitent sous le même toit qu’une personne vulnérable sont absents de ces dispositions. Ils ne peuvent plus bénéficier du télétravail ou du chômage partiel qui leur permettait jusqu’à maintenant de ne pas faire courir le risque de contaminer les personnes vulnérables résidant sous le même toit. Bien qu’elle se soit manifestée par deux courriers adressé à Olivier Véran, l’Association Asthme & Allergies n’a pas été consultée préalablement à la rédaction de ce nouveau décret. 

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Depuis le début de l’épidémie de Covid19, vous avez été nombreux à exprimer des craintes par rapport aux médicaments utilisés pour traiter l’asthme. Cette enquête a pour objectifs de savoir si la prise en charge de votre asthme a été perturbée et comment vous avez vécu cette période.

Ce questionnaire est complètement anonyme et ne vous prendra que quelques minutes. Merci pour votre participation. Il est important que la voix des patients soit prise en compte.

N’hésitez pas à partager cette enquête autour de vous.

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Les recommandations des pneumologues et des allergologues Les réponses aux questions posées par les patients et leur entourage

Mise à jour du 27 mars 2020

Voir la version PDF

L’Association Asthme & Allergies a diffusé plusieurs Communiqués depuis le début de l’épidémie de Coronavirus, pour faire le point sur les risques encourus par les personnes asthmatiques et/ou allergiques, et apporter des réponses aux questions les plus fréquemment posées au Numéro Vert Asthme & Allergies Infos Service 0800 19 20 21.

Quelques rappels utiles : Il est très important de ne pas arrêter son traitement de fond contre l’asthme. Celui-ci repose sur les corticoïdes inhalés qui permettent de contrôler l’inflammation bronchique et de diminuer les exacerbations d’asthme.Par contre en cas de toux inhabituelle, de gêne respiratoire etde fièvre, ou de perte soudaine de l’odorat, il est en ce moment, indispensable de prendre avis auprès de son médecin avant de débuter un traitement de cortisone par voie orale (comprimés), car ces signes peuvent être ceux de l’infection par le Covid-19.

L’inquiétude des appelants au Numéro Vert Asthme & Allergies Infos Service continue de porter particulièrement sur les signes respiratoires du Coronavirus et comment les différencier de ceux de l’asthme. Il faut rappeler qu’en cas de survenue de problèmes respiratoires chez les personnes qui se savent allergiques, il est important qu’elles soient attentives à bien évaluer la nature des symptômes ressentis et à ne penser au COVID-19 que si ces derniers sont différents de ceux habituellement ressentis. En effet, la période du printemps qui pose habituellement problème aux personnes allergiques avec l’arrivée des pollens : rhinite, conjonctivite et asthme provoquent fréquemment de la toux et des sifflements. Or ces symptômes peuvent être confondus avec ceux du COVID-19.

Rappelons aussi que les personnes ayant un asthme léger bien contrôlé ne nécessitant pas un traitement de fond, ne présentent probablement pas le même risque de complications que celles ayant un asthme sévère dont l’asthme est mal contrôlé malgré un traitement optimal. Les personnes souffrant d’asthme sévère font partie des personnes à risque.

Le Haut Conseil de la Santé Public a rendu un avis établissant des critères de vulnérabilité vis à vis du Coronavirus, et permettant d’identifier des personnes dont l’état de santé conduit au risque de développer une forme sévère de la maladie. Parmi celles-ci figure l’asthme sévère.

L’Assurance Maladie vient de mettre en place le téléservice https://declare.ameli.fr/ pour permettre aux personnes dont l’état de santé le justifie, de demander à être mis en arrêt de travail sans passer par leur employeur ni par leur médecin traitant. Attention, cette mesure ne s’adresse qu’aux personnes en ALD (Affection de Longue Durée).

LES SYMPTÔMES

Je suis très gêné pour respirer la nuit, et depuis quelques jours je suis obligé de répéter les bouffées de Ventoline, jusqu’à 7 bouffées par nuit. Asthmatique depuis de nombreuses années, je m’inquiète car ce ne sont pas les mêmes sensations de gêne respiratoire que d’habitude. Est-ce le Coronavirus ?

Si les sensations ne sont pas habituelles, il est indispensable de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une infection au Coronavirus surtout s’il y a également de la fièvre, une toux sèche sous forme de quintes ou si la gêne respiratoire n’est pas soulagée par la Ventoline.

Je fais des crises d’asthme plus souvent que d’habitude, calmées par la Ventoline, mais au bout de 4 heures, je suis obligé d’en reprendre. De plus, je me sens fiévreux. Est-ce de l’asthme ou le Coronavirus ?

Si les symptômes semblent être les mêmes que ceux habituellement ressentis lors des crises d’asthme (même s’ils sont plus forts que d’habitude) c’est probablement parce que l’asthme se dégrade, et il ne faut pas rester dans cette situation. Il est nécessaire de faire appel à un médecin pour évaluer les signes d’aggravation et renforcer le traitement, surtout si vous ne prenez que de la Ventoline : un traitement anti-inflammatoire de fond est certainement nécessaire. Mais attention, si les symptômes sont différents (essoufflement inhabituel, fièvre, maux de tête, toux, courbatures) il faut alors vérifier qu’il ne s’agit pas d’une infection à Coronavirus : contactez votre médecin.

Je suis asthmatique avec un traitement de fond par cortisone inhalée depuis plusieurs mois et jusqu’ici tout allait bien sans crise.  Mais depuis 10 jours j’ai des difficultés à respirer. Est-ce que je dois prendre aussi de la Ventoline.

Oui, il faut bien sûr prendre de la Ventoline comme l’a certainement déjà prescrit le médecin traitant. Les bronchodilatateurs (Airomir, Bricanyl Turbuhaler, Salbutamol, Ventilastin, Ventoline) ne présentent pas de risques, ni de dangerosité et doivent être utilisé rapidement en cas de symptômes d’asthme. Attention cependant : s’il y a de la fièvre, des courbatures, maux de tête, toux… ça peut être dû au Covid-19. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à appeler un médecin.

J’ai la sensation d’avoir les bronches qui me brûlent. C’est de l’allergie ou le Coronavirus ?

S’il n’y a ni fièvre ni toux, il n’y a pas lieu d’évoquer le Covid-19. En cette saison où les pollens sont nombreux, il peut s’agir d’une allergie. Mais si on n’est pas habituellement sujet aux allergies printanières et si on a le moindre doute, il faut prendre un avis médical.

LES TRAITEMENTS / LA CORTISONE

Mon enfant a de l’asthme avec un traitement bronchodilatateur + corticoïde inhalé. Le pédiatre a prescrit des comprimés de cortisone en cas d’aggravation soudaine. Est-ce dangereux s’il a contracté le Coronavirus sans le savoir ?

Si vous avez le moindre doute concernant une infection à Coronavirus il est important et indispensable de recontacter votre pédiatre avant de prendre le traitement par cortisone en comprimés. 

Je fais de l’asthme sévère et j’ai un traitement par cortisone en comprimés, car la cortisone inhalée ne me suffit pas. Est-ce que je dois arrêter ce traitement pendant l’épidémie de Coronavirus, au risque de faire une crise grave et de devoir être hospitalisée comme ça m’est déjà arrivé.

Il ne faut pas modifier votre traitement sans l’avis de votre pneumologue. La modification de votre traitement de fond est une décision médicale très difficile, et il est sûrement préférable de maintenir le contrôle de l’asthme avec la cortisone orale que de prendre le risque de déstabiliser votre asthme en l’arrêtant.

Je suis bientôt à court du traitement par cortisone inhalée et anti-histaminique que m’a prescrit mon médecin, mon pharmacien peut-il me le renouveler ?

Il est très important en effet de continuer votre traitement et de ne surtout pas l’interrompre. Vous pouvez contacter votre médecin traitant ou votre pneumologue mais depuis la mise en place des mesures de confinement, les pharmaciens sont autorisés à renouveler les traitements pour les maladies chroniques (dont l’asthme). Vous devez lui apporter votre dernière ordonnance sur laquelle figure le nom du/des médicaments à renouveler. Il vous les délivrera alors. L’ordonnance sera régularisée par votre médecin, plus tard, après la période de confinement.

LE CONFINEMENT / LES SORTIES

Je suis asthmatique, est-ce que je dois aller faire mes courses ou demander à mes proches ?

Si votre asthme est bien contrôlé et qu’il ne s’agit pas d’un asthme sévère, vous pouvez faire vos courses de première nécessité. Mais n’allez-pas chaque jour acheter votre baguette de pain par exemple. Faites votre ravitaillement 1 fois par semaine au maximum afin de ne pas vous exposer au Covid-19 et de ne pas faire courir de risques aux autres si vous êtes porteur du virus sans le savoir. En cas de difficulté, selon l’âge ou un éventuel handicap, vous pouvez faire appel à un proche pour faire les courses à votre place. Il devra si possible déposer vos courses sans rentrer dans votre habitation ou respecter la distance recommander de 1m et rester chez vous le moins longtemps possible.

J’ai des difficultés à respirer à cause du confinement car je suis allergique aux acariens, au chat (j’en ai un à la maison), aux moisissures. Que faire ?

Les personnes qui ont habituellement des allergies aux acariens, aux poils d’animaux, aux moisissures, peuvent voir leurs symptômes d’allergie augmenter du fait de rester enfermées chez elles. La première chose à faire est d’aérer son logement au maximum, plusieurs fois par jours, aussi fréquemment que possible. Passez l’aspirateur plus souvent que d’habitude afin d’éliminer au maximum la poussière et les poils, ou mieux encore : lavez le sol avec une serpillère ou procédez à un balayage humide.

Pour lutter contre les acariens, notamment dans la literie : si vous en avez la possibilité, mettez une housse anti-acariens intégrale sur votre matelas. Lavez 1 fois par semaine vos draps à 60°C. Ouvrez la fenêtre quand vous faites sécher votre linge afin de ne pas garder d’humidité dans votre logement, l’idéal étant de le faire sécher sur le balcon ou dans un sèche-linge). Dans la salle de bain, prenez votre douche rapidement pour éviter que l’humidité n’y reste. Evitez les bains qui dégagent beaucoup de vapeur. Après la douche, passez l’éponge y compris sur les murs, pour absorber au maximum l’humidité. S’il y a des moisissure apparentes, éliminez-les avec une éponge et du liquide vaisselle (choisi parmi les liquides estampillés d’un logo « NF-environnement » ou « Eco label. Les nouvelles recommandations ne conseillent plus d’utiliser l’eau de Javel, qui pose trop de problèmes respiratoires aux asthmatiques. Si possible, roulez vos tapis et placez-les dans un endroit où ils pourront rester sans vous exposer à la poussière. Si vous disposez d’une chambre séparée, interdisez au chat d’y rentrer. S’il va se coucher sur le canapé ou sur les fauteuils, disposez un tissu que vous pourrez laver régulièrement.

LE TRAVAIL

Je continue à travailler en milieu scolaire pour assurer l’accueil des enfants de soignants. Je viens d’apprendre que l’une de mes collègues a été contrôlée positive au Covid-19. Etant asthmatique, je suis très inquiète, même si pour l’instant je n’ai pas de symptômes particuliers. Que dois-je faire ?

Si c’est une collègue avec laquelle vous avez été en contact rapproché, il est probable que des mesures vont vous être indiquées par votre établissement : vous devez vous mettre en confinement et appliquer toutes les consignes d’éloignement, de lavage des mains et de désinfection surtout vis à vis de vos proches, surveiller votre température, et en cas de doute ou d’apparition de symptômes, appeler votre médecin traitant ou le 15. Surtout, continuez de bien prendre régulièrement votre traitement inhalé pour l’asthme qui n’est pas contre-indiqué même en cas d’infection à coronavirus.

LA DÉSENSIBILISATION

– Je suis en cours de désensibilisation depuis plusieurs mois. Est-ce que je dois continuer ?

– Est-ce que je risque quelque chose si je décide d’arrêter ma désensibilisation pendant quelques semaines, pour reprendre une fois que le confinement sera terminé ?

Pour la désensibilisation il y a plusieurs cas possibles :

1) Si vous êtes atteints par le Covid-19, arrêtez votre désensibilisation le temps d’être guéri.

2) Si vous n’avez pas de signes d’infection par le Covid-19 :

     – Si vous avez une désensibilisation en cours, que cette désensibilisation est efficace et bien tolérée, sans effets locaux importants (comme des irritations ou gonflement sous la langue), il n’y a pas de raison de l’interrompre d’après les données actuelles, mais l’idéal est de prendre l’avis de votre allergologue (ils sont nombreux à proposer des téléconsultations pendant cette période de confinement)

    – Si votre désensibilisation vous provoque des réactions plus importantes, et que vous ne pouvez pas joindre votre allergologue, il est préférable de l’interrompre le temps de l’épidémie, puis ensuite de reprendre progressivement avec les conseils de votre allergologue. Une interruption de quelques semaines n’est pas catastrophique, on peut ensuite reprendre progressivement sans perdre le bénéfice du traitement.

   – Si vous deviez démarrer une désensibilisation, mieux vaut différer le début du traitement et attendre la fin de l’épidémie.

Enfin, pour les autres traitements, vous pouvez prendre des antihistaminiques (le cas échéant, votre pharmacien peut vous conseiller), vous pouvez – et vous devez – continuer vos traitements de fond inhalés pour l’asthme. Pour les sprays à pulvériser dans le nez, vous pouvez les continuer s’ils vous sont habituellement prescrits, mais si vous constatez une perte d’odorat alors que votre nez n’est pas spécialement bouché, contactez votre médecin car ça peut être l’un des symptômes du Coronavirus.

Les connaissances et recommandations évoluent rapidement. Tenez-vous régulièrement informés via des sources scientifiques et officielles vérifiées :                                                              
. https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus
. https://www.santepubliquefrance.fr/

Pour tous renseignements sur vos médicaments (autorisés/non-autorisés) en période de Coronavirus : https://www.covid19-medicaments.com/

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Les recommandations des pneumologues
Les réponses aux questions posées par les patients et leur entourage


Voir la version PDF

Rappel : dans son Communiqué du 13/03/2020 l’Association Asthme & Allergies a fait le point sur les risques encourus par les asthmatiques face à l’épidémie de Coronavirus et a apporté un éclairage utile. On sait que le bon contrôle des symptômes limite les risques de présenter une poussée inflammatoire d’asthme en cas d’infection virale. Il est donc très important de ne pas arrêter son traitement de fond contre l’asthme. Celui-ci repose sur les corticoïdes inhalés qui permettent de contrôler l’inflammation bronchique et de diminuer les exacerbations d’asthme.Par contre en cas de toux inhabituelle, de gêne respiratoire etde fièvre il est, en ce moment, indispensable de prendre avis auprès de son médecin avant de débuter un traitement de cortisone par voie orale. 

Depuis le durcissement des mesures visant notamment à restreindre les déplacements, les questions continuent d’affluer au Numéro Vert Asthme & Allergies Infos Service 0800 19 20 21. L’épidémie de coronavirus soulève un nombre important d’interrogations chez les personnes asthmatiques et/ou allergiques.

L’inquiétude des appelants porte particulièrement sur les signes respiratoires du Coronavirus et comment les différencier de ceux de l’asthme. En cas de survenue de problèmes respiratoires chez les personnes qui se savent allergiques, il est important qu’elles soient attentives à bien évaluer la nature des symptômes ressentis et à ne penser au COVID-19 que si ces derniers sont différents de ceux habituellement ressentis. En effet, la période du printemps qui pose habituellement problème aux personnes allergiques avec l’arrivée des pollens : rhinite, conjonctivite et asthme provoquent fréquemment de la toux et des sifflements. Or ces symptômes peuvent être confondus avec ceux du COVID-19.

Tous les asthmatiques ne présentent pas le même risque face à cette maladie virale qu’est le Coronavirus. Une personne qui a un asthme léger bien contrôlé ne nécessitant pas un traitement de fond, ne présente probablement pas le même risque de complications qu’un asthmatique sévère dont l’asthme est mal contrôlé malgré un traitement optimal. Les personnes souffrant d’asthme sévère font partie des personnes à risque.

A noter : le Haut Conseil de la Santé Public a rendu un avis établissant des critères de vulnérabilité vis à vis du Cornavirus, et permettant d’identifier des personnes dont l’état de santé conduit au risque de développer une forme sévère de la maladie. Parmi celles-ci figure l’asthme sévère.

L’Assurance Maladie vient de mettre en place le téléservice https://declare.ameli.fr/ pour permettre aux personnes dont l’état de santé le justifie, de demander à être mis en arrêt de travail sans passer par leur employeur ni par leur médecin traitant. Attention, cette mesure ne s’adresse qu’aux personnes en ALD (Affection de Longue Durée).


Il est primordial, comme pour le reste de la population, que les personnes souffrant d’asthme et d’allergies respectent scrupuleusement les recommandations obligeant à limiter les contacts, dans l’intérêt de tous, pour combattre l’épidémie.

En cas de symptômes pouvant être attribués à l’asthme et/ou au coronavirus (fièvre, toux, gêne respiratoire, courbatures) il faut téléphoner à son médecin traitant (médecin généraliste, pneumologue, pédiatre) ou appeler le Samu (15) et non-pas se précipiter chez son médecin ou aux urgences hospitalières, au risque de contribuer à la contamination ou d’engorger les services.

Rappelons que la plateforme téléphonique « Information Coronavirus COVID-19 0 800 130 000 » mise en place par le gouvernement répond aux questions non-médicales, tandis que le 15 (SAMU) est constitué de médecins régulateurs qui répondent aux questions purement médicales, et sont les seuls susceptibles de déclencher une prise en charge médicale si besoin.

Asthme, Allergies et Coronavirus : les questions les plus fréquentes

Depuis une semaine j’ai de l’asthme avec une légère gêne respiratoire sans autre symptôme. Puis-je prendre ma Ventoline comme d’habitude ? Ne risque-t-elle pas d’aggraver les choses si j’ai été contaminé par le coronavirus ? Dois-je contacter le 15 ?

Il est possible que votre gêne respiratoire provienne aussi de la concentration de pollens qui sévit actuellement. N’hésitez pas à prendre votre Ventoline et surveillez votre température si vous avez un doute. Il ne faut pas appeler le 15 mais votre médecin traitant.

Mon fils est asthmatique et il commence à tousser et renifler mais je pense que c’est peut-être dû aux allergies qui commencent ? Y a-t-il un vrai risque pour les enfants asthmatiques vis à vis du Covid 19 ?

D’après les études épidémiologiques publiées, les enfants semblent transmettre le virus sans en avoir les symptômes. C’est la raison pour laquelle il est recommandé qu’ils n’aillent pas rendre visite aux grands-parents.

Comment faire la différence entre les symptômes respiratoires dus aux allergies et ceux du Covid-19 ?

En cette période printanière, il y a beaucoup de pollens et nombreuses sont les personnes qui ont des poussées d’allergie : éternuements, rhinite avec écoulement clair, absence de fièvre et de maux de tête. La toux peut survenir chez les personnes prédisposées à l’asthme. Dans le cas d’atteinte par le Coronavirus, il y a de la fièvre, une toux sèche, une grande fatigue, des maux de tête, des courbatures. L’autre élément différenciant peut être le caractère inhabituel et différent de la toux par rapport aux années précédentes.

Je suis asthmatique depuis longtemps et je suis toujours sous bronchodilatateur + corticoïde inhalé. Grâce à ce traitement, je n’ai plus de crise depuis des années. Quels sont mes risques face au Covid-19 ?

Votre traitement vous convient parfaitement puisque votre asthme est bien équilibré. Si vos bronches n’ont pas d’inflammation et donc que votre asthme est bien contrôlé, il faut juste respecter les consignes d’évitement, de lavage des mains, de protection du nez (foulard ou tissu n’offrent pas de grande garantie mais c’est mieux que rien à défaut de masques disponibles). Surtout n’arrêtez pas votre traitement habituel. Le risque d’infection sévère se rapproche probablement de celui observé dans la population générale dans votre classe d’âge.

Je suis asthmatique depuis 20 ans avec traitement bronchodilatateur et traitement de fond (cortisone inhalée). Je travaille en supermarché. Dois-je aller travailler ?

Dans un premier temps il est important de poursuivre votre traitement de fond grâce auquel votre asthme est contrôlé. Pour travailler, en l’absence de masques disponibles, vous pouvez tenter de protéger vos voies respiratoires avec une écharpe et un foulard, mais qui n’offrent pas cependant la même protection. N’oubliez pas de vous laver les mains toutes les 30 minutes sur votre lieu de travail et d’utiliser du gel hydro alcoolique.

Je suis asthmatique, je prends mon traitement de fond régulièrement, mais en ce moment je fais des crises la nuit et quelquefois dans la journée. Est-ce risqué que j’aille travailler en hypermarché ?

Si votre asthme n’est pas totalement contrôlé en ce moment et compte-tenu de votre exposition au public, il est plus raisonnable de demander à votre médecin traitant un arrêt de travail et de rester confiné.

Je suis animatrice périscolaire, et j’ai travaillé dans plusieurs écoles jusqu’à vendredi soir. Je viens d’apprendre que la directrice d’une des écoles dans laquelle je travaille, et qui est également maîtresse, vient d’être contrôlée positive au Covid-19. Je suis en confinement total depuis les recommandations. Etant asthmatique, je suis très inquiète, même si pour l’instant je n’ai pas de symptômes particuliers. Que dois-je faire ?

Surtout restez en confinement, appliquez toutes les consignes d’éloignement, de lavage des mains et de désinfection vis à vis de vos proches, surveillez votre température, et en cas de doute ou d’apparition de symptômes, appelez votre médecin traitant ou le 15. Surtout, continuez de bien prendre régulièrement votre traitement pour l’asthme.

Je suis asthmatique et je travaille à la réception d’un hôtel qui va rester ouvert malgré le confinement. Est-ce dangereux pour ma sante de rester au travail ?

Si votre asthme est actuellement bien contrôlé (et que vous prenez régulièrement votre traitement) il n’y a pas de danger a priori si vous respectez bien toutes les mesures barrières.

Les purificateurs d’air sont-ils utiles pour lutter contre le Coronavirus ?

La transmission par voie respiratoire se fait par l’inhalation de gouttelettes expulsées par le malade, par exemple, quand il tousse ou éternue. Les coronavirus survivent quelques heures dans le milieu extérieur, sur des surfaces inertes sèches. En milieu aqueux, ces virus peuvent survivre plusieurs jours. La durée de survie est conditionnée par plusieurs paramètres comme le type de support, l’humidité résiduelle, la température, la quantité de liquide biologique et la concentration virale initiale. Concernant l’utilisation de systèmes d’épuration d’air, l’expérience a montré une absence d’efficacité clinique vis-à-vis de la diffusion de cas de bronchiolites, dues au virus respiratoire syncitial, dont le mode de transmission est similaire au coronavirus. En revanche, il est essentiel de bien aérer le domicile, matin et soir, afin de renouveler l’air ambiant. Enfin, ne fumez-pas à l’intérieur de la maison. Le tabac est un facteur de risque qui fragilise les bronches.

Les connaissances et recommandations évoluent rapidement. Tenez-vous régulièrement informés via des sources scientifiques et officielles vérifiées :                                                              

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L’asthme est la première maladie chronique chez les enfants. Selon l’âge cette maladie touche 10 à 16% des enfants. Depuis 2004, les hospitalisations pour asthme chez l’enfant sont en augmentation constante. 

Pour certains de ces enfants, le traitement de l’asthme est insuffisant, ce qui suggère que des hospitalisations pourraient être évitées par une amélioration de la prise en charge globale de la maladie. La prise régulière et optimale des médicaments joue un rôle clé dans cette prise en charge.

Pour aider les parents à administrer les médicaments de leur enfant de manière efficace, il est recommandé d’utiliser une chambre d’inhalation. Malheureusement, cette utilisation n’est pas systématique.

Merci d’avoir répondu à cette enquête qui nous permet de mieux connaître les critères qui ont guidé votre choix pour une chambre plutôt qu’une autre, ou encore les difficultés ou les freins que vous rencontrez pour son utilisation.

Les résultats sont publiés. Merci pour votre participation !

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Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Asthme Mardi 7 Mai 2019, l’Association Asthme & Allergies a décidé de dire Stop à l’asthme !

S pour « Surveiller les Symptômes »

T pour « Tester son souffle »

O pour « Observance »

P pour « Prévention »

Ce thème s’inscrit dans la campagne internationale du GINA (Global Initiative For Asthma)  https://ginasthma.org/

Comme chaque année depuis 1999, l’Association Asthme & Allergies décline ses actions au niveau national sous forme d’une campagne de communication et de manifestations en régions, notamment dans les Ecoles de l’Asthme.

Une Brochure « Stop à l’Asthme » sera distribuée au public sur les lieux où se déroulent des actions ou disponible sur simple demande en appelant le numéro vert de l’association.

Un Tchat en ligne sur https://asthme-allergies.org/ a été organisé le jour de la Journée Mondiale de l’Asthme, Mardi 7 mai de 13h à 19h sur le thème « Stop à l’Asthme ». Voir le replay

 

A cette occasion, l’Association Asthme & Allergies annonce le lancement d’un MOOC sur l’asthme, développé en partenariat avec le CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers)

Cet espace d’échanges et de conseils en vidéo de patients asthmatiques et de spécialistes de l’asthme permet d’apprendre à bien gérer la maladie.

La participation à ce MOOC est gratuite, mais il faut s’inscrire sur www.fun-mooc.fr  et cliquer sur la formation Asthme de l’adulte.

Un accompagnement pédagogique est proposé du 6 mai au 16 juin 2019.

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La carte ASTHME AGIR

par admin

Jamais banale, une crise d’asthme peut être  une urgence  vitale ! Dans l’urgence il arrive que l’on oublie les règles à suivre, cette carte vous y aidera. Cette carte est gratuite, vous pouvez l’obtenir en appelant au numéro vert de l’association – 0 800 19 20 21 (appel gratuit) ou la télécharger en suivant ce lien.
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JOURNEE MONDIALE DE L’ASTHME : 

Nous sommes heureux de vous annoncer que
la
Journée Mondiale de l’Asthme 2016 aura lieu le

Mardi 3 Mai 2016

Coordonnée en France par l’Association ASTHME & ALLERGIES

 

Des actions locales sont organisées dans toute la France métropolitaine et dans les Dom-Tom : cliquer ici pour les voir

Stands, expos, conférences, portes ouvertes dans les Ecoles de l’Asthme, animations sportives, mesures du souffle, animations enfants, goûters…

La liste des manifestations sera disponible prochainement sur le site.

Ecoles de l’asthme, Associations de patients, Professionnels de santé… Pour que la JOURNEE MONDIALE de l’ASTHME soit un succès, la participation de chacun d’entre vous est importante. Pour cela, nous vous incitons vivement à organiser des actions variées et simples à destination des patients et du grand-public. Nous sommes là pour vous aider.

En savoir plus ? Contactez-nous !

 

Nous ciblerons les envois de documentation en fonction des actions que vous prévoyez de mener. Pour ce faire, merci de bien vouloir être le plus précis possible (évaluation du nombre de personnes attendues, coordonnées précises et email si possible).

Bien entendu n’hésitez pas à nous contacter pour toute demande particulière concernant l’organisation de cette journée, nous essaierons de vous aider au mieux dans la réalisation de vos projets.

Nous sommes là pour vous aider, et vous souhaitons de bons préparatifs pour cette nouvelle Journée Mondiale de l’Asthme !!!

Christine Rolland

Directrice de l’Association Asthme & Allergies

Contact N° Vert Asthme & Allergies Infos : 0 800 19 20 21 – caroline@asthme-allergies.asso.fr

Contact-Presse: Marie-Caroline LAFAY – Tél : 06 16 56 46 56 – mclafay@gmail.com

 

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Nous sommes heureux de vous annoncer que
la
Journée Mondiale de l’Asthme 2018 aura lieu le

Mardi 1 Mai 2018

sur le thème « L’asthme : une maladie à prendre au sérieux ! »

Coordonnée en France par l’Association ASTHME & ALLERGIES

 Comme chaque année, l’Association ASTHME & ALLERGIES organise autour de cette journée une grande campagne d’information et de communication :

  • Une campagne sur les réseaux sociaux Facebook Twitter
  • Un Tchat en ligne sur asthme-allergies.org  pour poser ses questions aux experts
  • Des actions en régions: animations, portes-ouvertes, conférences…
  • Une communication relayée dans les médias

Pour que la JOURNÉE MONDIALE de l’ASTHME soit un succès,  la participation de chacun d’entre vous est importante : Ecoles de l’asthme, Associations de patients, Professionnels de santé… Pour cela, nous vous incitons vivement à organiser des actions variées et simples à destination des patients et du grand-public.

Nous relayerons vos actions sur notre site internet www.asthme-allergies.org.

 Pour soutenir vos actions nous vous envoyons gratuitement des documents et divers supports de communication :

  • Les brochures thématiques de l’Association
  • Des débits-mètres de pointe (peak-flows) + embouts jetables pour des mesures du souffle
  • Un Dossier de Presse complet annonçant la Journée Mondiale de l’Asthme 2018, pour vous permettre de contacter dès à présent vos médias locaux et leur faire connaître vos actions. Nous vous conseillons d’y adjoindre un texte spécifique décrivant vos actions prévues, avec vos coordonnées pour que les médias de votre région puissent vous contacter.
  • Un Dossier de Presse complet pour relancer vos médias locaux et les inciter à annoncer vos actions, à y participer, à réaliser des reportages et des interviews.

Quelques idées d’actions que nous souhaitons vous suggérer :

Journée portes ouvertes, Stands d’information, expos, conférences, tables-rondes, portes ouvertes dans les Ecoles de l’Asthme, Conférences de presse locales avec les médias, animations sportives, mesures du souffle, animations enfants, goûters…

Selon vos possibilités, une ou plusieurs actions menées à l’occasion de la JOURNÉE MONDIALE DE L’ASTHME permettront de véhiculer les messages d’information et d’éducation qui contribuent peu à peu à faire évoluer la vision de tous vis-à-vis de l’asthme, et d’aller à l’encontre des idées reçues.

N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande particulière concernant l’organisation de cette journée, nous essaierons de vous aider au mieux dans la réalisation de vos projets.

Nous sommes là pour vous aider, et vous souhaitons de bons préparatifs pour cette nouvelle Journée Mondiale de l’Asthme !!!

Christine Rolland

Directrice de l’Association Asthme & Allergies

Contact N° Vert Asthme & Allergies Infos : 0 800 19 20 21 – caroline@asthme-allergies.asso.fr

Contact-Presse: Marie-Caroline LAFAY – Tél : 06 16 56 46 56 – mclafay@gmail.com

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Voir le replay du Tchat du 02 mai 

Coordonnée en France depuis 1999
par Asthme & Allergies

Journée Mondiale de l’Asthme 2018

Mardi 1er Mai 2018
« L’asthme : une maladie à prendre au sérieux »

 

Qu’est ce que la journée Mondiale de l’asthme ?
Coordonnée en France depuis l’origine par l’Association Asthme & Allergies, la Journée Mondiale de l’Asthme a pour objectif de sensibiliser et d’informer le public pour combattre les idées reçues et faire évoluer les mentalités, afin que l’asthme soit davantage diagnostiqué, mieux maîtrisé, mieux équilibré et mieux pris en charge.

Nous recevons beaucoup de témoignages de personnes asthmatiques qui regrettent que le regard porté sur leur maladie par leur famille, leur entourage (amical, scolaire, professionnel) ne prenne pas suffisamment en compte l’impact de l’asthme sur leur qualité de vie. Ceci nous a mené à choisir le thème de cette année. Trop souvent banalisé, l’asthme est une vraie maladie, qui doit être prise au sérieux.

A l’occasion de cette journée, votre association se mobilise pour vous aider à mieux prendre en charge votre asthme et vous propose :

  • Un poster  « L’asthme, une maladie à prendre au sérieux »   à télécharger gratuitement
  • Des Actions en régions > voir la liste 
  • Une Tchat en ligne le 2 mai de 13h à 17h > Voir le replay
  • Une campagne sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter
  • Une communication relayée dans les médias

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Asthme, l’Association Asthme & Allergies rappelle qu’elle met à la disposition de tous les asthmatiques sa carte « Crise d’Asthme – Agir.

Même quand on connaît bien son asthme, une crise peut survenir, plus difficile à gérer qu’une autre.

Il faut pouvoir gérer à tout moment une telle situation, car JAMAIS BANALE, UNE CRISE d’ASTHME PEUT ÊTRE UNE URGENCE VITALE.

 A avoir toujours sur soi, cette carte individuelle rappelle les mesures à prendre et les règles à suivre.

La carte « Crise d’Asthme – Agir » est à télécharger gratuitement sur ce lien

Elle a été conçue en partenariat et grâce au soutien de l’Association Dove United et

Partenaire de la Journée Mondiale de l’Asthme » sur la page JMA

Un tchat le 02 mai de 13h à 19h. Nos experts répondront en direct à vos questions.
 De nombreuses équipes de professionnels se mobilisent sur le terrain pour vous accueillir.

Voir la liste des actions

Une vidéo pour apprendre à contrôler votre asthme.
Jamais banale, une crise d’asthme peut être  une urgence  vitale ! Dans l’urgence il arrive que l’on oublie les règles à suivre, cette carte vous y aidera. Cette carte est gratuite, vous pouvez l’obtenir en appelant au numéro vert de l’association – 0 800 19 20 21 (appel gratuit) ou la télécharger en suivant ce lien.

Du 25 avril au 5 mai, de nombreuses radios locales diffuseront ces chroniques. En exclusivité retrouvez-les ci-dessous :

la JOURNÉE MONDIALE de l’ASTHME est coordonnée en France par

PageLines- logo-seul.png

et le soutien institutionnel du laboratoire GSK

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Numero Vert

par admin

Créé en janvier 2002, « Asthme & Allergies Infos Service » est un dispositif de téléphonie santé dédié à l’asthme et aux allergies. Il est destiné aux malades, à leurs proches ainsi qu’aux professionnels de santé.

Ce service, soutenu par Santé Publique France, a pour mission d’informer, d’orienter et d’écouter toutes les personnes concernées par l’asthme et les allergies.

Du lundi au jeudi de 9h à 13h et de 14h à 18h et le vendredi de 9h à 12h, accessible de la France entière et des DOM, ce service joue un rôle essentiel pour une meilleure prise en charge des personnes asthmatiques et/ou allergiques.

Les réponses données ne remplacent en aucun cas une consultation médicale.

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Asthme et allergies à l’école : conseils et programme

Comment organiser au mieux l’accueil des enfants Asthmatiques & Allergiques à l’Ecole et en milieu peri-scolaire ?

Il n’est pas trop tard pour mettre en place un Projet d’Accueil Individualisé (PAI)

L’important pour les enfants présentant de l’asthme et/ou des allergies est de pouvoir aller à l’école comme les autres sans discrimination. La circulaire interministérielle n°2003-135 du 8 septembre 2003 pose les bases du Projet d’Accueil Individualisé (PAI) qui propose les dispositions spécifiques et nécessaires à chaque enfant :

  • prendre des médicaments par voie orale, inhalée et par auto-injection
  • manger à la cantine avec un repas adapté ou un panier repas préparé par les familles
  • bénéficier d’aménagements spécifiques améliorant ses conditions de vie à l’école
  • bénéficier de soins d’urgence.

Le Projet d’Accueil Individualisé (PAI) est rédigé à la demande de la famille, par le directeur de l’établissement d’accueil en concertation avec le médecin scolaire. Il prend en compte les recommandations médicales du médecin qui suit l’enfant et décrit précisément les gestes d’urgence. La rédaction du PAI facilite la communication entre la famille, les médecins et les enseignants à la condition que ce document soit écrit avec la volonté de rassurer et de concilier. En cas de difficultés, la famille peut contacter le médecin conseiller technique au niveau de l’Inspection d’Académie et le Numéro Vert ASTHME & ALLERGIES INFOS SERVICE : 0800 19 20 21.

Au moins 300 millions d’asthmatiques dans le monde

Quelques démarches simples peuvent éviter les difficultés

  1. Favoriser le dialogue et la concertation. Si un régime alimentaire est préconisé, il peut s’avérer utile de prendre contact avec le directeur d’école, le médecin scolaire et les collectivités au moment de la rentrée scolaire.
  2. Au moment de la rentrée scolaire, le médecin qui suit l’enfant fait un bilan de son état de santé et de ses besoins spécifiques et l’envoie au médecin scolaire avec l’accord des parents.
  3. Rencontrer l’enseignant et les personnes au contact de l’enfant à la cantine et à la garderie pour rappeler ses besoins spécifiques, répondre aux questions et aux inquiétudes, déposer les objets spécifiques prévus dans le PAI (médicaments, chambre d’inhalation…)
  4. Faire confiance aux personnes qui accueillent votre enfant

    Apprendre à l’enfant si possible bien avant sa scolarisation – sinon, dès que possible – à gérer lui-même sa maladie et les contraintes de son régime lorsqu’il est au milieu d’autres enfants.

    Eviter l’affrontement, privilégier toujours la négociation et l’information, éventuellement demander la médiation d’une association.

    Toujours favoriser le dialogue et la concertation : aux attentes et aux inquiétudes des parents répondent les craintes et les contraintes légitimes des personnels éducatifs. Beaucoup de difficultés peuvent trouver une solution au fur et à mesure que s’établit une relation de confiance entre les adultes et l’enfant.

    Il est important de bien comprendre que l’école n’est pas un lieu de soins, que les personnels enseignants ou communaux ne sont pas des personnels de santé, et que malgré les besoins spécifiques de l’enfant malade ils doivent aussi assumer les contraintes des autres enfants dont ils ont la charge. Les soins doivent donc se limiter aux seules urgences. Les injections ne sont préconisées à l’école que dans le cadre de pathologies qui peuvent présenter un risque vital immédiat ou à court terme.

  5. Bien gérer la trousse d’urgence

    La trousse d’urgence contient les médicaments prescrits par le médecin qui suit l’enfant. Elle doit répondre à certains impératifs, et être :

    • Simple à utiliser
    • Facile à transporter pour suivre l’enfant dans tous ses déplacements.
    • Accessible à tout moment par chaque membre de l’équipe éducative
    • Comporter les médicaments vraiment indispensables avec l’ordonnance de prescription
    • Etre entretenue et contrôlée régulièrement afin de remplacer les produits utilisés et de renouveler les produits périmés.
    • Rangée en respectant les règles de conservation des produits qui peuvent être altérés par la température, la lumière, l’humidité ou les vibrations.
    • Comporter le répertoire téléphonique avec les numéros des services d’urgences hospitaliers, du médecin traitant et des parents.
    • Contenir le PAI et le protocole d’urgence.
  6. Bien gérer la prise des repas à l’école

    Selon l’état de santé de l’enfant et les conseils donnés par le médecin qui le suit, plusieurs possibilités sont à envisager

    • Substitution des plats par les parents qui consultent les menus et fournissent un plat de substitution si un plat présente un risque.
    • Adaptation des plats par la collectivité
    • Substitutions simples en remplaçant un met interdit par un autre.
    • Adaptation de la préparation en cuisine par exemple en supprimant une sauce
    • Menus spécifiques préparés par les parents qui fournissent un panier repas
    • Menus spécifiques préparés par la collectivité : repas réalisés dans un cadre sécurisé :
    • Plats fournis par un prestataire pouvant garantir l’absence d’allergènes dans ses préparations.
    • Utilisation de plateaux-repas préparés vendus par des organismes spécialisés comme par exemple Parallerg qui est spécialisée dans les solutions pour l’allergie, l’intolérance alimentaire et l’asthme (http://www.parallerg.com).

Au total, pour la grande majorité des enfants, l’accueil à l’école se fait sans problème mais il convient de rester très vigilant pour que tous les enfants, quelque soit le département, bénéficient des mêmes droits et que le PAI soit appliqué sur tout le territoire et dans tous les établissements scolaires.

La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) a été amenée à se prononcer contre le refus d’accès à la cantine pour un enfant souffrant d’allergie alimentaire (délibération n° 2006-193 du 18/09/2006). Le maire de la commune, refusait d’accepter un enfant souffrant d’allergies alimentaires, à la cantine scolaire, au périscolaire ainsi qu’au centre aéré, gérés par la municipalité. Le Collège de la Haute Autorité a considéré que le refus du maire d’accepter l’enfant en raison de son état de santé, caractérisait l’existence d’une discrimination, dans la mesure où tous les enfants ne bénéficient pas du même traitement.

Devant tout refus, il convient de ne jamais rester seul : le médecin scolaire est votre interlocuteur privilégié et dans tous les cas n’hésitez pas à contacter le Numéro Vert ASTHME & ALLERGIES INFOS SERVICE : 0800 19 20 21 où une personne vous apporte conseils, répond à vos inquiétudes et vous oriente vers le bon interlocuteur.

Accueil en collectivité des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période

Cìrculaire n° 2003-135 du 8-9-2003

Extraits du texte adressé aux préfètes et préfets de région ; aux préfètes et préfets de département ; aux rectrices et recteurs d’académie ; aux directrices et directeurs régionaux de l’action sanitaire et sociale ; aux directrices et directeurs départementaux de l’action sanitaire des sociale ; aux directrices et directeurs régionaux de l’agriculture et de la forêt ; aux directrices et directeurs régionaux de la jeunesse et des sports ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux directrices et directeurs départementaux de la jeunesse et des sports

Consultez le texte-source sur le site du Bulletin officiel

Il convient de tout mettre en œuvre pour éviter l’exclusion et l’isolement dans lequel la maladie peut placer l’enfant ou l’adolescent et de développer l’adoption de comportements solidaires au sein de la collectivité.

La circulaire n° 99-181 du 10 novembre 1999 du ministère de l’éducation nationale a permis de favoriser l’accueil et l’intégration des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période pendant le temps scolaire, par la mise en place d’un projet d’accueil individualisé.

Cependant, certaines difficultés persistent, notamment en ce qui concerne la généralisation de l’accueil des enfants et adolescents atteints de troubles de la santé dans les cantines des écoles, la prise de médicaments ou les soins à donner en urgence.

Cette circulaire est applicable dans les écoles, les établissements publics locaux d’enseignement relevant du ministère chargé de l’éducation nationale et du ministère chargé de l’agriculture, les établissements privés sous contrat dans le respect des dispositions de la loi n° 59-1557 du 31 décembre 1959 modifiée.

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Éliminer à la maison les sources d’allergie, pièce par pièce

Les substances irritantes, allergisantes ou polluantes sont nombreuses au sein de l’habitat. Elles peuvent aussi bien être introduites par l’air extérieur que par les animaux, le mobilier, les plantes, les vêtements et le tabac. Sans vouloir tout éliminer, une approche concrète et raisonnée du problème peut considérablement aider à améliorer la vie quotidienne des allergiques et des asthmatiques.

D’une manière générale, il est préférable de privilégier les sols lisses (carrelages, dalles lisses, parquets vitrifiés). Il est essentiel d’aérer toutes les pièces en dehors des pics de pollution atmosphérique, au moins 20 minutes par jour. De plus, on évitera, dans la mesure du possible, les contacts avec les animaux de compagnie comme le chat. On évitera les plantes particulièrement allergisantes et dans tous les cas on ne fumera pas dans la maison.

 

La chambre

Pour réduire les sources d’acariens dans la chambre, on recouvrira le matelas d’une housse anti-acariens intégrale (qui enveloppe entièrement le matelas). Les oreillers et la couverture seront choisis en matière synthétique lavable et les draps seront lavés une fois par semaine. Pour éliminer les acariens des peluches, mettre la peluche dans un sac de congélation alimentaire, la laisser 24 h au congélateur puis la laver en machine.

Par ailleurs, il vaut mieux éviter les double-rideaux et ne garder que des voilages.

Sur les murs, on évitera les tentures (tissus) et l’on choisira plutôt la peinture ou le papier peint.

Quel que soit le lieu (penderie, placard, tiroirs, plinthes…) il faut éliminer, dans la mesure du possible, tous les nids à poussière.

Enfin, il faut se rappeler que les vêtements peuvent être porteurs de substances irritantes ou allergisantes : naphtaline, détachants, allergènes de chat, de chevaux…

 

Le salon

Les cheminées à foyer ouvert peuvent, lors de la combustion, dégager des polluants gazeux (dioxyde d’azote –NO2- particulièrement à risque pour les asthmatiques) et particulaires.

On choisira un canapé en skaï ou en cuir plutôt qu’en tissu, de préférence non capitonné pour éviter les nids à poussière.

Ne pas oublier que l’ouverture d’un carton contenant un meuble neuf en bois aggloméré entraîne un dégagement de composés organiques volatils (COV) qui peuvent être très irritatifs et persister pendant plusieurs mois.

De même, l’utilisation de produits de bricolage, comme les colles, peuvent également dégager des COV. Ceci est également vrai pour de nombreux produits d’entretien (cires, désodorisants, produits de nettoyage…)

 

La cuisine

Les blattes (appelés aussi cafards ou cancrelats)   sont des insectes ayant un fort pouvoir de multiplication, qui peuvent vivre 1 à 2 ans et qui pondent 300 œufs pendant ce laps de temps. On les trouve dans les lieux humides et chauds, pourvus de nourriture (cuisines, gaines d’aération, vide-ordures…). Les blattes étant particulièrement allergisantes, il est impératif pour ne pas les attirer, de garder les aliments à l’abri dans des boîtes hermétiques et dans des placards bien fermés. Toujours jeter les cartons que l’on ramène en faisant ses courses (ils sont souvent contaminés par des œufs de blattes).

Pour la cuisson des aliments, il vaut mieux choisir des plaques électriques qu’une cuisinière au gaz car ce dernier, en brûlant, dégage du dioxyde d’azote (NO2).

Il fut aussi être vigilant vis-à-vis des produits d’entretien utilisés, qu’il s’agisse de décapants pour le four ou de produits nettoyant qui peuvent dégager des substances irritantes (formaldéhyde). En dehors de toute utilisation, il faut s’assurer de l’étanchéité de l’emballage des produits d’entretien et éviter d’en stocker plus que nécessaire.

 

La salle de bains

Le gros problème est celui de l’humidité qui favorise le développement des moisissures. Par ailleurs, un éventuel chauffe-eau au gaz peut, comme dans la cuisine, dégager du dioxyde d’azote (NO2).

On restera vigilant sur les produits utilisés dans la salle de bains, qu’il s’agisse des produits nettoyants, mais aussi de produits moussants dans l’eau du bain ou de shampoings qui peuvent être allergisants, ou de produits cosmétiques comme les dissolvants ou les bombes de laque. Veillez à ne pas utiliser de bombes aérosol à côté d’un asthmatique. Mesdames, si vous avez l’habitude d’utiliser de la laque, privilégiez une laque liquide que vous mettrez dans un pulvérisateur à main.

 

Le grenier, la cave, le garage

On évitera d’y entreposer aussi bien des denrées alimentaires que des produits toxiques. Il faudra éviter l’empoussiérage et l’humidité et empêcher la présence d’animaux, particulièrement les pigeons dont les tiques peuvent entraîner des chocs anaphylactiques. Enfin, on évitera de laisser tourner le moteur de la voiture dans le garage, surtout s’il communique avec le reste de la maison.

 

Conseils généraux

  • Ne fumez pas dans le logement
  • Aérez, ventilez votre logement pendant au moins 20 minutes tous les jours, si possible matin et soir
  • Luttez contre l’humidité
  • Pour effectuer les tâches ménagères : lavez les sols tous les jours, privilégiez l’aspirateur. Si vous devez acheter un nouvel aspirateur, choisissez un modèle muni d’un filtre HEPA (Haute Efficacité sur les Particules Aériennes)
  • Dépoussiérez à l’aide d’un chiffon humide
  • Attention aux produits aérosols contenant des gaz irritants
  • L’Eau de Javel est une arme redoutable contre les moisissures
  • En cas d’allergie aux acariens, utilisez des housses intégrales et validées
  • Evitez les oreillers et couettes à base de duvet ou de plumes, préférez le synthétique
  • Evitez les nids à poussière qui sont de véritables réservoirs à allergènes
  • Nettoyez, tous les 3 mois, les bouches d’aération de votre logement et ne les bouchez pas
  • Entretenez tous les ans les chaudières et vérifiez les dates de validité des tuyaux de raccordement
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Comment éviter la crise d’asthme?

Pendant longtemps, le traitement de l’asthme s’est résumé au traitement des crises. Aujourd’hui, plutôt que de se traiter au coup par coup, il est possible lorsque l’on a un asthme persistant de se traiter de façon préventive par un traitement de fond afin d’éviter les crises. Il est important de bien faire la différence entre le traitement de la crise et le traitement de fond. Le traitement de la crise apporte au moment de la crise un soulagement rapide en ouvrant les bronches.

Dans le cas d’un asthme persistant, un traitement de fond doit être pris tous les jours, même en l’absence de symptômes, pour contrôler l’asthme et éviter les crises.

Cette approche préventive permet de réduire le nombre de crises, mais aussi de diminuer le sentiment d’inquiétude et d’améliorer la qualité de vie des personnes asthmatiques.

Pour prévenir les crises et maintenir une qualité de vie optimale, une bonne connaissance de la maladie est toutefois indispensable.

Mais ou sont donc les facteurs declenchants?

Il est important notamment de pouvoir :

Toutes ces compétences peuvent être développées en collaboration avec votre médecin et en participant à des réunions d’éducation organisées par des soignants (infirmières, kinésithérapeutes, psychologues, pharmaciens, médecins…) dans les Écoles de l’Asthme ou Centres du Souffle.

Pour vous renseigner sur le centre éducatif le plus proche de votre domicile, vous pouvez contacter le numéro vert Asthme & Allergies Infos Service 0800 19 20 21 ou consulter le site internet

Document réalisé avec le soutien du Laboratoire GSK

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Les médicaments

par admin

Les médicaments

La plupart des médicaments qui soulagent l’asthme sont très efficaces lorsqu’ils sont inhalés car le médicament atteint directement les bronches.

L’inhalation a deux avantages majeurs:

  1. Le produit agit très rapidement: il commence son action dès qu’il est fixé sur la paroi interne de la bronche. C’est le cas des bronchodilatateurs qui soulagent la crise d’asthme en quelques secondes.
  2. La dose efficace est faible comparée aux médicaments pris en comprimés. Il sera donc mieux toléré.

L’aérosol-doseur ou aérosol pressurisé

Il fonctionne sur le même principe que la laque à cheveux et les bombes insecticides.

Le médicament est en suspension dans un liquide, puis mis sous pression dans un flacon que l’on introduit ensuite dans un étui en plastique. Lorsque l’on appuie sur le flacon, une dose précise de médicament est libérée vers l’orifice buccal. Le gaz qui propulse le médicament s’évapore rapidement libérant le médicament sous la forme de fines particules qui sont alors inhalées et qui se déposent sur les bronches.

La plupart des médicaments anti-asthmatiques existe sous cette forme.

Il faut apprendre à bien les utiliser.

Les fautes de manipulation les plus courantes sont:

  • Une mauvaise synchronisation (la pression sur le flacon n’est pas faite au bon moment par rapport à l’inspiration).
  • La respiration n’est pas suffisamment retenue après l’inhalation (5 à 10 secondes).

Lorsque ces erreurs sont commises, une trop faible quantité de médicament atteint les poumons et le produit ne donne pas son maximum d’efficacité.

Pour les asthmatiques qui ont des difficultés à utiliser les aérosols-doseurs, il existe des systèmes facilitant l’inhalation du médicament.

  • Les chambres d’inhalation.
  • Les inhalateurs de poudre sèche.
  • Les nébulisateurs.

Les chambres d’inhalation

Elles sont destinées à surmonter les problèmes créés lors de l’utilisation de l’aérosol-doseur.

Une chambre d’inhalation est un réservoir en plastique ou métal qui retient le médicament volatilisé. Son efficacité est liée à sa taille et son volume. La taille moyenne est de 750 ml, mais il existe des chambres de plus petit volume (Able Spacer, Aero Chamber, Nes Spacer, Vortex…). L’aérosol-doseur s’emboîte à l’un des côtés du réservoir, à l’autre extrémité se trouve un embout terminé par une valve par lequel respire l’asthmatique.

Le médicament diffuse dans les bronches lors de l’inspiration, et étant donné que la valve se ferme à l’expiration, on peut, en plusieurs respirations, faire parvenir la totalité du médicament contenu dans ce réservoir jusqu’aux bronches où il agira pleinement.

Leur taille importante les rend encombrantes à transporter.

Il existe un système de raccord permettant à tous les aérosol-doseurs de s’adapter à ces différents appareils.

Les inhalateurs de poudre sèche

Le médicament est conditionné sous forme de poudre sèche en dose unitaire qui sera libérée soit:

  1. En perforant une capsule pour l’Aerolizer
  2. En cliquant sur un poussoir pour le Clickhaler, l’Easyhaler ou le Novolizer.
  3. En tournant la molette pour le système Turbuhaler.
  4. En ouvrant le dispositif pour le Diskus

Dans tous les cas, c’est en inspirant profondément que la poudre se dépose dans les bronches, évitant ainsi la synchronisation nécessaire et difficile avec les aérosols-doseurs.

Les nébulisateurs

La Nébulisation est une forme de traitement dont l’efficacité est reconnue.

  • Les nébulisateurs produisent une fine bruine de solution du médicament qui est inhalée à travers un embout ou à travers un masque.
  • Les nébulisateurs fonctionnent généralement grâce à un compresseur d’air électrique ou par l’intermédiaire d’une pompe à pied ou d’oxygène contenu dans un cylindre.
  • Il faut une dose de médicament plus importante avec un nébulisateur qu’avec les autres appareils (sprays).
  • La durée de l’inhalation de la dose efficace est de 10 à 15 minutes.

A RETENIR

L’inhalation des médicaments anti-asthmatiques est la méthode la plus efficace et sans danger.

Pour en tirer le bénéfice maximum, il faut très bien apprendre à utiliser votre inhalateur. Au moindre doute, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre infirmière.

Si vous trouvez que ces médicaments ne vous sont d’aucun bénéfice, vous devez vérifier:

  • Que l’inhalateur fonctionne correctement.
  • Qu’il n’est pas vide.
  • Que vous l’utilisez correctement.

Si ces conditions sont bien remplies et que vous n’êtes toujours pas satisfait de leur action, c’est que votre maladie s’est modifiée:

ALORS VOUS AVEZ BESOIN D’UN AUTRE TRAITEMENT: IL FAUT PRENDRE IMMÉDIATEMENT AVIS AUPRÈS DE VOTRE MÉDECIN.

Tableau des principaux médicaments antiasthmatiques (liste non exhaustive)

Médicaments de la crise

Bronchodilatateurs ß2 mimétiques d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Airomir ® Autohaler
Asmasal® Clickhaler
Bricanyl ® ampoule injectable ou Turbuhaler®
Salbutamol* Teva® aérosol doseur
Ventilastin® Novolizer
Ventoline® aérosol doseur,
ampoule injectable
Anticholinergiques et Bronchodilatateurs ß2 mimétiques  d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Bronchodual ® inhalateur de poudre en gélule
Corticoïdes
Nom de marque Forme galénique
Bétaméthasone Arrow®, Biogaran®, EG®, Winthrop®  Comprimés dispersibles, solution buvable
Betnesol ® comprimés effervescents
Celestene ® comprimés dispersibles, solution buvable, ampoule injectable
Cortancyl ® comprimés
Dectancyl®  comprimés
Medrol ® comprimés
Prednisolone Actavis®, Arrow®, Biogaran®, Cristers®, EG®, Mylan®, Qualimed®, Ranbaxy®, Ratiopharm®, Sandoz®, Teva®, Winthrop®  comprimés effervescents, comprimés oro-dispersibles
Prednisone Almus®, Arrow®, Biogaran®, Cristers®, EG®, Mylan®, Qualimed®, Ratiopharm®, Sandoz®, Teva®, Winthrop®  comprimés
Solumedrol ® ampoule injectable
Solupred® comprimés effervescents, comprimés oro-dispersibles, solution buvable
Anticholinergiques
Nom de marque Forme galénique
Atrovent ® aérosol doseur

Traitement de fond

Anti-allergiques
Nom de marque Forme galénique
Anti-inflammatoires
Nom de marque Forme galénique
Corticoïdes inhalés
Asmabec® Clickhaler®
Beclojet® aérosol doseur
Béclométasone Téva® aérosol doseur
Beclospray® aérosol doseur
Becotide® aérosol doseur
Bemedrex® Eaysyhaler
Ecobec® Easy Breathe®
Flixotide® aérosol doseur ou Diskus
Miflasone® gélules à inhaler
Miflonil® gélules à inhaler
Novopulmon® Novolizer
Pulmicort® Turbuhaler
Qvar® Autohaler
Qvarspray® aérosol doseur
 
Antileucotriènes
Singulair ® comprimés, granulés
Bronchodilatateurs ß2 mimétiques de longue durée d’action
Nom de marque Forme galénique
Asmelor® Novolizer
Bricanyl LP® comprimés
Foradil ® gélules à inhaler
Formoair® aérosol doseur
Oxeol® comprimés
Serevent® aérosol doseur ou Diskus
Théophyllines
Nom de marque Forme galénique
Dilatrane® sirop, suppositoires
Dilatrane LP gélules
Euphylline LA® gélules
Pneumogeine® sirop
Tedralan LP® gélules
Theostat LP® comprimés
Xanthium LP® gélules
Les associations fixes (Bronchodilatateurs ß2 mimétiques  + Corticoïdes inhalés)
Nom de marque Forme galénique
Formodual® aérosol doseur
Innovair® aérosol doseur
Séretide® aérosol doseur ou Diskus
Symbicort® Turbuhaler
Anti IgE
Nom de marque Forme galénique
Xolair® seringues prêtes à l’emploi

** nouvelle indication (2007) : peut être aussi pris en cas de symptômes chez l’adulte(dosages 100/6 µg/dose et 200/6 µg/dose)

Médicaments pour nébulisations

Bronchodilatateurs ß2 mimétiques d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Bricanyl® Dosettes pour nébulisation
Salbutamol* Arrow®, Teva® Dosettes pour nébulisation
Terbutaline* Arrow® Dosettes pour nébulisation
Ventoline® Dosettes pour nébulisation
Corticoïdes
Nom de marque Forme galénique
Beclospin® Dosettes pour nébulisation
Budesonide* Arrow®, Biogaran®, EG®, PHR LAB®, Sandoz®, Teva® Dosettes pour nébulisation
Budesonide* Teva® Dosettes pour nébulisation
Pulmicort® Dosettes pour nébulisation
Anticholinergiques
Nom de marque Forme galénique
Atrovent® Dosettes pour nébulisation
Ipratrogen® Dosettes pour nébulisation
Ipratropium Aguettant®, Almus®, Arrow®, Mylan®, Teva®  Dosettes pour nébulisation

Cromones

 Nom de marque  Forme galénique
Lomudal® Ampoules pour nébulisation

Le repertoire des génériques est consultable en ligne à l’adresse suivante : http://www.afssaps.fr/Afssaps-media/Publications/Listes-et-repertoires-Repertoire-des-medicaments-generiques/(language)/fre-FR

L’état de commercialisation d’une spécialité peut être vérifié sur le site de l’Afssaps, dans la rubrique Répertoire des spécialités pharmaceutiques (http://afssaps-prd.afssaps.fr/php/ecodex/index.php).

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L’asthme sévère

par admin

Il existe différents stades d’asthme : asthme intermittent, persistant léger, modéré, sévère. En France, l’asthme persistant sévère qui est le dernier stade d’asthme touche environ 350 000 personnes, soit environ 10 % des asthmatiques. [sws_css_tooltip position= »left » colorscheme= »skyblue » width= »300″ makeOverflowVisible= »0″ url= »javascript:void(0); » trigger= »référence » fontSize= »15″]Com-Ruelle L, Crestin B, Dumesnil S. L’asthme en France selon les stades de sévérité. Paris : CREDES, 2000 ; (1290) [/sws_css_tooltip]

Qu’est-ce qu’un asthme sévère ?

L’asthme sévère est un stade d’asthme qui, sans traitement, se définit par :

  • des symptômes quotidiens (toux, gêne respiratoire, essoufflement…)
  • des symptômes nocturnes fréquents (réveils dus à des quintes de toux, respiration sifflante…)
  • une limitation des activités physiques, une fonction respiratoire diminuée et des crises sévères fréquentes.

Lorsque, malgré un traitement, les symptômes de l’asthme sévère persistent, on dit que l’asthme sévère est mal contrôlé.

Les asthmatiques sévères mal contrôlés présentent des symptômes anormalement fréquents bien qu’ils soient sous traitement : toux, gêne respiratoire, essoufflement, respiration sifflante, réveils nocturnes, crises sévères. En raison de son caractère handicapant, l’asthme sévère est alors mal vécu et ses conséquences peuvent être graves : les crises sévères peuvent menacer le pronostic vital et conduire à l’hospitalisation.

Avoir un asthme sévère mal contrôlé :

[sws_toggle1 title= »Cliquez ici pour voir le témoignage de Nicolas »]

… « cela fait longtemps que je suis traité par corticoïde inhalé à forte dose et par 2 bronchodilatateurs et c’était vraiment nécessaire…

J’ai un asthme d’origine allergique depuis l’enfance (je suis allergique aux moisissures et aux acariens).

Mon asthme s’est aggravé au fil des années… Aujourd’hui je crois que cela va mieux et je me suis habitué à vivre avec mon asthme… J’ai encore des crises assez difficiles à traiter, la dernière ayant nécessité une hospitalisation. Mais je m’y suis fait, c’est une conséquence normale de la maladie… Ce qui m’ennuie le plus, c’est d’avoir dû arrêter de jouer dans le groupe de jazz que nous avions monté avec des amis…les bars où l’on jouait étaient trop enfumés et j’avais l’impression d’étouffer.

Maintenant je regarde les concerts devant ma télé, je joue chez moi et je me dis que c’est déjà bien. C’est mon épouse qui est contente car je reste à la maison maintenant. Pourtant, pour elle, ce n’est pas facile non plus, surtout la nuit. J’ai des quintes de toux presque toutes les nuits, je la réveille à chaque fois… Tout cela fait malheureusement parti du jeu…»

Nicolas est l’exemple d’un asthme sévère dit « mal contrôlé ».

Son témoignage souligne la difficulté, qu’ont certains patients asthmatiques sévères, à se rendre compte que leur maladie a « un impact anormal » sur leur quotidien.

[/sws_toggle1]

1300 asthmatiques sévères en Europe s’expriment sur leur asthme sévère…

Une grande enquête européenne récente, réalisée par la Fédération Européenne des Associations de patients atteints d’allergies et de maladies des voies aériennes (l’EFA), a permis à 1300 asthmatiques sévères de s’exprimer sur leur quotidien  [sws_css_tooltip position= »left » colorscheme= »skyblue » width= »300″ makeOverflowVisible= »0″ url= »javascript:void(0); » trigger= »référence » fontSize= »15″]Fighting for breath : “the limitations of severe asthma : the results of a european survey, Dockrell M., Partridge MR., Valovertia E. Allergy 2007 Feb; 62(2) : 134-41) [/sws_css_tooltip]

En France, l’implication de l’Association Asthme et Allergie a permis de recueillir le témoignage de plus de 200 patients asthmatiques sévères.

Il ressort notamment de cette enquête qu’une majorité d’asthmatiques sévères, malgré leur prise en charge actuelle :

  • présentent encore des symptômes
    seuls 13 % des patients asthmatiques sévères ont très peu ou pas de symptômes permanents
  • ont une qualité de vie amoindrie
    44 % des patients asthmatiques sévères se sentent limités dans leurs sorties (avec des amis, en famille,…)
  • éprouvent de l’inquiétude vis-à-vis des effets secondaires de leur traitement sur le long terme, en particulier sur l’utilisation prolongée des corticoïdes (avec des craintes majoritaires qui sont l’ostéoporose et la cataracte)
    50 % des patients s’inquiètent des effets secondaires des traitements de l’asthme

Les patients se disent aujourd’hui en attente et espèrent pouvoir un jour vivre au-delà des limitations que leur asthme leur impose

De nombreux asthmatiques sévères se pensent bien contrôlés alors qu’ils ne le sont pas toujours…

Plusieurs études récentes ont démontré que la plupart des asthmatiques, en particulier les asthmatiques sévères, surestiment le niveau de contrôle de leur asthme .

La maladie ayant souvent été diagnostiquée depuis de nombreuses années, les personnes se sont habituées à vivre avec leur maladie et à en accepter les symptômes.

Au cours de leurs consultations chez les médecins, ces personnes ne pensent pas toujours à se confier sur la gêne occasionnée par leur asthme sévère mal contrôlé.

Il est alors plus difficile pour le médecin de diagnostiquer le mauvais contrôle de l’asthme sévère.

Sans s’en rendre compte, les patients asthmatiques sévères mal contrôlés peuvent progressivement s’adapter à leur situation et se limiter physiquement et socialement.

Une étude  [sws_css_tooltip position= »left » colorscheme= »skyblue » width= »300″ makeOverflowVisible= »0″ url= »javascript:void(0); » trigger= »référence » fontSize= »15″]Asthma control in general practice : a cross-sectional survey of 16 580 patients. Godard P et al. Presse Med 2005; 34:1351-7 [/sws_css_tooltip] conduite en France en 2003, menée chez 16580 asthmatiques ( > 6 ans) consultant en médecine générale (4561 médecins généralistes participants) a permis de recueillir l’appréciation par le patient de son état de santé et du niveau de contrôle de son asthme

Une étude française a démontré que de nombreux asthmatiques ont spontanément l’impression d’aller bien. A la simple question du médecin « Comment va votre asthme ? », seulement 47 % se disent aller mal.

Lorsqu’en revanche, le médecin évalue avec les critères officiels l’état de ces mêmes patients, il constate qu’en réalité 70 % des asthmatiques sont mal contrôlés.

Le patients surestiment donc l’état de leur asthme et ne signalent pas assez souvent à leur médecin les petits détails du quotidien qui pourraient faciliter l’évaluation du niveau de contrôle de son asthme. Il est alors plus difficile pour le médecin de mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée car il ne dispose pas de toutes les informations.

Qu’est-ce qu’un asthme sévère « bien contrôlé » ?

L’objectif de la prise en charge d’un asthme sévère est d’obtenir le « bon » contrôle de maladie. C’est l’obtention de ce contrôle qui permettra de diminuer l’intensité et la fréquence des symptômes. On peut avoir un asthme sévère et cependant vivre correctement avec.

Dans ce sens, des recommandations nationales, publiées par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, ont établi des critères qui permettent de reconnaître un asthme sévère « bien contrôlé ».

Un asthme sévère bien contrôlé = PEU OU PAS DE SYMPTÔMES

On estime qu’un asthme (y compris un asthme sévère) est bien contrôlé lorsque :

  • pas ou rarement de symptômes pendant la journée (tels que quinte de toux, respiration sifflante, essoufflement, …)
  • pas de symptômes durant la nuit (tels que réveils dus à des quintes de toux, gêne respiratoire dans la nuit)
  • les crises sont légères et peu fréquentes
  • la personne asthmatique n’a pas ou peu recours aux inhalateurs de secours

Un asthme sévère bien contrôlé = UNE QUALITÉ DE VIE PRÉSERVÉE

  • une activité physique normale
  • aucun absentéisme professionnel ou scolaire

Avoir un asthme sévère bien contrôlé :

[sws_toggle1 title= »Cliquez ici pour voir le Témoignage de Béatrice 41 ans« ]

… asthmatique sévère depuis 9 ans »

… « mon médecin m’a diagnostiqué un asthme sévère, il y a 9 ans maintenant.

Avant qu’il ne me prescrive un traitement adapté, ma vie était devenue un enfer. J’avais des quintes de toux tout le temps. La nuit, dès que j’étais allongée, je me sentais oppressée, j’étouffais et je devais dormir avec un oreiller pour éviter de tousser… Le matin, je me réveillais littéralement épuisée…J’avais aussi des crises très « dures » et fréquentes, et du coup, je ne me sentais plus le courage de sortir…

J’avais banni les occasions d’aller au restaurant avec ma famille,de faire des promenades en forêt. J’étais angoissée à l’idée de déclencher une crise, rien qu’en allant faire les courses…

Mon médecin m’a modifié mon traitement et a augmenté sensiblement mes doses de corticoïdes inhalés, avec toujours mes 2 bronchodilatateurs : un que je dois prendre tous les jours et l’autre en cas de crise…

Aujourd’hui, je me sens bien mieux… bien sûr, je tousse encore régulièrement mais cela n’a vraiment rien à voir…

Je me sens moins oppressée, je revois mes amis et je sors avec ma famille régulièrement (j’évite tout de même les endroits trop enfumés). Les nuits où je me réveille à cause de mon asthme sont bien plus rares et les crises aussi…

Malgré mon asthme dont la sévérité est reconnue, j’arrive aujourd’hui à vivre « bien » avec…

Béatrice est l’exemple d’un asthme sévère dit bien « contrôlé ». Elle peut vivre correctement avec son asthme sévère.

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Et vous, où en êtes-vous avec votre asthme ?

Si votre asthme a un retentissement quotidien sur votre vie, ce n’est pas normal. C’est le signe d’un mauvais contrôle.
Aujourd’hui, il est possible d’améliorer votre asthme … Cela commence par une évaluation de son contrôle.

Quiz votre asthme est-il bien contrôlé ?

Le questionnaire spécifique que nous vous proposons a été élaboré pour mesurer le niveau de contrôle de votre asthme en seulement quelques clics. Il est composé de 5 questions, cotées de 1 à 5, pour une évaluation rapide des 4 semaines qui viennent de s’écouler.

[sws_toggle1 title= »Cliquez ici pour voir le questionnaire »]

Un score facile à interpréter : si votre score est inférieur à 20, votre asthme n’est peut-être pas contrôlé. N’hésitez pas à consulter votre médecin pour en parler avec lui.

Score supérieur à 20 – Le contrôle de votre asthme est optimal !

C’est le signe que la prise en charge de votre asthme sévère est optimale !

Continuez bien de prendre votre traitement et de suivre les conseils de votre médecin…

Score inférieur à 20 – Le contrôle de votre asthme sévère n’est pas atteint…

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Pour pouvoir évaluer le contrôle de votre asthme et vous proposer la prise en charge la mieux adaptée, votre médecin a besoin de mesurer précisément l’impact quotidien de votre maladie au cours de ces dernières semaines.

Il est important que vous en parliez à votre médecin, car il vous aidera à atteindre un bon niveau de contrôle et à mieux vivre avec votre asthme sévère !

Comment parler de votre asthme sévère à votre médecin ?

La visite chez votre médecin est un moment primordial pour améliorer votre prise en charge et donc votre quotidien…il est important de ne pas la négliger !

  • pendant cette visite, n’hésitez pas à parler à votre médecin de vos habitudes, de vos interrogations, de vos inquiétudes…
  • certains détails peuvent vous paraître anodins mais ils faciliteront nettement le diagnostic et l’optimisation de votre traitement : tout détail qui fait que votre vie n’est pas normale est important à signaler, ne banalisez plus vos symptômes !

La prise en charge de l’asthme sévère…

Comment sont déclenchés les symptômes dans l’asthme ?

A l’origine, votre organisme est anormalement sensible à différents stimuli comme le stress, la pollution, les allergènes (poils d’animaux, acariens..).

En réaction à cette ‘agression’, il va déclencher une réponse immunitaire.

[sws_toggle1 title= »Cliquez ici pour voir le schéma « ]

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Pour une prise en charge adéquate, le traitement instauré doit pouvoir agir sur l’inflammation et la bronchoconstriction.

[sws_toggle1 title= »Cliquez ici pour voir comment bien prendre en charge votre Asthme Sevère « ]

Bien prendre en charge son asthme sévère commence par :

Eviter les facteurs aggravants pouvant déclencher les crises

  • L’exposition allergénique
    Si votre asthme est d’origine allergique (ce qui est le cas chez 70 à 80% des asthmatiques) il faut éviter ou supprimer les allergènes responsables de votre asthme : acariens, poussières, pollens, poils d’animaux… Votre médecin peut vous aider à identifier l’allergène en cause.
  • Le tabagisme
    Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, est un facteur aggravant l’asthme. Les asthmatiques qui fument ont un asthme plus sévère, des crises graves plus fréquentes et un déclin plus rapide de leur fonction respiratoire. Le sevrage tabagique est donc un aspect important de la prise en charge de l’asthme sévère.
  • L’exposition professionnelle
    Certaines professions sont exposées à des agents irritants responsables d’asthme parfois sévère. Les principales professions exposées sont les boulangers (farine), les professionnelles de santé (latex), les peintres en carrosserie (isocyanates), les coiffeurs (persulfates)…
  • La pollution
    La pollution est responsable d’une aggravation de l’asthme, d’une augmentation des hospitalisations, et d’une augmentation de la mortalité par asthme.

Savoir que certaines maladies ou traitements associés peuvent favoriser un asthme sévère

  • Les pathologies ORL (maladies touchants nez/oreille/gorge)
    La prise en charge de l’atteinte ORL chez un asthmatique permet un meilleur contrôle de l’asthme.
  • Le reflux gastro-œsophagien (RGO)
    Le RGO (remontée acide ou aigreur provenant de l’estomac pouvant provoquer des brûlures le long du tube digestif jusqu’à l’œsophage) est un facteur d’aggravation de l’asthme.
  • L’obésité
    Les asthmatiques obèses ont plus de risque de développer un asthme sévère et d’être hospitalisés en raison de leur asthme sévère.
  • Les variations hormonales
    Il semble exister une relation entre les épisodes de la vie génitale et la fréquence de la gravité des crises. En période pré-menstruelle, il est fréquent d’observer une aggravation des crises. A la ménopause, il est possible de voir un asthme s’aggraver.
  • Certains médicaments
    La prise de certains médicaments peut aggraver l’asthme ou déclencher des crises.
    L’intolérance à l’aspirine par exemple est plus fréquente chez les asthmatiques sévères.

Prendre un traitement approprié prescrit par votre médecin

  • un traitement pour les symptômes :
    les inhalateurs de secours (bronchodilatateur de courte durée d’action) ou bronchodilatateurs d’action rapide associés à des corticoïdes inhalés
  • un traitement de fond :
    – pour traiter l’inflammation : les corticoïdes inhalés
    – pour dilater les bronches : les bronchodilatateurs de longue durée d’action
  • quand le traitement de fond ne suffit plus, en cas d’aggravation ponctuelle de l’asthme ou lors de crise grave :
    les corticoïdes oraux, en cures courtes

Pour que ces traitements soient efficaces, il est important :

  • de respecter la prescription de votre médecin
  • de ne pas oublier les différentes prises au cours de la journée

Si vous avez des difficultés ou des effets indésirables vous conduisant à ne pas prendre votre traitement régulièrement, parlez-en à votre médecin.

En effet, des solutions existent pour vous aider à mieux suivre votre traitement.

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L’asthme sévère VIVRE AVEC et pouvoir VIVRE MIEUX

On peut « vivre » avec un asthme sévère, sans être obligé de le « subir »…

Quand le traitement est adapté, il est possible de vivre correctement avec son asthme sévère.
Pour parvenir à cet objectif, il est primordial de parler avec votre médecin.

La visite chez votre médecin est un moment très important pour améliorer votre prise en charge et donc votre quotidien

  • pendant cette visite, n’hésitez pas à parler à votre médecin de vos interrogations et de vos inquiétudes…
  • certains détails peuvent vous paraître anodins mais peuvent faciliter le diagnostic et l’optimisation de votre traitement : tout détail qui fait que votre vie n’est pas normale est important à signaler !

Le cas des asthmes difficiles…

L’asthme sévère mal contrôlé prend alors le dessus sur votre quotidien.

Cet asthme sévère est dit « difficile » car malgré une prise en charge optimale, on ne parvient pas à le contrôler.

Aujourd’hui, pour ces asthmes, il faut garder espoir car des traitements toujours plus innovants sont régulièrement mis sur le marché !

Ainsi, pour les asthmes sévères difficiles ayant une origine allergique, il existe de nouveaux traitements additionnels (à rajouter à votre traitement de fond) comme par exemple les anti-IgE (traitements qui agissent à la racine de la réaction asthmatique) et permettent d’améliorer le contrôle de l’asthme sévère d’origine allergique.

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On peut avoir un asthme sévère et espérer vivre bien avec…

Si, après tous les points abordés dans cette rubrique, vous sentez que votre asthme sévère handicape anormalement votre vie, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, posez lui des questions sur vos inquiétudes…

Ce dialogue est essentiel pour permettre à votre médecin de réévaluer votre asthme et de vous apporter la meilleure solution thérapeutique.

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L’asthme est une maladie fréquente chez l’enfant, qui se manifeste le plus souvent par des épisodes de gêne respiratoire accompagnée de sifflements. C’est un état dans lequel les bronches sont hypersensibles. Dans certaines circonstances, qui sont spécifiques à chaque asthmatique (contact avec un animal ou d’autres allergènes, un polluant, lors d’un effort, ou d’un rhume… ou plusieurs à la fois), les bronches réagissent par une inflammation et par un spasme (la broncho constriction). Les bronches sont enflammées, la muqueuse – l’intérieur des bronches – est épaisse et fabrique plus de glaires. Lorsque la gêne est fréquente ou quand les crises sont graves cette inflammation persiste entre les crises, même quand l’enfant se sent bien.

L’asthme est-il psychologique ?

La très grande sensibilité des bronches est sous influence génétique et est entretenue par les facteurs irritants de l’environnement. Les facteurs psychologiques jouent un rôle mineur dans l’asthme qui est surtout une maladie organique. En revanche un asthme mal équilibré ou mal traité peut avoir un retentissement psychologique important.

Les médicaments de l’asthme sont-ils dangereux ?

Les corticoïdes inhalés empêchent-ils de grandir, font-ils grossir ?

Pour de nombreuses personnes, le terme  » corticoïdes  » évoque une image négative. Pourtant les corticoïdes inhalés ne passent quasiment pas dans la circulation sanguine (et donc ne risquent pratiquement pas de provoquer des effets sur d’autres organes que les bronches) ; d’autre part la dose du médicament est extrêmement faible comparativement à celle contenue dans les corticoïdes oraux (en comprimés). Plus important encore, les risques des corticoïdes inhalés sont nettement moindres que les risques d’un asthme sous-traité !

Les Bêta2-mimétiques (les médicaments bleus) fatiguent-ils le cœur? Peut-on s’y habituer ?

Ils ne fatiguent pas le cœur ! Il n’y a pas d’accoutumance ! Ils entraînent des tremblements et parfois des palpitations qui sont sans gravité et cèdent rapidement à l’arrêt du traitement. Les effets des Bêta2-mimétiques sur le cœur sont les mêmes que ceux d’une course à pied. Ainsi sauf maladie cardiaque très grave, il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation des Bêta2-mimétiques.

L’asthme va-t-il guérir ? L’asthme disparaît-il à la puberté ?

Tout dépend du sens que l’on donne au mot guérison. Si l’on entend par guérison l’absence de crises, une vie familiale, scolaire, sportive et des fonctions respiratoires normales sans besoin de prendre des traitements quotidiennement, la réponse est oui pour la très grande majorité des enfants asthmatiques. Quand ? Dans quelques années et d’autant plus vite que l’enfant aura été traité régulièrement.

En revanche si l’on entend par guérison la disparition complète du risque de crise, la réponse est probablement non. En effet, même lorsque l’asthme paraît rentré en phase de sommeil, le terrain asthmatique demeure. On ne peut exclure qu’une récidive survienne, par exemple si la personne asthmatique est amenée à changer d’environnement. Mais un asthme bien contrôlé dans l’enfance a toutes les chances de l’être également à l’âge adulte. C’est en soignant correctement l’asthme de l’enfant que l’on a toutes les chances d’en réduire le risque de réapparition à l’âge adulte et d’en atténuer la gravité.

L’asthme est-il une maladie grave ?

La plupart des asthmes de l’enfant sont légers ou modérés. Les crises sont occasionnelles, ne durent pas plus de quelques jours et sont bien contrôlées par des traitements simples et efficaces lorsqu’ils sont administrés sans retard.

A certaines périodes ou chez certains enfants, les signes peuvent être plus fréquents ou plus graves : un suivi médical spécialisé et rapproché est alors nécessaire.

Les progrès thérapeutiques réalisés au cours des 20 dernières années ont permis à la quasi-totalité des enfants asthmatiques correctement suivis de mener la même vie que  des enfants en parfaite santé, aussi bien en milieu scolaire que dans les piscines, sur les stades, les courts de tennis ou sur les pistes de ski.

Comment soigner son asthme ?

Peut-on prévenir les crises ?

On peut prévenir un grand nombre de crises, en diminuer la fréquence et la gravité de plusieurs façons :

  • Faire face à ses facteurs déclenchants ou mieux les éviter (lorsque c’est possible. C’est par exemple éviter de respirer des acariens lorsqu’on y est allergique, prévenir une crise déclenchée par l’effort physique…
  • Prendre régulièrement son traitement de fond lorsqu’il a été prescrit par son médecin. C’est en général un traitement anti-inflammatoire, il agit sur la durée. Il est normal de n’en sentir aucun bénéfice immédiat. Ce traitement doit être pris tous les jours même lorsqu’on n’a pas de crise.
  • Avoir une bonne connaissance de sa maladie et de ses traitements. Son médecin, les livres… peuvent apporter cette information. Des séances de formation dans une école de l’asthme peuvent également être proposées.
  • Surveiller son asthme. La pratique régulière « d’épreuves fonctionnelles respiratoires » (c’est la mesure du souffle) est nécessaire pour vérifier que son asthme est bien contrôlé. En effet il arrive qu’un asthmatique se sente bien et que la mesure du souffle indique un mauvais contrôle de l’asthme. C’est le médecin qui prescrit cet examen.

Que faire en cas de crise d’asthme ?

Le plus important est de suivre les indications de son médecin et de lui demander un plan d’action personnalisé écrit.  L’objectif est de remplir ce plan d’action soi-même en partenariat avec son médecin. Ce plan d’action peut être basé sur ses symptômes ou sur le résultat de la mesure de son souffle (débit de pointe ou peak-flow en anglais). Ce plan d’action permet d’agir précocement sur la crise et se savoir quand et comment appeler à l’aide.

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Que ressent le malade ?

Le mot le plus utilisé est « oppression ».

L’asthmatique en crise a des difficultés à inspirer et surtout à expirer l’air contenu dans ses poumons, comme s’il respirait au travers d’une petite paille. Un sifflement accompagne cette gêne et témoigne du rétrécissement de ses bronches. L’air est emprisonné dans la poitrine, le thorax est bloqué. Cette sensation s’accompagne d’une toux irritante et quelquefois d’un sentiment d’anxiété. Elle ne peut pas se comparer à l’essoufflement dû à l’effort, bien que l’exercice puisse provoquer une crise chez certains asthmatiques.

Que se passe-t-il dans les poumons lors d’une crise d’asthme ?

Lors de certaines circonstances dont nous avons parlé, l’asthmatique ressent une oppression du thorax, une respiration sifflante, une toux et un essoufflement quelquefois angoissants. Que se passe-t-il alors dans ses poumons ?

Normalement, lors de l’inspiration, l’air est amené dans les alvéoles pulmonaires pour apporter au sang et aux cellules l’oxygène dont nous avons besoin. Il y est conduit par un système de tuyaux (la trachée et les bronches) entourés de muscles (comme des lacets).

Le conduit le plus gros qui va du larynx aux bronches est la trachée. La trachée se divise en deux bronches-souches droite et gauche et chacune de celles-ci se divise encore plusieurs fois et devient de plus en plus étroite.

Chez une personne en bonne santé, les bronches restent suffisamment ouvertes pour permettre une inspiration et une expiration libres et faciles, ne demandant aucun effort particulier.

Lorsqu’une crise est déclenchée par les différents facteurs dont nous avons parlé (allergie, irritations, infection virale), il se produit une contraction des muscles et une inflammation plus ou moins importante à la surface des bronches, ce qui engendre un rétrécissement des voies respiratoires. L’air ne passe plus que difficilement.

L’asthme peut être occasionnel ou persistant

Certains asthmes sont déclenchés occasionnellement dans des conditions bien précises : lieux de travail, contact avec un animal, promenade à la campagne au moment où les pollens sont dans l’air. Il s’agit d’un asthme intermittent.

Dans d’autres cas l’asthme est présent tout au long de l’année. Il est alors persistant et plus ou moins sévère. Les causes en sont souvent multiples.

Quel que soit le mécanisme de déclenchement, l’asthme est reconnu aujourd’hui comme une maladie inflammatoire : d’où l’importance des médicaments anti-inflammatoires dans le traitement quotidien de l’asthme et pour guérir des crises aigues.

Dans l’état actuel de nos connaissances sur la maladie, on ne peut pas parler de guérison définitive. Mais la vie des asthmatiques a été transformée grâce aux progrès très importants de son traitement depuis 30 ans. Il existe actuellement des médicaments efficaces qui permettent un contrôle total des signes de l’asthme. Un asthmatique doit pouvoir vivre normalement s’il est bien suivi et bien traité.

L’asthme est souvent imprévisible

L’oppression, le sifflement et la toux de l’asthmatique sont de fréquence et d’intensité variables.

Les crises peuvent être de courte durée ou persister plusieurs jours. Dans ce cas il s’agit alors d’une  » attaque d’asthme « . Ces manifestations peuvent être liées à des facteurs déclenchants précis, ou apparaître sans raison évidente.

Entre les crises, un essoufflement peut persister et chez certains asthmatiques, souvent les plus âgés, il peut devenir permanent et plus ou moins intense. On parle alors d’asthme persistant. Il s’agit alors d’un « asthme à dyspnée continue ».

L’asthme est sensible à plusieurs facteurs.

L’asthme est dû à une sensibilité exagérée des bronches à plusieurs facteurs. On parle  « d’hyperréactivité bronchique non-spécifique ». Cela explique qu’une crise puisse survenir dans différentes situations :

  • Contact avec un allergène : acariens, pollens, animaux…
  • Inhalation de substances polluantes : fumées, gaz d’échappement, bombes aérosols, peintures…
  • Viroses : un simple rhume peut provoquer au bout de quelques jours d’évolution l’apparition d’une crise.
  • Prise de certains médicaments : aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, médicaments contre l’hypertension, certains collyres…
  • Ingestion d’un aliment : une allergie alimentaire peut provoquer une véritable crise d’asthme.
  • Le stress.

Ces différents facteurs interviennent en proportion variable d’un sujet à l’autre. Chez une même personne, ils peuvent également intervenir en proportion variable en fonction de l’évolution de l’asthme.

« Le stress est-il responsable de mon asthme ? » est une question souvent posée par les asthmatiques. Il est réel que l’anxiété, le stress et les soucis peuvent aggraver un asthme existant, mais n’est pas asthmatique qui veut et l’asthme n’existe pas exclusivement dans la tête !

Il existe une variation naturelle de l’asthme qui coïncide avec notre rythme du sommeil. Il est plus important aux premières heures du jour (entre 3 et 5 heures du matin). L’asthmatique est alors réveillé par des quintes de toux ou une respiration sifflante. Il peut aussi être oppressé au lever, même si le sommeil n’a pas été perturbé. C’est en milieu d’après-midi que l’asthmatique se sent le mieux.

L’activité physique est un des facteurs déclenchants de l’asthme, particulièrement chez l’enfant et l’adolescent. En effet, une crise peut apparaître à la suite d’un effort intense et peut durer un quart d’heure ou plus. Cet asthme dû à l’exercice est plus intense quand l’air frais est froid et sec, et qu’il est respiré par la bouche.

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Asthme et Grossesse

par admin

Faut-il continuer à traiter son asthme pendant la grossesse, et pourquoi ?

La prise en charge de la femme enceinte asthmatique ne diffère pas de celle des autres patientes.

L’objectif est de contrôler la maladie tout au long de la grossesse, plus particulièrement avant l’accouchement, en se basant sur les signes et la mesure du souffle et du DEP.
Si l’asthme est contrôlé au début de la grossesse, il n’y a pas lieu de modifier le traitement de fond : ni majoré par principe ni, pire encore, réduit pour limiter la consommation des médicaments.

L’erreur qu’une future maman peut faire envers son futur enfant, si elle est asthmatique, est d’arrêter son traitement à visée respiratoire, bien que l’on puisse comprendre qu’une future maman pense à protéger son futur bébé des conséquences possibles des médicaments.

Il faut qu’elle sache que le danger ne vient pas de médicaments qui ont fait preuve de leur innocuité mais du risque que fait courir l’asthme si les signes sont présents.
Sans le moindre doute, il faut donc continuer son traitement quand on est asthmatique ; cependant, dans certains cas, ce traitement doit être aménagé pour la période de la grossesse.

Lorsque l’asthme évolue sur un mode intermittent, le traitement de la crise doit être immédiat et l’utilisation du bronchodilatateur obligatoire ; ne pas la traiter représente un risque pour l’enfant.
Si la maladie a un caractère chronique, c’est-à-dire que la future maman nécessite un traitement quotidien pour traiter l’asthme, il faudra l’adapter mais le poursuivre.

D’abord on l’adaptera aux changements éventuels de la maladie pendant la grossesse ; en effet, l’asthme peut s’aggraver, s’améliorer ou rester stable. Le niveau de traitement devra donc être modifié si la maladie évolue. L’enfant ne doit en aucun cas subir les conséquences néfastes pour lui du déséquilibre de la maladie, c’est-à-dire la réapparition d’une gêne respiratoire : essoufflement, toux chronique ou sifflements.

Certains médicaments qui traitent l’asthme doivent cependant être utilisés avec prudence car, pour être certain de leur innocuité, il faut attendre plusieurs années d’utilisation et de surveillance d’éventuels effets secondaires. Les bronchodilatateurs et les corticoïdes inhalés ne posent pas de problème d’utilisation.

DR ANNE PRUDHOMME

L’asthme peut varier durant la grossesse

Si la future maman a de l’asthme, ceci ne doit pas être a priori un handicap ni une source d’une inquiétude particulière pour l’avenir de la grossesse et donc de l’enfant à naître.
Pendant cette période, il faut cependant respecter, quel que soit le type d’asthme, des règles très précises de surveillance de la maladie respiratoire.

En effet, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’asthme peut se modifier durant la grossesse. Un tiers des femmes enceintes va voir sa maladie s’améliorer ; un tiers aura une maladie qui ne va pas se modifier. Dans un tiers des cas, on note une aggravation de la maladie respiratoire. Cette aggravation doit être prise en compte très rapidement et avec beaucoup
d’attention par la future maman et son médecin.

Le traitement doit être adapté de façon immédiate :

  • s’il s’agit d’une crise d’asthme aiguë, la prise du médicament bronchodilatateur doit être immédiate. En effet, si la crise est importante, les bronches sont temporairement fermées de façon intense, ce qui peut avoir pour conséquence une baisse du taux d’oxygène dans le sang de la mère et donc de l’enfant à naître. L’enfant qui va naître risque d’avoir un petit poids de naissance ou d’être prématuré, ce que l’on peut et doit absolument éviter ;
  • si les signes de l’asthme s’amplifient de façon continue, il faut avec son médecin généraliste et son pneumologue revoir la totalité du traitement et ne pas hésiter à accepter les nouvelles propositions de traitement, qui consisteront en général à augmenter la dose de corticoïdes inhalés. Le bénéfice sur la maladie sera immédiat et ceci mettra le bébé à l’abri d’éventuelles conséquences néfastes de l’asthme, s’il n’est pas bien et assez traité.

DR ANNE PRUDHOMME

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Asthme et sport ?

par admin

Sport et asthme

« Il peut courir sans problème pendant 3 à 5 minutes, puis il s’arrête d’un seul coup, se met à tousser et se sent oppressé, avec l’impression de ne plus pouvoir respirer et les poumons qui sifflent. »

Cette mère nous décrit là, l’asthme de son enfant déclenché par un exercice physique.

Cet asthme, survenant après un effort physique, est très fréquent chez l’asthmatique et surtout chez l’enfant. Mais il peut également être le premier signe d’asthme pour quelqu’un qui n’a jamais eu de véritables crises.

« Mon enfant asthmatique peut-il faire du sport ? » Cette question est posée par tous les parents d’enfants asthmatiques.

Grâce à des règles simples et quelquefois sous réserve de la prise préventive de certains médicaments, l’asthmatique peut pratiquer le sport qu’il aime.  Beaucoup d’enfants ne participent que peu aux activités physiques à l’école parce qu’ils sont asthmatiques et croient que le sport leur est déconseillé. Ceci n’est pas vrai car l’asthme induit par l’exercice peut être prévenu et traité.

Certains sportifs asthmatiques ont pu grâce aux traitements et à un entraînement spécifique continuer leur carrière sportive et même gagner de nombreuses médailles dans des compétitions aussi prestigieuses que les Jeux Olympiques. Rappelez-vous Mark Spitz et ses 7 médailles d’or ! Et pourtant, il était asthmatique !

Pour plus d’information, vous pouvez contacter la Fédération Française d’Athlétisme. Un réseau de coach athlé santé peut vous aider à reprendre une activité physique. http://www.athle.com

Comment devenir un asthmatique sportif ?

  • Choisir un sport que l’on aime.
  • S’échauffer avant l’exercice.
  • Tenir compte des conditions climatiques.
  • Mesurer son souffle avant et après l’effort (débit-mètre de pointe)
  • Inhaler un médicament protecteur 10 à 15 minutes avant l’effort
  • Avoir toujours dans sa poche un bronchodilatateur à inhaler en cas de gêne respiratoire et ne pas attendre pour l’utiliser si nécessaire.
  • Savoir adapter ses performances en fonction de son état respiratoire.

Comment diagnostiquer l’asthme post-exercice ?

En temps normal, l’essoufflement dû à l’effort diminue rapidement dès l’arrêt de l’exercice physique. Chez un asthmatique souffrant  » d’asthme d’effort « , la respiration sifflante, caractéristique de l’asthme, survient environ 1 minute après l’arrêt de l’exercice physique, et peut s’amplifier rapidement pour aboutir à une véritable crise d’asthme.

Le diagnostic peut être confirmé par les tests respiratoires. Ils consistent à mesurer le souffle avant, puis après un effort : soit lors d’une course libre à l’extérieur, soit lors d’une épreuve sur une bicyclette ergométrique. Ces mesures peuvent permettre aussi d’évaluer les effets d’un traitement.

Parfois, après un premier effort modéré, il vous sera possible de faire un exercice plus important.

On sait cependant que plusieurs facteurs interviennent dans le déclenchement de la crise.

Les causes de l’asthme induit par l’exercice :

Les mécanismes en cause dans le déclenchement de l’asthme induit par l’exercice sont connus et complexes. De nombreux facteurs interviennent tels que la température de l’air ambiant et le degré d’humidité. En effet, plus l’air est froid et sec, plus les crises surviennent facilement. D’autres facteurs interviennent et peuvent faciliter l’apparition des crises : la pollution atmosphérique, les infections virales, la concentration des substances allergisantes dans l’air. Chez la moitié des patients, l’asthme induit par l’exercice est suivi d’une période dite « réfractaire » pendant laquelle un exercice physique équivalent va être mieux toléré. Elle dure de 2 à 4 heures. La période d’échauffement conseillée avant tout sport peut provoquer cette période réfractaire.

 

Comment choisir le bon sport ?

Le choix de la pratique d’un sport chez un asthmatique doit se faire en fonction de ses goûts. Seule la fédération française de plongée sous-marine interdit de façon absolue et définitive la pratique de la plongée avec bouteilles pour l’asthmatique. En effet, il est impossible techniquement d’inhaler un médicament au fond de l’eau, et de plus, l’air comprimé dans la bouteille contient une forte concentration de substances allergisantes ou non qui peuvent déclencher la crise. Tous les autres sports peuvent être pratiqués comme en témoignent les nombreux champions olympiques et athlètes nationaux et internationaux qui ont de l’asthme.

La préparation à l’exercice physique doit être d’autant plus progressive que le sport choisi est « asthmogène ». Ceci est le cas pour les skieurs de fond par exemple, ou la course à pied.

La pratique de l’équitation, en particulier chez l’enfant doit être déconseillée car il existe un risque important de sensibilisation au cheval ou à d’autres allergènes contenus dans la paille. Il est préférable d’orienter l’enfant vers un autre sport.

Le type d’exercice physique peut favoriser l’apparition précoce d’une crise : la course à pied provoque plus de crises que le vélo. La natation, qui se pratique dans une atmosphère chaude et humide, donne moins de réactions des bronches sauf si celles-ci sont sensibles aux émanations de chlore.

 

Prévenir et traiter l’asthme post-exercice

Il y a 30 ans, les asthmatiques croyaient que le sport leur était formellement interdit.

Aujourd’hui, grâce aux traitements, ils peuvent pratiquer presque tous les sports, parfois même en compétition. Mais il faut savoir gérer son effort pour éviter une crise, ou pratiquer un sport moins « asthmogène » , si cela s’avère nécessaire. Il est recommandé de réaliser un bon échauffement musculaire avant le début de l’exercice : ne jamais démarrer à froid et violemment ! Un entraînement progressif est toujours nécessaire.

 

Les traitements de l’asthme post-exercice :

Les bronchodilatateurs : il est préférable d’utiliser des bêta-mimétiques inhalés de courte durée d’action qui préviennent la survenue de l’asthme post-exercice, s’ils sont pris 10 à 15 minutes avant l’effort. De plus, en cas de gêne, une ou deux bouffées soulagent immédiatement.

Les cromones : Ces médicaments sont actifs pour prévenir l’asthme post-exercice. Il faut les inhaler 10 à 15 minutes avant l’effort. En revanche, ils ne vous calment pas si vous êtes déjà gêné.

Les autres médicaments de l’asthme : Les bêta-mimétiques inhalés de longue durée d’action, les corticoïdes inhalés et les théophyllines, pris régulièrement en traitement de fond, peuvent atténuer l’asthme post-exercice. Par contre, ils n’ont pas de rôle préventif immédiat.

Il est parfois possible d’associer plusieurs médicaments de classes différentes, mais l’avis de votre médecin est indispensable.

Vous ne pourrez pratiquer convenablement votre sport favori que si votre asthme est équilibré ! Une mesure complète de votre respiration chez un spécialiste des poumons, est nécessaire en cas de gêne respiratoire induite par l’exercice physique.

Certains médicaments sont contre-indiqués en compétition pour des raisons de dopage. Votre médecin peut vous conseiller.

 

Conclusion

L’asthme induit par l’effort physique est très fréquent surtout chez l’enfant et amène, souvent à tort, les asthmatiques à abandonner le sport.

Lorsqu’il est connu, ce type d’asthme peut être prévenu par un échauffement et des traitements appropriés qui seront prescrits par votre Médecin. Si vous ressentez une gêne lors de la pratique d’un sport, il faut en parler à votre Médecin qui vous conseillera sur le choix des exercices et sur les traitements préventifs. Ainsi l’asthme n’est que très rarement un obstacle à la pratique du sport.

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