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Asthme et allergies à l’école : conseils et programme

Comment organiser au mieux l’accueil des enfants Asthmatiques & Allergiques à l’Ecole et en milieu peri-scolaire ?

Il n’est pas trop tard pour mettre en place un Projet d’Accueil Individualisé (PAI)

L’important pour les enfants présentant de l’asthme et/ou des allergies est de pouvoir aller à l’école comme les autres sans discrimination. La circulaire interministérielle n°2003-135 du 8 septembre 2003 pose les bases du Projet d’Accueil Individualisé (PAI) qui propose les dispositions spécifiques et nécessaires à chaque enfant :

  • prendre des médicaments par voie orale, inhalée et par auto-injection
  • manger à la cantine avec un repas adapté ou un panier repas préparé par les familles
  • bénéficier d’aménagements spécifiques améliorant ses conditions de vie à l’école
  • bénéficier de soins d’urgence.

Le Projet d’Accueil Individualisé (PAI) est rédigé à la demande de la famille, par le directeur de l’établissement d’accueil en concertation avec le médecin scolaire. Il prend en compte les recommandations médicales du médecin qui suit l’enfant et décrit précisément les gestes d’urgence. La rédaction du PAI facilite la communication entre la famille, les médecins et les enseignants à la condition que ce document soit écrit avec la volonté de rassurer et de concilier. En cas de difficultés, la famille peut contacter le médecin conseiller technique au niveau de l’Inspection d’Académie et le Numéro Vert ASTHME & ALLERGIES INFOS SERVICE : 0800 19 20 21.

Au moins 300 millions d’asthmatiques dans le monde

Quelques démarches simples peuvent éviter les difficultés

  1. Favoriser le dialogue et la concertation. Si un régime alimentaire est préconisé, il peut s’avérer utile de prendre contact avec le directeur d’école, le médecin scolaire et les collectivités au moment de la rentrée scolaire.
  2. Au moment de la rentrée scolaire, le médecin qui suit l’enfant fait un bilan de son état de santé et de ses besoins spécifiques et l’envoie au médecin scolaire avec l’accord des parents.
  3. Rencontrer l’enseignant et les personnes au contact de l’enfant à la cantine et à la garderie pour rappeler ses besoins spécifiques, répondre aux questions et aux inquiétudes, déposer les objets spécifiques prévus dans le PAI (médicaments, chambre d’inhalation…)
  4. Faire confiance aux personnes qui accueillent votre enfant

    Apprendre à l’enfant si possible bien avant sa scolarisation – sinon, dès que possible – à gérer lui-même sa maladie et les contraintes de son régime lorsqu’il est au milieu d’autres enfants.

    Eviter l’affrontement, privilégier toujours la négociation et l’information, éventuellement demander la médiation d’une association.

    Toujours favoriser le dialogue et la concertation : aux attentes et aux inquiétudes des parents répondent les craintes et les contraintes légitimes des personnels éducatifs. Beaucoup de difficultés peuvent trouver une solution au fur et à mesure que s’établit une relation de confiance entre les adultes et l’enfant.

    Il est important de bien comprendre que l’école n’est pas un lieu de soins, que les personnels enseignants ou communaux ne sont pas des personnels de santé, et que malgré les besoins spécifiques de l’enfant malade ils doivent aussi assumer les contraintes des autres enfants dont ils ont la charge. Les soins doivent donc se limiter aux seules urgences. Les injections ne sont préconisées à l’école que dans le cadre de pathologies qui peuvent présenter un risque vital immédiat ou à court terme.

  5. Bien gérer la trousse d’urgence

    La trousse d’urgence contient les médicaments prescrits par le médecin qui suit l’enfant. Elle doit répondre à certains impératifs, et être :

    • Simple à utiliser
    • Facile à transporter pour suivre l’enfant dans tous ses déplacements.
    • Accessible à tout moment par chaque membre de l’équipe éducative
    • Comporter les médicaments vraiment indispensables avec l’ordonnance de prescription
    • Etre entretenue et contrôlée régulièrement afin de remplacer les produits utilisés et de renouveler les produits périmés.
    • Rangée en respectant les règles de conservation des produits qui peuvent être altérés par la température, la lumière, l’humidité ou les vibrations.
    • Comporter le répertoire téléphonique avec les numéros des services d’urgences hospitaliers, du médecin traitant et des parents.
    • Contenir le PAI et le protocole d’urgence.
  6. Bien gérer la prise des repas à l’école

    Selon l’état de santé de l’enfant et les conseils donnés par le médecin qui le suit, plusieurs possibilités sont à envisager

    • Substitution des plats par les parents qui consultent les menus et fournissent un plat de substitution si un plat présente un risque.
    • Adaptation des plats par la collectivité
    • Substitutions simples en remplaçant un met interdit par un autre.
    • Adaptation de la préparation en cuisine par exemple en supprimant une sauce
    • Menus spécifiques préparés par les parents qui fournissent un panier repas
    • Menus spécifiques préparés par la collectivité : repas réalisés dans un cadre sécurisé :
    • Plats fournis par un prestataire pouvant garantir l’absence d’allergènes dans ses préparations.
    • Utilisation de plateaux-repas préparés vendus par des organismes spécialisés comme par exemple Parallerg qui est spécialisée dans les solutions pour l’allergie, l’intolérance alimentaire et l’asthme (http://www.parallerg.com).

Au total, pour la grande majorité des enfants, l’accueil à l’école se fait sans problème mais il convient de rester très vigilant pour que tous les enfants, quelque soit le département, bénéficient des mêmes droits et que le PAI soit appliqué sur tout le territoire et dans tous les établissements scolaires.

La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) a été amenée à se prononcer contre le refus d’accès à la cantine pour un enfant souffrant d’allergie alimentaire (délibération n° 2006-193 du 18/09/2006). Le maire de la commune, refusait d’accepter un enfant souffrant d’allergies alimentaires, à la cantine scolaire, au périscolaire ainsi qu’au centre aéré, gérés par la municipalité. Le Collège de la Haute Autorité a considéré que le refus du maire d’accepter l’enfant en raison de son état de santé, caractérisait l’existence d’une discrimination, dans la mesure où tous les enfants ne bénéficient pas du même traitement.

Devant tout refus, il convient de ne jamais rester seul : le médecin scolaire est votre interlocuteur privilégié et dans tous les cas n’hésitez pas à contacter le Numéro Vert ASTHME & ALLERGIES INFOS SERVICE : 0800 19 20 21 où une personne vous apporte conseils, répond à vos inquiétudes et vous oriente vers le bon interlocuteur.

Accueil en collectivité des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période

Cìrculaire n° 2003-135 du 8-9-2003

Extraits du texte adressé aux préfètes et préfets de région ; aux préfètes et préfets de département ; aux rectrices et recteurs d’académie ; aux directrices et directeurs régionaux de l’action sanitaire et sociale ; aux directrices et directeurs départementaux de l’action sanitaire des sociale ; aux directrices et directeurs régionaux de l’agriculture et de la forêt ; aux directrices et directeurs régionaux de la jeunesse et des sports ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux directrices et directeurs départementaux de la jeunesse et des sports

Consultez le texte-source sur le site du Bulletin officiel

Il convient de tout mettre en œuvre pour éviter l’exclusion et l’isolement dans lequel la maladie peut placer l’enfant ou l’adolescent et de développer l’adoption de comportements solidaires au sein de la collectivité.

La circulaire n° 99-181 du 10 novembre 1999 du ministère de l’éducation nationale a permis de favoriser l’accueil et l’intégration des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période pendant le temps scolaire, par la mise en place d’un projet d’accueil individualisé.

Cependant, certaines difficultés persistent, notamment en ce qui concerne la généralisation de l’accueil des enfants et adolescents atteints de troubles de la santé dans les cantines des écoles, la prise de médicaments ou les soins à donner en urgence.

Cette circulaire est applicable dans les écoles, les établissements publics locaux d’enseignement relevant du ministère chargé de l’éducation nationale et du ministère chargé de l’agriculture, les établissements privés sous contrat dans le respect des dispositions de la loi n° 59-1557 du 31 décembre 1959 modifiée.

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La conjonctivite

par admin

Quand les yeux coulent, piquent, démangent, deviennent rouges et douloureux, il s’agit d’une conjonctivite.

Cependant, elle peut être d’origine infectieuse, bactérienne ou virale, ou encore allergique. Il n’est pas toujours aisé de faire la différence entre ces causes.

Une conjonctivite allergique s’accompagne souvent d’une rhinite et de paupières gonflées, la démangeaison et le larmoiement dominent, les sécrétions sont peu abondantes.

Le plus souvent, il s’agit d’une conjonctivite allergique saisonnière ou intermittente, rythmée par les pollens des arbres, à certaines périodes de l’année.

Cependant, la conjonctivite peut aussi être moins violente, mais se répéter tout au long de l’année (conjonctivite persistante).

Dans ce cas, ce sont souvent les acariens qui sont en cause. Enfin, parmi les autres types de conjonctivites allergiques, il faut citer la conjonctivite giganto-papillaire chez les porteurs de lentilles de contact. Elle est due au frottement des lentilles sur l’œil ou parfois au produit d’entretien.

 

 

 

 

 

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Les allergies croisées

par admin

Qu’est ce que allergie croisée ?

Pour certaines personnes déjà sensibilisées à un allergène, le premier contact avec un nouvel allergène peut entrainer une réaction allergène. Cela se produit car certains allergènes se ressemblent beaucoup [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Dubuisson C, la Vieille S, Martin A. Allergies alimentaires : État des lieux et propositions d’orientations. AFSSA. Janvier 2002 [/sws_css_tooltip]

Elle survient généralement tôt  [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”applegreen” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Debétaz L-F. Pollen- aliments. In: Felber F, et al. Plantes, pollens et allergies. Les cahiers du Jardin botanique. Volume 3. Bienne: Actual; 2003. Chap 9. p.92-113 [/sws_css_tooltip]

Les différents types d’allergies croisées

« aliments / pneumallergènes »

  • Le syndrome d’allergie orale : la manifestation la plus fréquente [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Allergie alimentaire. Le choc des chiffres. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.7-14 [/sws_css_tooltip]
  • Un prurit et un gonflement des lèvres, des démangeaisons à l’intérieur des oreilles, la gorge serrée
    – Ses symptômes, furtifs, surviennent dans les minutes qui suivent la consommation d’un fruit ou d’un légume cru
  • Nombreux sont les paramètres qui augmentent son intensité
    – Quantité conséquente ingérée
    – Consommation de la pelure du fruit
    – Fruit mûr
    – Consommation du fruit pendant la période de pollinisation de plantes avec lesquelles il y a partage d’allergènes croisés

Les plus fréquentes [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 p.7-14 [/sws_css_tooltip]

  • Pollens de bouleau – Fruits ou légumes
  • Pollens de composées (armoise, ambroisie) – Céleri, épices
  • Pollens de graminées – Tomate

Les allergiques aux acariens devraient également se méfier des gastéropodes (escargots, bulots) et autres céphalopodes (calmars)

Des syndromes aux noms évocateurs [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 [/sws_css_tooltip]

  • Le syndrome « porc-chat »
  • Le syndrome « œuf-oiseau »

– Les personnes exposées aux plumes ou déjections d’oiseaux peuvent développer plus tard une allergie alimentaire à l’œuf

« aliments / latex »[sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 [/sws_css_tooltip]

  • Avocat, banane, kiwi, châtaigne sont les aliments les plus fréquemment impliqués dans ce type de réactions croisées
  • Mais nombreux sont les autres aliments pouvant être cités : Papaye, ananas, arachide, melon, tomate, céleri, fruit de la passion, seigle, citron, abricot, sarrasin, laitue…

« aliments / aliments »

  • Elles concernent tout aussi bien les laits de différents mammifères (vache, jument, ânesse) mais également les viandes de divers animaux [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 [/sws_css_tooltip]
  • De l’œuf sous toutes les formes : L’exposition aux protéines d’œuf, principalement professionnelle, peut précéder l’apparition d’une allergie alimentaire à l’œuf

Avec l’arachide, enfin, les possibilités de réactions croisées sont multiples :

  • Des réactions croisées avec la famille des légumineuses : Pois, soja, fèves, haricots, lentilles, lupin
  • Mais également avec la famille des oléagineux : Noisette, noix, pistache, pignon, noix de cajou, noix du Brésil

De manière générale, les allergies croisées entre fruits ou légumes de la même famille, bien que rares, sont possibles [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 [/sws_css_tooltip]

Quels sont les signes ?

Tout comme dans l’allergie alimentaire, l’allergie croisée se manifeste sous diverses formes.[sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Les allergies croisées. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000. p.151-62 [/sws_css_tooltip]

  • Syndrome d’allergie orale
  • Rhinite, conjonctivite, asthme angio-œdème laryngé
  • Urticaire de contact ou généralisée, angioedème cutané
  • Vomissements, diarrhées
  • Choc anaphylactique
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Les allergies alimentaires

Qu’est-ce que c’est ?

L’allergie alimentaire est le nom donné à toutes les manifestations cliniques qui surviennent après la consommation d’un aliment (parfois après un contact sur la peau ou simplement en respirant son odeur) et dans lesquelles il existe un mécanisme immunologique particulier (production d’anticorps spécifiques, les IgE).

L’allergie alimentaire inaugure la carrière de l’allergique [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Allergie alimentaire. Le choc des chiffres. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000.  p.7-14[/sws_css_tooltip]

Elle survient généralement tôt  [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Bousquet J, Khaltaev N, Cruz AA, et al. Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA) 2008 Update (in collaboration with the World Health Organization, GA2LEN* and ALLERGEN). Allergy. 2008;63(Suppl. 86):8-160. *Global Allergy and Asthma Europenan Network [/sws_css_tooltip]

  • Dés les premiers mois de la vie, chez le nourrisson (0 – 6 mois) [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Données du CICBAA. Fréquence des allergies alimentaires selon l’âge et le sexe. 1412 observations (http://cicbaa.com)[/sws_css_tooltip]
  • Avec une fréquence maximale entre 1 et 3 ans

Attention, une allergie alimentaire peut en cacher une autre et provoquer une autre allergie.

Pour en savoir plus

Quelques chiffres

L’allergie alimentaire est en constante augmentation. [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”12″]Bidat E. Allergie alimentaire de l’enfant. Arch Pediatr. 2006;13:1349-53 [/sws_css_tooltip]

On estime qu’elle a doublé en 5 ans . Par comparaison, la fréquence de l’asthme a elle aussi doublé… mais en 15 à 20 ans !  [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Dutau G, Rancé F. Allergies alimentaires. In: Vervloet D, Magnan A. Traité d’allergologie. Paris: Médecine-Sciences Flamamrion; 2003. Chap.63. p.901-14 [/sws_css_tooltip] L’allergie alimentaire touche 3,4% de la population (adultes et enfants) en France, soit 2 108 000 personnes. Les enfants sont 3 fois plus touchés que les adultes. L’allergie alimentaire concerne 5 à 7% des enfants âgés de moins de 15 ans.

Quels sont les aliments le plus souvent en cause ?

Tous les aliments sont capables de provoquer une allergie alimentaire chez les individus hypersensibles. Néanmoins, certains aliments sont plus souvent que d’autres à l’origine d’allergie alimentaire.

Les principaux aliments responsables chez l’enfant [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Allergènes alimentaires les plus fréquents (sur 1137 observations). Données CICBAA. Dubuisson C, la Vieille S, Martin A. Allergies alimentaires : État des lieux et propositions d’orientations. AFSSA. Janvier 2002 [/sws_css_tooltip]:

N°1: le blanc d’œuf
N°2: l’arachide

N°3: le lait de vache

Puis viennent

  • Les légumineuses: Soja, pois, haricot, lentille, fève
  • Le poisson
  • Les aliments du « groupe noix »: Amande, noisette, noix, noix du Brésil, noix de cajou, noix de pécan, pignon, pistache
  • Les aliments du « groupe latex »: Avocat, banane, châtaigne, kiwi
  • Les céréales
  • Les ombellifères: Aneth, carotte, céleri, coriandre, fenouil, graines d’anis, persil

Les principaux aliments responsables chez l’adulte [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Dubuisson C, la Vieille S, Martin A. Allergies alimentaires : État des lieux et propositions d’orientations. AFSSA. Janvier 2002. Allergènes alimentaires les plus fréquents (sur 1137 observations). Données CICBAA [/sws_css_tooltip]:

N°1: groupe « rosacées »
N°2: groupe « latex »
N°3: groupe « ombellifères »

Puis viennent

  • Les aliments du « groupe noix »: Amande, noisette, noix, noix du Brésil, noix de cajou, noix de pécan, pignon, pistache
  • Les céréales
  • L’arachide
  • L’œuf
  • Les légumineuses: Soja, pois, haricot, lentille, fève
  • Le poisson
  • Le lait

Quels sont les signes ?

L’apparition des signes est en général très rapide, de quelques minutes à 4 heures après l’absorption de l’aliment. Mais, en cas d ‘eczéma  et de signes digestifs, les signes sont permanents ou apparaissent dans des délais pouvant aller jusqu’à quelques jours après la consommation de l’aliment.

Les signes suivent le plus souvent la consommation, apparaissent parfois à l’odeur (inhalation de vapeur d’aliment), ou par contact sur la peau avec l’aliment ou des cosmétiques contenant des protéines alimentaires.

Reconnaître les signes d’une allergie alimentaire peut être très délicat, car ils sont divers et toutes les parties du corps peuvent être touchées. Les signes sont souvent associés et les signes cutanés (sur la peau) sont les plus fréquents chez l’enfant.

Le diagnostic

L’importance de l’allergologue :

Seul un allergologue peut effectuer un diagnostic précis. Ce diagnostic est basé sur l’interrogatoire clinique, complété par des tests cutanés et si nécessaire des examens sanguins.

L’histoire clinique de la maladie (avec reproduction de signes en un lieu précis, à un moment donné, et en faisant une chose spécifique) et les antécédents, permettront à votre médecin d’évoquer l’origine allergique de vos symptômes.

Comment fait-on le diagnostic ?

1èreétape : Un interrogatoire minutieux
Il permet de rechercher :

  • Les antécédents familiaux d’allergie alimentaire [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Rancé F, Bidat E. Comment poser le diagnostic d’allergie alimentaire chez l’enfant. In: Allergie alimentaire de l’enfant. Paris : Éditions Médecine et Hygiène – Médecine et Enfance; 2000.  p.31-64 ; Dutau G, Rancé F. Allergies alimentaires. In: Vervloet D, Magnan A. Traité d’allergologie. Paris: Médecine-Sciences Flamamrion; 2003. Chap.63. p.901-14 [/sws_css_tooltip]
  • Les antécédents personnels d’allergie (alimentaire ou non)
  • Les conditions de survenue [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Pétrus M, et al. Console de jeu : mode de transmission de l’allergie à l’arachide. Rev Fr Allergol Immunol Clin. 2006;46:419-20. Molkou P. Urticaire allergique par allergènes alimentaires aéroportés. Abstract Dermatologie. 2008;534 [/sws_css_tooltip]

2èmeétape : Préciser la symptomatologie

  • Au bout de combien de temps se sont déclenchés les symptômes ?
  • Quels symptômes ?

3èmeétape : L’enquête alimentaire catégorielle
C’est une vue d’ensemble de tous les aliments ingérés pendant 1 semaine

4èmeétape : les tests cutanés d’allergie : Prick-test, Patch test

5èmeétape : Le test de provocation orale (TPO) :
Simple sensibilisation ou authentique réaction allergique ? C’est le TPO qui tranche

Le choc anaphylactique

Il s’agit  de la manifestation la plus grave de l’allergie alimentaire qui nécessite un traitement immédiat. Il débute souvent par une sensation de malaise, avec démangeaisons suivies d’une urticaire, d’une gêne respiratoire. Parfois une perte de connaissance associée à une chute de tension est observée. Il s’agit d’une véritable urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate (appel du SAMU).

Les traitements

Le régime d’éviction

Pour l’instant, le seul traitement de l’allergie alimentaire est le régime d’éviction de l’aliment identifié par les tests d’allergie. Il consiste à éliminer de l’alimentation toute forme de l’aliment. C’est un long processus d’éducation car il faut apprendre à reconnaître les allergènes même masqués (dans les préparations industrielles par exemple), à décrypter les étiquettes, à savoir à quoi correspondent certains codes ou appellations et à éviter aussi les médicaments ou cosmétiques qui pourraient en contenir.

Demandez conseil à un spécialiste (diététicien, nutritionniste) car une éviction abusive peut engendrer des carences et déséquilibres.

Pour les enfants ayant une allergie alimentaire, il existe dans les écoles ce qu’on appelle un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) qui permet, en associant les parents, le médecin et l’école d’assurer l’accueil de l’enfant allergique en lui proposant des repas adaptés.

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La dermatite atopique

par admin

La dermatite atopique de l’enfant

La dermatite atopique est une maladie fréquente puisqu’elle touche environ 15 % des nourrissons et des jeunes enfants [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”référence” fontSize=”15″]Berbis P, Koeppel M.-C. Dermatite atopique in Traité d’Allergologie Daniel Vervloet [/sws_css_tooltip]

C’est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui s’améliorera spontanément vers l’âge de 5-6 ans. Elle doit être considérée comme le versant cutané de la maladie atopique qui regroupe également l’asthme, la rhinite et la conjonctivite allergique.

La dermatite atopique est liée en partie à une anomalie superficielle de la peau (manque de céramides) qui est à l‘origine de sa sécheresse et de sa grande vulnérabilité vis-à-vis de l’environnement. Chronologiquement, la dermatite atopique est la première manifestation d’entrée dans la maladie atopique, car les premières manifestations apparaissent classiquement au cours des 3 premiers mois de vie. Cliniquement, l’eczéma atopique se manifeste, sur un fond de peau très sèche, par des poussées inflammatoires décrivant des plaques rouges mal délimitées. L’eczéma affecte classiquement les joues, les cuisses, les bras et l’abdomen du nourrisson. A un stade supérieur, les plaques deviennent vésiculeuses voire croûteuses. Les démangeaisons sont intenses. L’eczéma atopique évolue ainsi par poussées le plus souvent rythmées par les poussées dentaires et les infections rhino-pharyngées chez le nourrisson.

Au fil des mois, les plaques d’eczéma vont quitter les parties « rebondies » du corps pour se localiser au niveau des plis, que ce soit au niveau des plis des coudes, des jambes ou derrières les oreilles, cette dernière localisation étant très tout à fait caractéristique de la dermatite atopique. Ainsi vers l’âge de 3-4 ans, l’eczéma affectera préférentiellement les plis, mais aussi les mains et le visage autour de la bouche et au niveau des paupières. La sécheresse de la peau reste constante. Vers l’âge des 5-6 ans, les grandes poussées d’eczéma auront disparu, mais l’enfant gardera le plus souvent une peau très sèche.

Hydrater la peau avant tout

Le traitement de la dermatite atopique est un traitement de longue haleine car la maladie évolue par poussées. L’anomalie au niveau des couches superficielles de la peau rend indispensable l’hydratation cutanée et ce de façon souvent pluriquotidienne. La sensibilité naturelle des peaux atopiques nécessite l’utilisation de produits d’hygiène adaptés non détergents et sans savon. Le port de vêtements en coton est conseillé car peu irritant et il est également recommandé de ne pas trop couvrir ces enfants, car la transpiration a un effet néfaste sur leur peau.

Ces mesures simples de prévention permettent ne pas aggraver les poussées inflammatoires qui semblent néanmoins inéluctables et qui devront être jugulées par des traitements anti-inflammatoires locaux. L’utilisation dans ce cas des corticoïdes par voie locale reste le traitement de référence. Utilisés de façon judicieuse, ils rendent de grands services et permettent de passer une période inflammatoire difficile et d’éviter une possible surinfection bactérienne (à staphylocoques dorés le plus souvent).

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L’urticaire

par admin

L’urticaire

L’urticaire est une éruption cutanée le plus souvent formée de multiples plaques rouges ou rosées, en relief, à contours parfaitement bien délimités, lisses en surface. L’éruption entraîne des démangeaisons souvent intenses pouvant perturber le sommeil et sont fluctuantes au fil du temps. En effet, une lésion n’évolue sur un même site que quelques heures. Elle est marquée par un éclaircissement central de la lésion et un aspect de collerette ou cordon en périphérie. Lorsque l’urticaire affecte les extrémités (tête, mains, pieds) l’aspect est différent car il s’agit davantage d’un œdème, souvent invalidant. On parle alors d’angio-œdème plus connu sous le nom d’œdème de Quincke. Cet œdème peut également affecter la langue, la luette, les cordes vocales et le larynx.

  • L’urticaire aiguë est une urticaire évoluant pendant quelques heures à quelques jours. C’est le cas le plus fréquent.
  • L’urticaire chronique est, à l’inverse, une urticaire évoluant sur plus de 6 semaines. Cette distinction entre urticaire aiguë et chronique fait rechercher des causes différentes.
  • L’urticaire est dite « physique » lorsqu’elle est déclenchée par une stimulation extérieure qui peut être le frottement (dermographisme), la pression (urticaire retardée à la pression), le chaud (urticaire cholinergique), la vibration (angio-œdème vibratoire) ou encore le soleil (urticaire solaire).
  • Enfin, l’urticaire de contact est une urticaire créée par le contact direct sur la peau d’une substance allergisante ou simplement urticante sans faire intervenir forcément une notion d’allergie (orties).

Dans tous les cas, seul l’interrogatoire et non l’aspect de l’urticaire et/ou angio-œdème permet d’orienter le médecin vers l’origine exacte d’une urticaire et/ou d’un angio-œdème.

Les traitements

Le traitement de la cause de l’urticaire, surtout dans les formes aiguës, au cours desquelles la recherche d’un facteur déclenchant est indispensable pour en faire ensuite l’éviction, est toujours le plus efficace. En revanche, le plus souvent, on ne connaît pas la cause des urticaires chroniques. Cependant, il convient d’éviter, en règle générale, chez tout urticarien, certains médicaments : l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains anti-hypertenseurs. Le traitement des symptômes est toujours utile et vise à diminuer l’intensité du prurit (démangeaisons). Il repose sur les anti-histaminiques. Les corticoïdes par voie générale sont rapidement efficaces face à des urticaires aiguës mais exposent au risque de rebond en cas d’arrêt brutal. Leurs indications sont rares, réservées dans la plupart des cas à l’urgence.

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L’eczéma

par admin

L’eczéma atopique de l’adulte

Alors que la grande majorité des manifestations cliniques liées à la dermatite atopique (ou eczéma atopique) vont disparaître dans les premières années de vie, environ 30% des patients présenteront encore des signes à l’âge adulte. Tout comme l’asthme, il existe donc une grande diversité d’évolution et d’intensité des poussées d’eczéma.

Classiquement, l’eczéma atopique s’améliore très nettement vers l’âge de 4 à 5 ans, laissant place uniquement à une sécheresse cutanée résiduelle. Des récidives peuvent cependant s’observer vers l’âge de 15-25 ans, mais de façon étonnante, l’eczéma va se localiser sur des zones différentes de celles connues chez l’enfant ou le nourrisson.

En effet, il est fréquent d’observer chez l’adulte des lésions d’eczéma au niveau des mains et des pieds que l’on appelle dyshidrose. Les plis des coudes et des genoux sont également fréquemment atteints. Mais la localisation la plus fréquente est le visage et le cou avec un aspect très rouge. Les démangeaisons sont intenses et l’impact psychologique de cette forme n’est pas négligeable car très affichante.

Tout comme chez le nourrisson, l’eczéma de l’adulte va évoluer par poussées sur quelques années avec des hauts et des bas, aggravé par les températures extrêmes, la transpiration, les contacts irritants comme la laine et les détergents (produits ménagers mais également utilisation intempestive de produits d’hygiène comme les savons). Le stress est également un facteur aggravant, ce qui fait dire, à tort, à l’entourage du patient qu’il s’agit d’une maladie psychologique alors que, rappelons-le l’eczéma atopique, est lié à une maladie génétique.

Il existe 2 formes d’eczéma

Plus de 50 % des patients souffrant d’eczéma atopique ont conjointement un eczéma allergique.

Il est donc nécessaire, face à un eczéma atopique de l’adulte, de pratiquer un bilan allergologique notamment de contact. L’eczéma allergique est d’apparence identique à un eczéma atopique, mais il est consécutif à une réaction allergique avec une substance allergisante en contact avec la peau. L’exemple d’eczéma de contact le plus connu est l’eczéma allergique au nickel qui s’observe au niveau des lobes des oreilles par contact allergisant avec des bijoux fantaisie contenant du nickel. Les contacts allergisants sont ainsi multiples, liés à des contacts avec des substances chimiques utilisés quotidiennement (produits d’hygiène, de maquillage) ou par le biais de l’activité professionnelle (risque d’allergie à la coloration capillaire chez les coiffeurs, au ciment chez les maçons…).

Il est donc important de pratiquer des tests épicutanés (tests collés dans le dos et lus au bout de 48-72 heures) afin de faire la part des choses entre les deux formes d’eczéma, car dans le cas d’un eczéma de contact, l’éviction de la substance allergisante permet la guérison. Cette exploration est moins  fréquemment pratiquée chez le nourrisson et l’enfant du fait que ces derniers sont en contact régulier avec moins de substances potentiellement allergisantes qu’un adulte.

De même, pour un eczéma atopique, les traitements proposés pour l’adulte diffèrent sensiblement de ceux qui sont prescrits chez les plus petits et il existe des alternatives à l’utilisation des corticoïdes utilisés par voie locale (souvent utilisés depuis des années !) pour améliorer le quotidien des patients.

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La rhinite allergique

par admin

Quand faut-il penser à une rhinite allergique ?

Les signes habituels qui doivent faire penser à une rhinite allergique sont regroupés sous le sigle PAREO :

P comme Prurit, qui signifie que le nez démange,
A comme Anosmie, qui signifie que l’on perd l’odorat (plus rarement),
R comme Rhinorrhée, qui signifie que l’on a le nez qui coule,
E comme Eternuements,
O comme Obstruction, qui signifie que l’on a le nez bouché.

Il existe deux types de rhinites allergiques : les rhinites allergiques intermittentes (le plus souvent saisonnières, dues au rhume des foins) et les rhinites allergiques persistantes.

Il n’y a pas de saison pour la Rhinite Allergique !

L’idée qu’on se fait couramment à propos de la Rhinite Allergique, amène à considérer celle-ci uniquement à l’approche des beaux jours, lorsque le printemps revient.

Mais hélas, qui dit Rhinite Allergique, ne signifie pas seulement une gêne occasionnée par les pollens et les graminées. D’autres allergènes, nombreux et variés (acariens, moisissures, blattes, animaux…) en sont aussi à l’origine.

Pourquoi consulter votre médecin ?

Il a été démontré que les personnes souffrant de rhinite allergique persistante, avec le nez qui coule et qui est bouché, ont une qualité de vie qui peut être altérée. En effet, la rhinite allergique provoque des troubles du sommeil et une gêne durant les activités quotidiennes, tout ceci entraînant de la fatigue pouvant aller jusqu’à des arrêts de travail et des absences à l’école. Votre médecin, grâce à un interrogatoire précis et des tests divers, va pouvoir poser le diagnostic de rhinite allergique et vous proposer des solutions.

Quelles sont les causes possibles de rhinite allergique ?

La rhinite allergique est souvent causée par les pollens, surtout au printemps. Il existe 3 grandes familles végétales à pollens allergisants : les arbres, les graminées et les herbacées (herbes sauvages). Les types de pollens responsables de cette rhinite allergique, appelée aussi rhume des foins, peuvent varier selon les régions et les saisons. Le rhume des foins se manifeste par 3 signes presque toujours présents :

  • le nez qui coule comme une fontaine,
  • le nez bouché,
  • les éternuements fréquents.

D’autres manifestations peuvent être également très gênantes comme : des démangeaisons des yeux, du nez, de l’arrière gorge, une sensation de sable dans les yeux qui pleurent, un odorat diminué, de la toux sèche.

La rhinite allergique peut aussi être causée par d’autres types d’allergènes (acariens, moisissures, blattes, animaux…), responsables le plus souvent de rhinite persistante.

Pourquoi faut-il soigner votre rhinite allergique ?

La Rhinite Allergique semble tellement fréquente et concerner un si grand nombre de personnes, qu’elle est souvent banalisée et méprisée.  Goutte au nez, « Rhume de cerveau » comme disaient nos grand-mères, éternuements à répétition, qui font sourire ou agacent… tous ces signes doivent nous alerter lorsqu’ils perdurent. Or souvent, on n’y prête pas suffisamment attention, et le geste du mouchoir jetable, vite pris et aussi vite envoyé dans la corbeille est presque automatique. Mais également « symptomatique » !

Même si cela fait sourire, il faut s’en inquiéter. Car on sait désormais – les études l’ont montré – que plus de 20% des personnes souffrant de rhinite allergique ont également de l’asthme et que 80% des asthmatiques ont aussi une rhinite. [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”Référence” fontSize=”15″]Mullol J. et al. Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma Update (ARIA 2008) : the perspective from Spain. J Investig Allergol Clin Immunol 2008 ;18 :327-334 [/sws_css_tooltip]

L’enjeu est donc important.

Quel est le traitement de la rhinite allergique ?

Le traitement de la rhinite allergique repose sur l’éviction des allergènes, les médicaments et l’immunothérapie spécifique (désensibilisation).

L’éviction
Quelques conseils de bon sens permettent de réduire les symptômes de la rhinite. Ils sont fonction des allergènes en cause. Il est difficile d’éviter les pollens à moins de changer de climat lors de la saison pollinique. Néanmoins, quelques précautions simples permettent de réduire les quantités de pollens inhalés :

  • Se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade à la campagne : la quantité de pollens dans l’air augmente les jours de vent et en particulier avant les orages ;
  • Ne pas rouler en voiture décapotable lors des pics polliniques ;
  • Rincer les cheveux longs, le soir avant de se coucher, après une promenade ;
  • Éviter de dormir la fenêtre ouverte si le lit est près de la fenêtre ;
  • Fermer les fenêtres lorsque l’on tond le gazon.

Si vous êtes allergique aux acariens, une maîtrise globale de l’environnement peut vous être proposée, en particulier au niveau de la chambre : housse anti-acariens au niveau du matelas, des oreillers et de la couette, sommier à lattes avec des pieds d’une hauteur suffisante (le matelas ne doit pas être posé directement sur le sol), absence de tête de lit capitonnée, traitement régulier de la moquette par un acaricide.

Il faut également éviter les tissus muraux, les doubles rideaux, les descentes de lit en peau d’animal, et réduire dans une chambre d’enfant le nombre de peluches. Il faut préférer les bibliothèques fermées aux simples rayonnages où s’entassent des livres.

Si vous êtes allergique à un animal, s’en séparer reste la meilleure solution. Si cela n’est pas possible, il faut au minimum interdire l’accès de la chambre à l’animal, même si l’on est absent.

Les purificateurs d’air avec filtre HEPA (Haute Efficacité sur les Particules Aériennes) réduisent la densité des allergènes dans l’air.

Si vous êtes allergique aux moisissures, une aération régulière des pièces diminue leur développement. Des travaux de l’habitat sont parfois nécessaires en cas d’infiltrations d’eau ou de fuites. La présence d’un aquarium ou de bacs à réserve d’eau pour les plantes vertes favorise la prolifération des moisissures. Bien entendu, n’oubliez pas le polluant le plus nocif pour le nez : la fumée de tabac.

Les médicaments

Les médicaments utilisés pour traiter une rhinite allergique dépendent de la fréquence des symptômes et de leur intensité. Les médicaments les plus utilisés sont les antihistaminiques. Ils agissent rapidement sur l’écoulement nasal et sur les démangeaisons nasales, ainsi que sur les signes associés à la rhinite comme les symptômes oculaires souvent rencontrés dans les allergies aux pollens. Ils sont moins actifs sur l’obstruction nasale. Les corticoïdes locaux ont une action anti-inflammatoire. Sous forme de pulvérisations nasales, ils sont fréquemment prescrits en cas de rhinite allergique. Ils sont actifs sur tous les symptômes de la rhinite allergique et en particulier sur l’obstruction nasale. Les antileucotriènes peuvent être utilisés pour traiter les patients asthmatiques ayant une rhinite allergique associée. Les décongestionnants locaux, actifs uniquement sur l’obstruction nasale, ne doivent être utilisés qu’en cure courte (maximum 5 à 7 jours de suite).

La désensibilisation (ou immunothérapie spécifique) Il existe 2 types de désensibilisation:

  • La voie sous-cutanée : on injecte de façon régulière à la personne allergique une dose de l’extrait d’allergène auquel elle est allergique ;
  • La voie sublinguale : on dépose régulièrement sous la langue l’extrait de l’allergène.

Une désensibilisation efficace doit être prolongée au moins 3 ans.

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Le conseil d’administration

Marc SAPENE Docteur Marc SAPENE
Président, Médecin Pneumologue, libéral – Bordeaux

Docteur Luc REFABERT Docteur Luc REFABERT 
Vice-président, Médecin Pédiatre libéral, Praticien attaché Hôpital Necker Enfants Malades – Paris

Madame Fabienne BLANCHET
Secrétaire, Docteur en pharmacie, Directrice du Cespharm – Ordre des pharmaciens – Paris

Marie Pierre RINN Madame Marie Pierre RINN
Trésorière, représentante des patients au Conseil d’Administration, Présidente de l’Association Asthme & Allergies 37 – Tours

Marie Pierre RINN Docteur Antoine DESCHILDRE
Membre du Conseil d’Administration, Médecin pneumo- pédiatre allergologue, Praticien hospitalier – hôpital Jeanne de Flandre – Lille

Thierry DUBONDocteur Thierry DUBON
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Généraliste – Bordeaux

Yves MAGARDocteur Yves MAGAR
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Pneumologue Allergologue,  Praticien attaché Hôpital Saint Joseph – Paris

Madame Fabienne BLANCHETProfesseur Antoine MAGNAN
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Pneumo-Allergologue, Professeur des Universités, praticien hospitalier, CHRU de Nantes

Farid MARMOUZDocteur Farid MARMOUZ
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Allergologue libéral et Praticien Hospitalier attaché à l’hôpital de Pontoise

Docteur François MARTINDocteur François MARTIN
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Pneumologue, Praticien attaché Centre hospitalier de Dreux

Eve PIOROWICZ Madame Eve PIOROWICZ
Membre du Conseil d’Administration, représentante des patients au Conseil d’Administration, psychologue – Paris

Docteur Patrick RUFINDocteur Patrick RUFIN
Membre du Conseil d’Administration, Médecin Allergologue libéral, Praticien attaché Hôpital Necker Enfants Malades – Paris

Docteur Patrick RUFINMonsieur Bertrand SELLERON
Membre du Conseil d’Administration, Masseur Kinésithérapeute, Cadre de Santé -Olivet-Orléans

Docteur Sophie SILCRET-GRIEU Docteur Sophie SILCRET-GRIEU
Membre du Conseil d’Administration, médecin allergologue libéral – Paris

Catherine ROUVRE Madame Catherine ROUVRES
Membre du Conseil d’Administration – Infirmière – Paris 

Professeur Daniel VERVLOET Professeur Daniel VERVLOET
Membre du Conseil d’Administration, Médecin pneumologue allergologue, Professeur Emérite des Universités

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Éliminer à la maison les sources d’allergie, pièce par pièce

Les substances irritantes, allergisantes ou polluantes sont nombreuses au sein de l’habitat. Elles peuvent aussi bien être introduites par l’air extérieur que par les animaux, le mobilier, les plantes, les vêtements et le tabac. Sans vouloir tout éliminer, une approche concrète et raisonnée du problème peut considérablement aider à améliorer la vie quotidienne des allergiques et des asthmatiques.

D’une manière générale, il est préférable de privilégier les sols lisses (carrelages, dalles lisses, parquets vitrifiés). Il est essentiel d’aérer toutes les pièces en dehors des pics de pollution atmosphérique, au moins 20 minutes par jour. De plus, on évitera, dans la mesure du possible, les contacts avec les animaux de compagnie comme le chat. On évitera les plantes particulièrement allergisantes et dans tous les cas on ne fumera pas dans la maison.

 

La chambre

Pour réduire les sources d’acariens dans la chambre, on recouvrira le matelas d’une housse anti-acariens intégrale (qui enveloppe entièrement le matelas). Les oreillers et la couverture seront choisis en matière synthétique lavable et les draps seront lavés une fois par semaine. Pour éliminer les acariens des peluches, mettre la peluche dans un sac de congélation alimentaire, la laisser 24 h au congélateur puis la laver en machine.

Par ailleurs, il vaut mieux éviter les double-rideaux et ne garder que des voilages.

Sur les murs, on évitera les tentures (tissus) et l’on choisira plutôt la peinture ou le papier peint.

Quel que soit le lieu (penderie, placard, tiroirs, plinthes…) il faut éliminer, dans la mesure du possible, tous les nids à poussière.

Enfin, il faut se rappeler que les vêtements peuvent être porteurs de substances irritantes ou allergisantes : naphtaline, détachants, allergènes de chat, de chevaux…

 

Le salon

Les cheminées à foyer ouvert peuvent, lors de la combustion, dégager des polluants gazeux (dioxyde d’azote –NO2- particulièrement à risque pour les asthmatiques) et particulaires.

On choisira un canapé en skaï ou en cuir plutôt qu’en tissu, de préférence non capitonné pour éviter les nids à poussière.

Ne pas oublier que l’ouverture d’un carton contenant un meuble neuf en bois aggloméré entraîne un dégagement de composés organiques volatils (COV) qui peuvent être très irritatifs et persister pendant plusieurs mois.

De même, l’utilisation de produits de bricolage, comme les colles, peuvent également dégager des COV. Ceci est également vrai pour de nombreux produits d’entretien (cires, désodorisants, produits de nettoyage…)

 

La cuisine

Les blattes (appelés aussi cafards ou cancrelats)   sont des insectes ayant un fort pouvoir de multiplication, qui peuvent vivre 1 à 2 ans et qui pondent 300 œufs pendant ce laps de temps. On les trouve dans les lieux humides et chauds, pourvus de nourriture (cuisines, gaines d’aération, vide-ordures…). Les blattes étant particulièrement allergisantes, il est impératif pour ne pas les attirer, de garder les aliments à l’abri dans des boîtes hermétiques et dans des placards bien fermés. Toujours jeter les cartons que l’on ramène en faisant ses courses (ils sont souvent contaminés par des œufs de blattes).

Pour la cuisson des aliments, il vaut mieux choisir des plaques électriques qu’une cuisinière au gaz car ce dernier, en brûlant, dégage du dioxyde d’azote (NO2).

Il fut aussi être vigilant vis-à-vis des produits d’entretien utilisés, qu’il s’agisse de décapants pour le four ou de produits nettoyant qui peuvent dégager des substances irritantes (formaldéhyde). En dehors de toute utilisation, il faut s’assurer de l’étanchéité de l’emballage des produits d’entretien et éviter d’en stocker plus que nécessaire.

 

La salle de bains

Le gros problème est celui de l’humidité qui favorise le développement des moisissures. Par ailleurs, un éventuel chauffe-eau au gaz peut, comme dans la cuisine, dégager du dioxyde d’azote (NO2).

On restera vigilant sur les produits utilisés dans la salle de bains, qu’il s’agisse des produits nettoyants, mais aussi de produits moussants dans l’eau du bain ou de shampoings qui peuvent être allergisants, ou de produits cosmétiques comme les dissolvants ou les bombes de laque. Veillez à ne pas utiliser de bombes aérosol à côté d’un asthmatique. Mesdames, si vous avez l’habitude d’utiliser de la laque, privilégiez une laque liquide que vous mettrez dans un pulvérisateur à main.

 

Le grenier, la cave, le garage

On évitera d’y entreposer aussi bien des denrées alimentaires que des produits toxiques. Il faudra éviter l’empoussiérage et l’humidité et empêcher la présence d’animaux, particulièrement les pigeons dont les tiques peuvent entraîner des chocs anaphylactiques. Enfin, on évitera de laisser tourner le moteur de la voiture dans le garage, surtout s’il communique avec le reste de la maison.

 

Conseils généraux

  • Ne fumez pas dans le logement
  • Aérez, ventilez votre logement pendant au moins 20 minutes tous les jours, si possible matin et soir
  • Luttez contre l’humidité
  • Pour effectuer les tâches ménagères : lavez les sols tous les jours, privilégiez l’aspirateur. Si vous devez acheter un nouvel aspirateur, choisissez un modèle muni d’un filtre HEPA (Haute Efficacité sur les Particules Aériennes)
  • Dépoussiérez à l’aide d’un chiffon humide
  • Attention aux produits aérosols contenant des gaz irritants
  • L’Eau de Javel est une arme redoutable contre les moisissures
  • En cas d’allergie aux acariens, utilisez des housses intégrales et validées
  • Evitez les oreillers et couettes à base de duvet ou de plumes, préférez le synthétique
  • Evitez les nids à poussière qui sont de véritables réservoirs à allergènes
  • Nettoyez, tous les 3 mois, les bouches d’aération de votre logement et ne les bouchez pas
  • Entretenez tous les ans les chaudières et vérifiez les dates de validité des tuyaux de raccordement
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Comment éviter la crise d’asthme?

Pendant longtemps, le traitement de l’asthme s’est résumé au traitement des crises. Aujourd’hui, plutôt que de se traiter au coup par coup, il est possible lorsque l’on a un asthme persistant de se traiter de façon préventive par un traitement de fond afin d’éviter les crises. Il est important de bien faire la différence entre le traitement de la crise et le traitement de fond. Le traitement de la crise apporte au moment de la crise un soulagement rapide en ouvrant les bronches.

Dans le cas d’un asthme persistant, un traitement de fond doit être pris tous les jours, même en l’absence de symptômes, pour contrôler l’asthme et éviter les crises.

Cette approche préventive permet de réduire le nombre de crises, mais aussi de diminuer le sentiment d’inquiétude et d’améliorer la qualité de vie des personnes asthmatiques.

Pour prévenir les crises et maintenir une qualité de vie optimale, une bonne connaissance de la maladie est toutefois indispensable.

Mais ou sont donc les facteurs declenchants?

Il est important notamment de pouvoir :

Toutes ces compétences peuvent être développées en collaboration avec votre médecin et en participant à des réunions d’éducation organisées par des soignants (infirmières, kinésithérapeutes, psychologues, pharmaciens, médecins…) dans les Écoles de l’Asthme ou Centres du Souffle.

Pour vous renseigner sur le centre éducatif le plus proche de votre domicile, vous pouvez contacter le numéro vert Asthme & Allergies Infos Service 0800 19 20 21 ou consulter le site internet

Document réalisé avec le soutien du Laboratoire GSK

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Les médicaments

par admin

Les médicaments

La plupart des médicaments qui soulagent l’asthme sont très efficaces lorsqu’ils sont inhalés car le médicament atteint directement les bronches.

L’inhalation a deux avantages majeurs:

  1. Le produit agit très rapidement: il commence son action dès qu’il est fixé sur la paroi interne de la bronche. C’est le cas des bronchodilatateurs qui soulagent la crise d’asthme en quelques secondes.
  2. La dose efficace est faible comparée aux médicaments pris en comprimés. Il sera donc mieux toléré.

L’aérosol-doseur ou aérosol pressurisé

Il fonctionne sur le même principe que la laque à cheveux et les bombes insecticides.

Le médicament est en suspension dans un liquide, puis mis sous pression dans un flacon que l’on introduit ensuite dans un étui en plastique. Lorsque l’on appuie sur le flacon, une dose précise de médicament est libérée vers l’orifice buccal. Le gaz qui propulse le médicament s’évapore rapidement libérant le médicament sous la forme de fines particules qui sont alors inhalées et qui se déposent sur les bronches.

La plupart des médicaments anti-asthmatiques existe sous cette forme.

Il faut apprendre à bien les utiliser.

Les fautes de manipulation les plus courantes sont:

  • Une mauvaise synchronisation (la pression sur le flacon n’est pas faite au bon moment par rapport à l’inspiration).
  • La respiration n’est pas suffisamment retenue après l’inhalation (5 à 10 secondes).

Lorsque ces erreurs sont commises, une trop faible quantité de médicament atteint les poumons et le produit ne donne pas son maximum d’efficacité.

Pour les asthmatiques qui ont des difficultés à utiliser les aérosols-doseurs, il existe des systèmes facilitant l’inhalation du médicament.

  • Les chambres d’inhalation.
  • Les inhalateurs de poudre sèche.
  • Les nébulisateurs.

Les chambres d’inhalation

Elles sont destinées à surmonter les problèmes créés lors de l’utilisation de l’aérosol-doseur.

Une chambre d’inhalation est un réservoir en plastique ou métal qui retient le médicament volatilisé. Son efficacité est liée à sa taille et son volume. La taille moyenne est de 750 ml, mais il existe des chambres de plus petit volume (Able Spacer, Aero Chamber, Nes Spacer, Vortex…). L’aérosol-doseur s’emboîte à l’un des côtés du réservoir, à l’autre extrémité se trouve un embout terminé par une valve par lequel respire l’asthmatique.

Le médicament diffuse dans les bronches lors de l’inspiration, et étant donné que la valve se ferme à l’expiration, on peut, en plusieurs respirations, faire parvenir la totalité du médicament contenu dans ce réservoir jusqu’aux bronches où il agira pleinement.

Leur taille importante les rend encombrantes à transporter.

Il existe un système de raccord permettant à tous les aérosol-doseurs de s’adapter à ces différents appareils.

Les inhalateurs de poudre sèche

Le médicament est conditionné sous forme de poudre sèche en dose unitaire qui sera libérée soit:

  1. En perforant une capsule pour l’Aerolizer
  2. En cliquant sur un poussoir pour le Clickhaler, l’Easyhaler ou le Novolizer.
  3. En tournant la molette pour le système Turbuhaler.
  4. En ouvrant le dispositif pour le Diskus

Dans tous les cas, c’est en inspirant profondément que la poudre se dépose dans les bronches, évitant ainsi la synchronisation nécessaire et difficile avec les aérosols-doseurs.

Les nébulisateurs

La Nébulisation est une forme de traitement dont l’efficacité est reconnue.

  • Les nébulisateurs produisent une fine bruine de solution du médicament qui est inhalée à travers un embout ou à travers un masque.
  • Les nébulisateurs fonctionnent généralement grâce à un compresseur d’air électrique ou par l’intermédiaire d’une pompe à pied ou d’oxygène contenu dans un cylindre.
  • Il faut une dose de médicament plus importante avec un nébulisateur qu’avec les autres appareils (sprays).
  • La durée de l’inhalation de la dose efficace est de 10 à 15 minutes.

A RETENIR

L’inhalation des médicaments anti-asthmatiques est la méthode la plus efficace et sans danger.

Pour en tirer le bénéfice maximum, il faut très bien apprendre à utiliser votre inhalateur. Au moindre doute, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre infirmière.

Si vous trouvez que ces médicaments ne vous sont d’aucun bénéfice, vous devez vérifier:

  • Que l’inhalateur fonctionne correctement.
  • Qu’il n’est pas vide.
  • Que vous l’utilisez correctement.

Si ces conditions sont bien remplies et que vous n’êtes toujours pas satisfait de leur action, c’est que votre maladie s’est modifiée:

ALORS VOUS AVEZ BESOIN D’UN AUTRE TRAITEMENT: IL FAUT PRENDRE IMMÉDIATEMENT AVIS AUPRÈS DE VOTRE MÉDECIN.

Tableau des principaux médicaments antiasthmatiques (liste non exhaustive)

Médicaments de la crise

Bronchodilatateurs ß2 mimétiques d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Airomir ® Autohaler
Asmasal® Clickhaler
Bricanyl ® ampoule injectable ou Turbuhaler®
Salbutamol* Teva® aérosol doseur
Ventilastin® Novolizer
Ventoline® aérosol doseur,
ampoule injectable
Anticholinergiques et Bronchodilatateurs ß2 mimétiques  d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Bronchodual ® inhalateur de poudre en gélule
Corticoïdes
Nom de marque Forme galénique
Bétaméthasone Arrow®, Biogaran®, EG®, Winthrop®  Comprimés dispersibles, solution buvable
Betnesol ® comprimés effervescents
Celestene ® comprimés dispersibles, solution buvable, ampoule injectable
Cortancyl ® comprimés
Dectancyl®  comprimés
Medrol ® comprimés
Prednisolone Actavis®, Arrow®, Biogaran®, Cristers®, EG®, Mylan®, Qualimed®, Ranbaxy®, Ratiopharm®, Sandoz®, Teva®, Winthrop®  comprimés effervescents, comprimés oro-dispersibles
Prednisone Almus®, Arrow®, Biogaran®, Cristers®, EG®, Mylan®, Qualimed®, Ratiopharm®, Sandoz®, Teva®, Winthrop®  comprimés
Solumedrol ® ampoule injectable
Solupred® comprimés effervescents, comprimés oro-dispersibles, solution buvable
Anticholinergiques
Nom de marque Forme galénique
Atrovent ® aérosol doseur

Traitement de fond

Anti-allergiques
Nom de marque Forme galénique
Anti-inflammatoires
Nom de marque Forme galénique
Corticoïdes inhalés
Asmabec® Clickhaler®
Beclojet® aérosol doseur
Béclométasone Téva® aérosol doseur
Beclospray® aérosol doseur
Becotide® aérosol doseur
Bemedrex® Eaysyhaler
Ecobec® Easy Breathe®
Flixotide® aérosol doseur ou Diskus
Miflasone® gélules à inhaler
Miflonil® gélules à inhaler
Novopulmon® Novolizer
Pulmicort® Turbuhaler
Qvar® Autohaler
Qvarspray® aérosol doseur
 
Antileucotriènes
Singulair ® comprimés, granulés
Bronchodilatateurs ß2 mimétiques de longue durée d’action
Nom de marque Forme galénique
Asmelor® Novolizer
Bricanyl LP® comprimés
Foradil ® gélules à inhaler
Formoair® aérosol doseur
Oxeol® comprimés
Serevent® aérosol doseur ou Diskus
Théophyllines
Nom de marque Forme galénique
Dilatrane® sirop, suppositoires
Dilatrane LP gélules
Euphylline LA® gélules
Pneumogeine® sirop
Tedralan LP® gélules
Theostat LP® comprimés
Xanthium LP® gélules
Les associations fixes (Bronchodilatateurs ß2 mimétiques  + Corticoïdes inhalés)
Nom de marque Forme galénique
Formodual® aérosol doseur
Innovair® aérosol doseur
Séretide® aérosol doseur ou Diskus
Symbicort® Turbuhaler
Anti IgE
Nom de marque Forme galénique
Xolair® seringues prêtes à l’emploi

** nouvelle indication (2007) : peut être aussi pris en cas de symptômes chez l’adulte(dosages 100/6 µg/dose et 200/6 µg/dose)

Médicaments pour nébulisations

Bronchodilatateurs ß2 mimétiques d’action rapide
Nom de marque Forme galénique
Bricanyl® Dosettes pour nébulisation
Salbutamol* Arrow®, Teva® Dosettes pour nébulisation
Terbutaline* Arrow® Dosettes pour nébulisation
Ventoline® Dosettes pour nébulisation
Corticoïdes
Nom de marque Forme galénique
Beclospin® Dosettes pour nébulisation
Budesonide* Arrow®, Biogaran®, EG®, PHR LAB®, Sandoz®, Teva® Dosettes pour nébulisation
Budesonide* Teva® Dosettes pour nébulisation
Pulmicort® Dosettes pour nébulisation
Anticholinergiques
Nom de marque Forme galénique
Atrovent® Dosettes pour nébulisation
Ipratrogen® Dosettes pour nébulisation
Ipratropium Aguettant®, Almus®, Arrow®, Mylan®, Teva®  Dosettes pour nébulisation

Cromones

 Nom de marque  Forme galénique
Lomudal® Ampoules pour nébulisation

Le repertoire des génériques est consultable en ligne à l’adresse suivante : http://www.afssaps.fr/Afssaps-media/Publications/Listes-et-repertoires-Repertoire-des-medicaments-generiques/(language)/fre-FR

L’état de commercialisation d’une spécialité peut être vérifié sur le site de l’Afssaps, dans la rubrique Répertoire des spécialités pharmaceutiques (http://afssaps-prd.afssaps.fr/php/ecodex/index.php).

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L’asthme sévère

par admin

Il existe différents stades d’asthme : asthme intermittent, persistant léger, modéré, sévère. En France, l’asthme persistant sévère qui est le dernier stade d’asthme touche environ 350 000 personnes, soit environ 10 % des asthmatiques. [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”référence” fontSize=”15″]Com-Ruelle L, Crestin B, Dumesnil S. L’asthme en France selon les stades de sévérité. Paris : CREDES, 2000 ; (1290) [/sws_css_tooltip]

Qu’est-ce qu’un asthme sévère ?

L’asthme sévère est un stade d’asthme qui, sans traitement, se définit par :

  • des symptômes quotidiens (toux, gêne respiratoire, essoufflement…)
  • des symptômes nocturnes fréquents (réveils dus à des quintes de toux, respiration sifflante…)
  • une limitation des activités physiques, une fonction respiratoire diminuée et des crises sévères fréquentes.

Lorsque, malgré un traitement, les symptômes de l’asthme sévère persistent, on dit que l’asthme sévère est mal contrôlé.

Les asthmatiques sévères mal contrôlés présentent des symptômes anormalement fréquents bien qu’ils soient sous traitement : toux, gêne respiratoire, essoufflement, respiration sifflante, réveils nocturnes, crises sévères. En raison de son caractère handicapant, l’asthme sévère est alors mal vécu et ses conséquences peuvent être graves : les crises sévères peuvent menacer le pronostic vital et conduire à l’hospitalisation.

Avoir un asthme sévère mal contrôlé :

[sws_toggle1 title=”Cliquez ici pour voir le témoignage de Nicolas”]

… « cela fait longtemps que je suis traité par corticoïde inhalé à forte dose et par 2 bronchodilatateurs et c’était vraiment nécessaire…

J’ai un asthme d’origine allergique depuis l’enfance (je suis allergique aux moisissures et aux acariens).

Mon asthme s’est aggravé au fil des années… Aujourd’hui je crois que cela va mieux et je me suis habitué à vivre avec mon asthme… J’ai encore des crises assez difficiles à traiter, la dernière ayant nécessité une hospitalisation. Mais je m’y suis fait, c’est une conséquence normale de la maladie… Ce qui m’ennuie le plus, c’est d’avoir dû arrêter de jouer dans le groupe de jazz que nous avions monté avec des amis…les bars où l’on jouait étaient trop enfumés et j’avais l’impression d’étouffer.

Maintenant je regarde les concerts devant ma télé, je joue chez moi et je me dis que c’est déjà bien. C’est mon épouse qui est contente car je reste à la maison maintenant. Pourtant, pour elle, ce n’est pas facile non plus, surtout la nuit. J’ai des quintes de toux presque toutes les nuits, je la réveille à chaque fois… Tout cela fait malheureusement parti du jeu…»

Nicolas est l’exemple d’un asthme sévère dit « mal contrôlé ».

Son témoignage souligne la difficulté, qu’ont certains patients asthmatiques sévères, à se rendre compte que leur maladie a « un impact anormal » sur leur quotidien.

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1300 asthmatiques sévères en Europe s’expriment sur leur asthme sévère…

Une grande enquête européenne récente, réalisée par la Fédération Européenne des Associations de patients atteints d’allergies et de maladies des voies aériennes (l’EFA), a permis à 1300 asthmatiques sévères de s’exprimer sur leur quotidien  [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”référence” fontSize=”15″]Fighting for breath : “the limitations of severe asthma : the results of a european survey, Dockrell M., Partridge MR., Valovertia E. Allergy 2007 Feb; 62(2) : 134-41) [/sws_css_tooltip]

En France, l’implication de l’Association Asthme et Allergie a permis de recueillir le témoignage de plus de 200 patients asthmatiques sévères.

Il ressort notamment de cette enquête qu’une majorité d’asthmatiques sévères, malgré leur prise en charge actuelle :

  • présentent encore des symptômes
    seuls 13 % des patients asthmatiques sévères ont très peu ou pas de symptômes permanents
  • ont une qualité de vie amoindrie
    44 % des patients asthmatiques sévères se sentent limités dans leurs sorties (avec des amis, en famille,…)
  • éprouvent de l’inquiétude vis-à-vis des effets secondaires de leur traitement sur le long terme, en particulier sur l’utilisation prolongée des corticoïdes (avec des craintes majoritaires qui sont l’ostéoporose et la cataracte)
    50 % des patients s’inquiètent des effets secondaires des traitements de l’asthme

Les patients se disent aujourd’hui en attente et espèrent pouvoir un jour vivre au-delà des limitations que leur asthme leur impose

De nombreux asthmatiques sévères se pensent bien contrôlés alors qu’ils ne le sont pas toujours…

Plusieurs études récentes ont démontré que la plupart des asthmatiques, en particulier les asthmatiques sévères, surestiment le niveau de contrôle de leur asthme .

La maladie ayant souvent été diagnostiquée depuis de nombreuses années, les personnes se sont habituées à vivre avec leur maladie et à en accepter les symptômes.

Au cours de leurs consultations chez les médecins, ces personnes ne pensent pas toujours à se confier sur la gêne occasionnée par leur asthme sévère mal contrôlé.

Il est alors plus difficile pour le médecin de diagnostiquer le mauvais contrôle de l’asthme sévère.

Sans s’en rendre compte, les patients asthmatiques sévères mal contrôlés peuvent progressivement s’adapter à leur situation et se limiter physiquement et socialement.

Une étude  [sws_css_tooltip position=”left” colorscheme=”skyblue” width=”300″ makeOverflowVisible=”0″ url=”javascript:void(0);” trigger=”référence” fontSize=”15″]Asthma control in general practice : a cross-sectional survey of 16 580 patients. Godard P et al. Presse Med 2005; 34:1351-7 [/sws_css_tooltip] conduite en France en 2003, menée chez 16580 asthmatiques ( > 6 ans) consultant en médecine générale (4561 médecins généralistes participants) a permis de recueillir l’appréciation par le patient de son état de santé et du niveau de contrôle de son asthme

Une étude française a démontré que de nombreux asthmatiques ont spontanément l’impression d’aller bien. A la simple question du médecin « Comment va votre asthme ? », seulement 47 % se disent aller mal.

Lorsqu’en revanche, le médecin évalue avec les critères officiels l’état de ces mêmes patients, il constate qu’en réalité 70 % des asthmatiques sont mal contrôlés.

Le patients surestiment donc l’état de leur asthme et ne signalent pas assez souvent à leur médecin les petits détails du quotidien qui pourraient faciliter l’évaluation du niveau de contrôle de son asthme. Il est alors plus difficile pour le médecin de mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée car il ne dispose pas de toutes les informations.

Qu’est-ce qu’un asthme sévère « bien contrôlé » ?

L’objectif de la prise en charge d’un asthme sévère est d’obtenir le « bon » contrôle de maladie. C’est l’obtention de ce contrôle qui permettra de diminuer l’intensité et la fréquence des symptômes. On peut avoir un asthme sévère et cependant vivre correctement avec.

Dans ce sens, des recommandations nationales, publiées par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, ont établi des critères qui permettent de reconnaître un asthme sévère « bien contrôlé ».

Un asthme sévère bien contrôlé = PEU OU PAS DE SYMPTÔMES

On estime qu’un asthme (y compris un asthme sévère) est bien contrôlé lorsque :

  • pas ou rarement de symptômes pendant la journée (tels que quinte de toux, respiration sifflante, essoufflement, …)
  • pas de symptômes durant la nuit (tels que réveils dus à des quintes de toux, gêne respiratoire dans la nuit)
  • les crises sont légères et peu fréquentes
  • la personne asthmatique n’a pas ou peu recours aux inhalateurs de secours

Un asthme sévère bien contrôlé = UNE QUALITÉ DE VIE PRÉSERVÉE

  • une activité physique normale
  • aucun absentéisme professionnel ou scolaire

Avoir un asthme sévère bien contrôlé :

[sws_toggle1 title=”Cliquez ici pour voir le Témoignage de Béatrice 41 ans“]

… asthmatique sévère depuis 9 ans”

… « mon médecin m’a diagnostiqué un asthme sévère, il y a 9 ans maintenant.

Avant qu’il ne me prescrive un traitement adapté, ma vie était devenue un enfer. J’avais des quintes de toux tout le temps. La nuit, dès que j’étais allongée, je me sentais oppressée, j’étouffais et je devais dormir avec un oreiller pour éviter de tousser… Le matin, je me réveillais littéralement épuisée…J’avais aussi des crises très « dures » et fréquentes, et du coup, je ne me sentais plus le courage de sortir…

J’avais banni les occasions d’aller au restaurant avec ma famille,de faire des promenades en forêt. J’étais angoissée à l’idée de déclencher une crise, rien qu’en allant faire les courses…

Mon médecin m’a modifié mon traitement et a augmenté sensiblement mes doses de corticoïdes inhalés, avec toujours mes 2 bronchodilatateurs : un que je dois prendre tous les jours et l’autre en cas de crise…

Aujourd’hui, je me sens bien mieux… bien sûr, je tousse encore régulièrement mais cela n’a vraiment rien à voir…

Je me sens moins oppressée, je revois mes amis et je sors avec ma famille régulièrement (j’évite tout de même les endroits trop enfumés). Les nuits où je me réveille à cause de mon asthme sont bien plus rares et les crises aussi…

Malgré mon asthme dont la sévérité est reconnue, j’arrive aujourd’hui à vivre « bien » avec…

Béatrice est l’exemple d’un asthme sévère dit bien « contrôlé ». Elle peut vivre correctement avec son asthme sévère.

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Et vous, où en êtes-vous avec votre asthme ?

Si votre asthme a un retentissement quotidien sur votre vie, ce n’est pas normal. C’est le signe d’un mauvais contrôle.
Aujourd’hui, il est possible d’améliorer votre asthme … Cela commence par une évaluation de son contrôle.

Quiz votre asthme est-il bien contrôlé ?

Le questionnaire spécifique que nous vous proposons a été élaboré pour mesurer le niveau de contrôle de votre asthme en seulement quelques clics. Il est composé de 5 questions, cotées de 1 à 5, pour une évaluation rapide des 4 semaines qui viennent de s’écouler.

[sws_toggle1 title=”Cliquez ici pour voir le questionnaire”]

Un score facile à interpréter : si votre score est inférieur à 20, votre asthme n’est peut-être pas contrôlé. N’hésitez pas à consulter votre médecin pour en parler avec lui.

Score supérieur à 20 – Le contrôle de votre asthme est optimal !

C’est le signe que la prise en charge de votre asthme sévère est optimale !

Continuez bien de prendre votre traitement et de suivre les conseils de votre médecin…

Score inférieur à 20 – Le contrôle de votre asthme sévère n’est pas atteint…

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Pour pouvoir évaluer le contrôle de votre asthme et vous proposer la prise en charge la mieux adaptée, votre médecin a besoin de mesurer précisément l’impact quotidien de votre maladie au cours de ces dernières semaines.

Il est important que vous en parliez à votre médecin, car il vous aidera à atteindre un bon niveau de contrôle et à mieux vivre avec votre asthme sévère !

Comment parler de votre asthme sévère à votre médecin ?

La visite chez votre médecin est un moment primordial pour améliorer votre prise en charge et donc votre quotidien…il est important de ne pas la négliger !

  • pendant cette visite, n’hésitez pas à parler à votre médecin de vos habitudes, de vos interrogations, de vos inquiétudes…
  • certains détails peuvent vous paraître anodins mais ils faciliteront nettement le diagnostic et l’optimisation de votre traitement : tout détail qui fait que votre vie n’est pas normale est important à signaler, ne banalisez plus vos symptômes !

La prise en charge de l’asthme sévère…

Comment sont déclenchés les symptômes dans l’asthme ?

A l’origine, votre organisme est anormalement sensible à différents stimuli comme le stress, la pollution, les allergènes (poils d’animaux, acariens..).

En réaction à cette ‘agression’, il va déclencher une réponse immunitaire.

[sws_toggle1 title=”Cliquez ici pour voir le schéma “]

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Pour une prise en charge adéquate, le traitement instauré doit pouvoir agir sur l’inflammation et la bronchoconstriction.

[sws_toggle1 title=”Cliquez ici pour voir comment bien prendre en charge votre Asthme Sevère “]

Bien prendre en charge son asthme sévère commence par :

Eviter les facteurs aggravants pouvant déclencher les crises

  • L’exposition allergénique
    Si votre asthme est d’origine allergique (ce qui est le cas chez 70 à 80% des asthmatiques) il faut éviter ou supprimer les allergènes responsables de votre asthme : acariens, poussières, pollens, poils d’animaux… Votre médecin peut vous aider à identifier l’allergène en cause.
  • Le tabagisme
    Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, est un facteur aggravant l’asthme. Les asthmatiques qui fument ont un asthme plus sévère, des crises graves plus fréquentes et un déclin plus rapide de leur fonction respiratoire. Le sevrage tabagique est donc un aspect important de la prise en charge de l’asthme sévère.
  • L’exposition professionnelle
    Certaines professions sont exposées à des agents irritants responsables d’asthme parfois sévère. Les principales professions exposées sont les boulangers (farine), les professionnelles de santé (latex), les peintres en carrosserie (isocyanates), les coiffeurs (persulfates)…
  • La pollution
    La pollution est responsable d’une aggravation de l’asthme, d’une augmentation des hospitalisations, et d’une augmentation de la mortalité par asthme.

Savoir que certaines maladies ou traitements associés peuvent favoriser un asthme sévère

  • Les pathologies ORL (maladies touchants nez/oreille/gorge)
    La prise en charge de l’atteinte ORL chez un asthmatique permet un meilleur contrôle de l’asthme.
  • Le reflux gastro-œsophagien (RGO)
    Le RGO (remontée acide ou aigreur provenant de l’estomac pouvant provoquer des brûlures le long du tube digestif jusqu’à l’œsophage) est un facteur d’aggravation de l’asthme.
  • L’obésité
    Les asthmatiques obèses ont plus de risque de développer un asthme sévère et d’être hospitalisés en raison de leur asthme sévère.
  • Les variations hormonales
    Il semble exister une relation entre les épisodes de la vie génitale et la fréquence de la gravité des crises. En période pré-menstruelle, il est fréquent d’observer une aggravation des crises. A la ménopause, il est possible de voir un asthme s’aggraver.
  • Certains médicaments
    La prise de certains médicaments peut aggraver l’asthme ou déclencher des crises.
    L’intolérance à l’aspirine par exemple est plus fréquente chez les asthmatiques sévères.

Prendre un traitement approprié prescrit par votre médecin

  • un traitement pour les symptômes :
    les inhalateurs de secours (bronchodilatateur de courte durée d’action) ou bronchodilatateurs d’action rapide associés à des corticoïdes inhalés
  • un traitement de fond :
    – pour traiter l’inflammation : les corticoïdes inhalés
    – pour dilater les bronches : les bronchodilatateurs de longue durée d’action
  • quand le traitement de fond ne suffit plus, en cas d’aggravation ponctuelle de l’asthme ou lors de crise grave :
    les corticoïdes oraux, en cures courtes

Pour que ces traitements soient efficaces, il est important :

  • de respecter la prescription de votre médecin
  • de ne pas oublier les différentes prises au cours de la journée

Si vous avez des difficultés ou des effets indésirables vous conduisant à ne pas prendre votre traitement régulièrement, parlez-en à votre médecin.

En effet, des solutions existent pour vous aider à mieux suivre votre traitement.

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L’asthme sévère VIVRE AVEC et pouvoir VIVRE MIEUX

On peut “vivre” avec un asthme sévère, sans être obligé de le « subir »…

Quand le traitement est adapté, il est possible de vivre correctement avec son asthme sévère.
Pour parvenir à cet objectif, il est primordial de parler avec votre médecin.

La visite chez votre médecin est un moment très important pour améliorer votre prise en charge et donc votre quotidien

  • pendant cette visite, n’hésitez pas à parler à votre médecin de vos interrogations et de vos inquiétudes…
  • certains détails peuvent vous paraître anodins mais peuvent faciliter le diagnostic et l’optimisation de votre traitement : tout détail qui fait que votre vie n’est pas normale est important à signaler !

Le cas des asthmes difficiles…

L’asthme sévère mal contrôlé prend alors le dessus sur votre quotidien.

Cet asthme sévère est dit « difficile » car malgré une prise en charge optimale, on ne parvient pas à le contrôler.

Aujourd’hui, pour ces asthmes, il faut garder espoir car des traitements toujours plus innovants sont régulièrement mis sur le marché !

Ainsi, pour les asthmes sévères difficiles ayant une origine allergique, il existe de nouveaux traitements additionnels (à rajouter à votre traitement de fond) comme par exemple les anti-IgE (traitements qui agissent à la racine de la réaction asthmatique) et permettent d’améliorer le contrôle de l’asthme sévère d’origine allergique.

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On peut avoir un asthme sévère et espérer vivre bien avec…

Si, après tous les points abordés dans cette rubrique, vous sentez que votre asthme sévère handicape anormalement votre vie, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, posez lui des questions sur vos inquiétudes…

Ce dialogue est essentiel pour permettre à votre médecin de réévaluer votre asthme et de vous apporter la meilleure solution thérapeutique.

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L’asthme est une maladie fréquente chez l’enfant, qui se manifeste le plus souvent par des épisodes de gêne respiratoire accompagnée de sifflements. C’est un état dans lequel les bronches sont hypersensibles. Dans certaines circonstances, qui sont spécifiques à chaque asthmatique (contact avec un animal ou d’autres allergènes, un polluant, lors d’un effort, ou d’un rhume… ou plusieurs à la fois), les bronches réagissent par une inflammation et par un spasme (la broncho constriction). Les bronches sont enflammées, la muqueuse – l’intérieur des bronches – est épaisse et fabrique plus de glaires. Lorsque la gêne est fréquente ou quand les crises sont graves cette inflammation persiste entre les crises, même quand l’enfant se sent bien.

L’asthme est-il psychologique ?

La très grande sensibilité des bronches est sous influence génétique et est entretenue par les facteurs irritants de l’environnement. Les facteurs psychologiques jouent un rôle mineur dans l’asthme qui est surtout une maladie organique. En revanche un asthme mal équilibré ou mal traité peut avoir un retentissement psychologique important.

Les médicaments de l’asthme sont-ils dangereux ?

Les corticoïdes inhalés empêchent-ils de grandir, font-ils grossir ?

Pour de nombreuses personnes, le terme ” corticoïdes ” évoque une image négative. Pourtant les corticoïdes inhalés ne passent quasiment pas dans la circulation sanguine (et donc ne risquent pratiquement pas de provoquer des effets sur d’autres organes que les bronches) ; d’autre part la dose du médicament est extrêmement faible comparativement à celle contenue dans les corticoïdes oraux (en comprimés). Plus important encore, les risques des corticoïdes inhalés sont nettement moindres que les risques d’un asthme sous-traité !

Les Bêta2-mimétiques (les médicaments bleus) fatiguent-ils le cœur? Peut-on s’y habituer ?

Ils ne fatiguent pas le cœur ! Il n’y a pas d’accoutumance ! Ils entraînent des tremblements et parfois des palpitations qui sont sans gravité et cèdent rapidement à l’arrêt du traitement. Les effets des Bêta2-mimétiques sur le cœur sont les mêmes que ceux d’une course à pied. Ainsi sauf maladie cardiaque très grave, il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation des Bêta2-mimétiques.

L’asthme va-t-il guérir ? L’asthme disparaît-il à la puberté ?

Tout dépend du sens que l’on donne au mot guérison. Si l’on entend par guérison l’absence de crises, une vie familiale, scolaire, sportive et des fonctions respiratoires normales sans besoin de prendre des traitements quotidiennement, la réponse est oui pour la très grande majorité des enfants asthmatiques. Quand ? Dans quelques années et d’autant plus vite que l’enfant aura été traité régulièrement.

En revanche si l’on entend par guérison la disparition complète du risque de crise, la réponse est probablement non. En effet, même lorsque l’asthme paraît rentré en phase de sommeil, le terrain asthmatique demeure. On ne peut exclure qu’une récidive survienne, par exemple si la personne asthmatique est amenée à changer d’environnement. Mais un asthme bien contrôlé dans l’enfance a toutes les chances de l’être également à l’âge adulte. C’est en soignant correctement l’asthme de l’enfant que l’on a toutes les chances d’en réduire le risque de réapparition à l’âge adulte et d’en atténuer la gravité.

L’asthme est-il une maladie grave ?

La plupart des asthmes de l’enfant sont légers ou modérés. Les crises sont occasionnelles, ne durent pas plus de quelques jours et sont bien contrôlées par des traitements simples et efficaces lorsqu’ils sont administrés sans retard.

A certaines périodes ou chez certains enfants, les signes peuvent être plus fréquents ou plus graves : un suivi médical spécialisé et rapproché est alors nécessaire.

Les progrès thérapeutiques réalisés au cours des 20 dernières années ont permis à la quasi-totalité des enfants asthmatiques correctement suivis de mener la même vie que  des enfants en parfaite santé, aussi bien en milieu scolaire que dans les piscines, sur les stades, les courts de tennis ou sur les pistes de ski.

Comment soigner son asthme ?

Peut-on prévenir les crises ?

On peut prévenir un grand nombre de crises, en diminuer la fréquence et la gravité de plusieurs façons :

  • Faire face à ses facteurs déclenchants ou mieux les éviter (lorsque c’est possible. C’est par exemple éviter de respirer des acariens lorsqu’on y est allergique, prévenir une crise déclenchée par l’effort physique…
  • Prendre régulièrement son traitement de fond lorsqu’il a été prescrit par son médecin. C’est en général un traitement anti-inflammatoire, il agit sur la durée. Il est normal de n’en sentir aucun bénéfice immédiat. Ce traitement doit être pris tous les jours même lorsqu’on n’a pas de crise.
  • Avoir une bonne connaissance de sa maladie et de ses traitements. Son médecin, les livres… peuvent apporter cette information. Des séances de formation dans une école de l’asthme peuvent également être proposées.
  • Surveiller son asthme. La pratique régulière « d’épreuves fonctionnelles respiratoires » (c’est la mesure du souffle) est nécessaire pour vérifier que son asthme est bien contrôlé. En effet il arrive qu’un asthmatique se sente bien et que la mesure du souffle indique un mauvais contrôle de l’asthme. C’est le médecin qui prescrit cet examen.

Que faire en cas de crise d’asthme ?

Le plus important est de suivre les indications de son médecin et de lui demander un plan d’action personnalisé écrit.  L’objectif est de remplir ce plan d’action soi-même en partenariat avec son médecin. Ce plan d’action peut être basé sur ses symptômes ou sur le résultat de la mesure de son souffle (débit de pointe ou peak-flow en anglais). Ce plan d’action permet d’agir précocement sur la crise et se savoir quand et comment appeler à l’aide.

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Que ressent le malade ?

Le mot le plus utilisé est « oppression ».

L’asthmatique en crise a des difficultés à inspirer et surtout à expirer l’air contenu dans ses poumons, comme s’il respirait au travers d’une petite paille. Un sifflement accompagne cette gêne et témoigne du rétrécissement de ses bronches. L’air est emprisonné dans la poitrine, le thorax est bloqué. Cette sensation s’accompagne d’une toux irritante et quelquefois d’un sentiment d’anxiété. Elle ne peut pas se comparer à l’essoufflement dû à l’effort, bien que l’exercice puisse provoquer une crise chez certains asthmatiques.

Que se passe-t-il dans les poumons lors d’une crise d’asthme ?

Lors de certaines circonstances dont nous avons parlé, l’asthmatique ressent une oppression du thorax, une respiration sifflante, une toux et un essoufflement quelquefois angoissants. Que se passe-t-il alors dans ses poumons ?

Normalement, lors de l’inspiration, l’air est amené dans les alvéoles pulmonaires pour apporter au sang et aux cellules l’oxygène dont nous avons besoin. Il y est conduit par un système de tuyaux (la trachée et les bronches) entourés de muscles (comme des lacets).

Le conduit le plus gros qui va du larynx aux bronches est la trachée. La trachée se divise en deux bronches-souches droite et gauche et chacune de celles-ci se divise encore plusieurs fois et devient de plus en plus étroite.

Chez une personne en bonne santé, les bronches restent suffisamment ouvertes pour permettre une inspiration et une expiration libres et faciles, ne demandant aucun effort particulier.

Lorsqu’une crise est déclenchée par les différents facteurs dont nous avons parlé (allergie, irritations, infection virale), il se produit une contraction des muscles et une inflammation plus ou moins importante à la surface des bronches, ce qui engendre un rétrécissement des voies respiratoires. L’air ne passe plus que difficilement.

L’asthme peut être occasionnel ou persistant

Certains asthmes sont déclenchés occasionnellement dans des conditions bien précises : lieux de travail, contact avec un animal, promenade à la campagne au moment où les pollens sont dans l’air. Il s’agit d’un asthme intermittent.

Dans d’autres cas l’asthme est présent tout au long de l’année. Il est alors persistant et plus ou moins sévère. Les causes en sont souvent multiples.

Quel que soit le mécanisme de déclenchement, l’asthme est reconnu aujourd’hui comme une maladie inflammatoire : d’où l’importance des médicaments anti-inflammatoires dans le traitement quotidien de l’asthme et pour guérir des crises aigues.

Dans l’état actuel de nos connaissances sur la maladie, on ne peut pas parler de guérison définitive. Mais la vie des asthmatiques a été transformée grâce aux progrès très importants de son traitement depuis 30 ans. Il existe actuellement des médicaments efficaces qui permettent un contrôle total des signes de l’asthme. Un asthmatique doit pouvoir vivre normalement s’il est bien suivi et bien traité.

L’asthme est souvent imprévisible

L’oppression, le sifflement et la toux de l’asthmatique sont de fréquence et d’intensité variables.

Les crises peuvent être de courte durée ou persister plusieurs jours. Dans ce cas il s’agit alors d’une ” attaque d’asthme “. Ces manifestations peuvent être liées à des facteurs déclenchants précis, ou apparaître sans raison évidente.

Entre les crises, un essoufflement peut persister et chez certains asthmatiques, souvent les plus âgés, il peut devenir permanent et plus ou moins intense. On parle alors d’asthme persistant. Il s’agit alors d’un « asthme à dyspnée continue ».

L’asthme est sensible à plusieurs facteurs.

L’asthme est dû à une sensibilité exagérée des bronches à plusieurs facteurs. On parle  « d’hyperréactivité bronchique non-spécifique ». Cela explique qu’une crise puisse survenir dans différentes situations :

  • Contact avec un allergène : acariens, pollens, animaux…
  • Inhalation de substances polluantes : fumées, gaz d’échappement, bombes aérosols, peintures…
  • Viroses : un simple rhume peut provoquer au bout de quelques jours d’évolution l’apparition d’une crise.
  • Prise de certains médicaments : aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, médicaments contre l’hypertension, certains collyres…
  • Ingestion d’un aliment : une allergie alimentaire peut provoquer une véritable crise d’asthme.
  • Le stress.

Ces différents facteurs interviennent en proportion variable d’un sujet à l’autre. Chez une même personne, ils peuvent également intervenir en proportion variable en fonction de l’évolution de l’asthme.

“Le stress est-il responsable de mon asthme ?” est une question souvent posée par les asthmatiques. Il est réel que l’anxiété, le stress et les soucis peuvent aggraver un asthme existant, mais n’est pas asthmatique qui veut et l’asthme n’existe pas exclusivement dans la tête !

Il existe une variation naturelle de l’asthme qui coïncide avec notre rythme du sommeil. Il est plus important aux premières heures du jour (entre 3 et 5 heures du matin). L’asthmatique est alors réveillé par des quintes de toux ou une respiration sifflante. Il peut aussi être oppressé au lever, même si le sommeil n’a pas été perturbé. C’est en milieu d’après-midi que l’asthmatique se sent le mieux.

L’activité physique est un des facteurs déclenchants de l’asthme, particulièrement chez l’enfant et l’adolescent. En effet, une crise peut apparaître à la suite d’un effort intense et peut durer un quart d’heure ou plus. Cet asthme dû à l’exercice est plus intense quand l’air frais est froid et sec, et qu’il est respiré par la bouche.

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Asthme et Grossesse

par admin

Faut-il continuer à traiter son asthme pendant la grossesse, et pourquoi ?

La prise en charge de la femme enceinte asthmatique ne diffère pas de celle des autres patientes.

L’objectif est de contrôler la maladie tout au long de la grossesse, plus particulièrement avant l’accouchement, en se basant sur les signes et la mesure du souffle et du DEP.
Si l’asthme est contrôlé au début de la grossesse, il n’y a pas lieu de modifier le traitement de fond : ni majoré par principe ni, pire encore, réduit pour limiter la consommation des médicaments.

L’erreur qu’une future maman peut faire envers son futur enfant, si elle est asthmatique, est d’arrêter son traitement à visée respiratoire, bien que l’on puisse comprendre qu’une future maman pense à protéger son futur bébé des conséquences possibles des médicaments.

Il faut qu’elle sache que le danger ne vient pas de médicaments qui ont fait preuve de leur innocuité mais du risque que fait courir l’asthme si les signes sont présents.
Sans le moindre doute, il faut donc continuer son traitement quand on est asthmatique ; cependant, dans certains cas, ce traitement doit être aménagé pour la période de la grossesse.

Lorsque l’asthme évolue sur un mode intermittent, le traitement de la crise doit être immédiat et l’utilisation du bronchodilatateur obligatoire ; ne pas la traiter représente un risque pour l’enfant.
Si la maladie a un caractère chronique, c’est-à-dire que la future maman nécessite un traitement quotidien pour traiter l’asthme, il faudra l’adapter mais le poursuivre.

D’abord on l’adaptera aux changements éventuels de la maladie pendant la grossesse ; en effet, l’asthme peut s’aggraver, s’améliorer ou rester stable. Le niveau de traitement devra donc être modifié si la maladie évolue. L’enfant ne doit en aucun cas subir les conséquences néfastes pour lui du déséquilibre de la maladie, c’est-à-dire la réapparition d’une gêne respiratoire : essoufflement, toux chronique ou sifflements.

Certains médicaments qui traitent l’asthme doivent cependant être utilisés avec prudence car, pour être certain de leur innocuité, il faut attendre plusieurs années d’utilisation et de surveillance d’éventuels effets secondaires. Les bronchodilatateurs et les corticoïdes inhalés ne posent pas de problème d’utilisation.

DR ANNE PRUDHOMME

L’asthme peut varier durant la grossesse

Si la future maman a de l’asthme, ceci ne doit pas être a priori un handicap ni une source d’une inquiétude particulière pour l’avenir de la grossesse et donc de l’enfant à naître.
Pendant cette période, il faut cependant respecter, quel que soit le type d’asthme, des règles très précises de surveillance de la maladie respiratoire.

En effet, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’asthme peut se modifier durant la grossesse. Un tiers des femmes enceintes va voir sa maladie s’améliorer ; un tiers aura une maladie qui ne va pas se modifier. Dans un tiers des cas, on note une aggravation de la maladie respiratoire. Cette aggravation doit être prise en compte très rapidement et avec beaucoup
d’attention par la future maman et son médecin.

Le traitement doit être adapté de façon immédiate :

  • s’il s’agit d’une crise d’asthme aiguë, la prise du médicament bronchodilatateur doit être immédiate. En effet, si la crise est importante, les bronches sont temporairement fermées de façon intense, ce qui peut avoir pour conséquence une baisse du taux d’oxygène dans le sang de la mère et donc de l’enfant à naître. L’enfant qui va naître risque d’avoir un petit poids de naissance ou d’être prématuré, ce que l’on peut et doit absolument éviter ;
  • si les signes de l’asthme s’amplifient de façon continue, il faut avec son médecin généraliste et son pneumologue revoir la totalité du traitement et ne pas hésiter à accepter les nouvelles propositions de traitement, qui consisteront en général à augmenter la dose de corticoïdes inhalés. Le bénéfice sur la maladie sera immédiat et ceci mettra le bébé à l’abri d’éventuelles conséquences néfastes de l’asthme, s’il n’est pas bien et assez traité.

DR ANNE PRUDHOMME

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Asthme et sport ?

par admin

Sport et asthme

Il peut courir sans problème pendant 3 à 5 minutes, puis il s’arrête d’un seul coup, se met à tousser et se sent oppressé, avec l’impression de ne plus pouvoir respirer et les poumons qui sifflent.

Cette mère nous décrit là, l’asthme de son enfant déclenché par un exercice physique.

Cet asthme, survenant après un effort physique, est très fréquent chez l’asthmatique et surtout chez l’enfant. Mais il peut également être le premier signe d’asthme pour quelqu’un qui n’a jamais eu de véritables crises.

Mon enfant asthmatique peut-il faire du sport ?” Cette question est posée par tous les parents d’enfants asthmatiques.

Grâce à des règles simples et quelquefois sous réserve de la prise préventive de certains médicaments, l’asthmatique peut pratiquer le sport qu’il aime.  Beaucoup d’enfants ne participent que peu aux activités physiques à l’école parce qu’ils sont asthmatiques et croient que le sport leur est déconseillé. Ceci n’est pas vrai car l’asthme induit par l’exercice peut être prévenu et traité.

Certains sportifs asthmatiques ont pu grâce aux traitements et à un entraînement spécifique continuer leur carrière sportive et même gagner de nombreuses médailles dans des compétitions aussi prestigieuses que les Jeux Olympiques. Rappelez-vous Mark Spitz et ses 7 médailles d’or ! Et pourtant, il était asthmatique !

Pour plus d’information, vous pouvez contacter la Fédération Française d’Athlétisme. Un réseau de coach athlé santé peut vous aider à reprendre une activité physique. http://www.athle.com

Comment devenir un asthmatique sportif ?

  • Choisir un sport que l’on aime.
  • S’échauffer avant l’exercice.
  • Tenir compte des conditions climatiques.
  • Mesurer son souffle avant et après l’effort (débit-mètre de pointe)
  • Inhaler un médicament protecteur 10 à 15 minutes avant l’effort
  • Avoir toujours dans sa poche un bronchodilatateur à inhaler en cas de gêne respiratoire et ne pas attendre pour l’utiliser si nécessaire.
  • Savoir adapter ses performances en fonction de son état respiratoire.

Comment diagnostiquer l’asthme post-exercice ?

En temps normal, l’essoufflement dû à l’effort diminue rapidement dès l’arrêt de l’exercice physique. Chez un asthmatique souffrant ” d’asthme d’effort “, la respiration sifflante, caractéristique de l’asthme, survient environ 1 minute après l’arrêt de l’exercice physique, et peut s’amplifier rapidement pour aboutir à une véritable crise d’asthme.

Le diagnostic peut être confirmé par les tests respiratoires. Ils consistent à mesurer le souffle avant, puis après un effort : soit lors d’une course libre à l’extérieur, soit lors d’une épreuve sur une bicyclette ergométrique. Ces mesures peuvent permettre aussi d’évaluer les effets d’un traitement.

Parfois, après un premier effort modéré, il vous sera possible de faire un exercice plus important.

On sait cependant que plusieurs facteurs interviennent dans le déclenchement de la crise.

Les causes de l’asthme induit par l’exercice :

Les mécanismes en cause dans le déclenchement de l’asthme induit par l’exercice sont connus et complexes. De nombreux facteurs interviennent tels que la température de l’air ambiant et le degré d’humidité. En effet, plus l’air est froid et sec, plus les crises surviennent facilement. D’autres facteurs interviennent et peuvent faciliter l’apparition des crises : la pollution atmosphérique, les infections virales, la concentration des substances allergisantes dans l’air. Chez la moitié des patients, l’asthme induit par l’exercice est suivi d’une période dite “réfractaire” pendant laquelle un exercice physique équivalent va être mieux toléré. Elle dure de 2 à 4 heures. La période d’échauffement conseillée avant tout sport peut provoquer cette période réfractaire.

 

Comment choisir le bon sport ?

Le choix de la pratique d’un sport chez un asthmatique doit se faire en fonction de ses goûts. Seule la fédération française de plongée sous-marine interdit de façon absolue et définitive la pratique de la plongée avec bouteilles pour l’asthmatique. En effet, il est impossible techniquement d’inhaler un médicament au fond de l’eau, et de plus, l’air comprimé dans la bouteille contient une forte concentration de substances allergisantes ou non qui peuvent déclencher la crise. Tous les autres sports peuvent être pratiqués comme en témoignent les nombreux champions olympiques et athlètes nationaux et internationaux qui ont de l’asthme.

La préparation à l’exercice physique doit être d’autant plus progressive que le sport choisi est “asthmogène”. Ceci est le cas pour les skieurs de fond par exemple, ou la course à pied.

La pratique de l’équitation, en particulier chez l’enfant doit être déconseillée car il existe un risque important de sensibilisation au cheval ou à d’autres allergènes contenus dans la paille. Il est préférable d’orienter l’enfant vers un autre sport.

Le type d’exercice physique peut favoriser l’apparition précoce d’une crise : la course à pied provoque plus de crises que le vélo. La natation, qui se pratique dans une atmosphère chaude et humide, donne moins de réactions des bronches sauf si celles-ci sont sensibles aux émanations de chlore.

 

Prévenir et traiter l’asthme post-exercice

Il y a 30 ans, les asthmatiques croyaient que le sport leur était formellement interdit.

Aujourd’hui, grâce aux traitements, ils peuvent pratiquer presque tous les sports, parfois même en compétition. Mais il faut savoir gérer son effort pour éviter une crise, ou pratiquer un sport moins “asthmogène” , si cela s’avère nécessaire. Il est recommandé de réaliser un bon échauffement musculaire avant le début de l’exercice : ne jamais démarrer à froid et violemment ! Un entraînement progressif est toujours nécessaire.

 

Les traitements de l’asthme post-exercice :

Les bronchodilatateurs : il est préférable d’utiliser des bêta-mimétiques inhalés de courte durée d’action qui préviennent la survenue de l’asthme post-exercice, s’ils sont pris 10 à 15 minutes avant l’effort. De plus, en cas de gêne, une ou deux bouffées soulagent immédiatement.

Les cromones : Ces médicaments sont actifs pour prévenir l’asthme post-exercice. Il faut les inhaler 10 à 15 minutes avant l’effort. En revanche, ils ne vous calment pas si vous êtes déjà gêné.

Les autres médicaments de l’asthme : Les bêta-mimétiques inhalés de longue durée d’action, les corticoïdes inhalés et les théophyllines, pris régulièrement en traitement de fond, peuvent atténuer l’asthme post-exercice. Par contre, ils n’ont pas de rôle préventif immédiat.

Il est parfois possible d’associer plusieurs médicaments de classes différentes, mais l’avis de votre médecin est indispensable.

Vous ne pourrez pratiquer convenablement votre sport favori que si votre asthme est équilibré ! Une mesure complète de votre respiration chez un spécialiste des poumons, est nécessaire en cas de gêne respiratoire induite par l’exercice physique.

Certains médicaments sont contre-indiqués en compétition pour des raisons de dopage. Votre médecin peut vous conseiller.

 

Conclusion

L’asthme induit par l’effort physique est très fréquent surtout chez l’enfant et amène, souvent à tort, les asthmatiques à abandonner le sport.

Lorsqu’il est connu, ce type d’asthme peut être prévenu par un échauffement et des traitements appropriés qui seront prescrits par votre Médecin. Si vous ressentez une gêne lors de la pratique d’un sport, il faut en parler à votre Médecin qui vous conseillera sur le choix des exercices et sur les traitements préventifs. Ainsi l’asthme n’est que très rarement un obstacle à la pratique du sport.

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Allergies aux chats

par admin

Une équipe de Davos en Suisse rappelle dans le journal européen Allergy  ( novembre 2010 ) que les voyages aériens peuvent maintenir les passagers dans un air confiné pendant plusieurs heures  au contact des allergènes de chat. On connait la puissance allergénique du chat pour ceux  qui y sont allergiques. Les parents d’enfants allergiques au chat racontent bien souvent que leur enfant mis au contact d’un chat, commencera par avoir  des démangeaisons au niveau des yeux et du nez avec un écoulement. Les parents insistent sur le fait que si l’on n’éloigne pas  immédiatement du chat  cet enfant aura une crise d’asthme.
De nombreuses compagnies aériennes aussi bien américaines qu’européennes  autorisent le voyage de chats  en cabine.L’allergène du chat (Fel d1) peut se répandre dans la cabine. Il est non seulement issu du chat lui-même mais aussi, potentiellement , des habits de son propriétaire et même des sièges de l’avion qui ont été contaminés par les propriétaires de chats.

On se rappelle que les scandinaves avaient insisté sur le fait que l’allergène chat qui est un allergène perannuel, peut se trouver en concentrations suffisantes dans les salles de classe  , pour sensibiliser et faire réagir des enfants qui n’ont pas de chat à leur domicile. L’allergène chat a en effet pu être transporté dans les salles de classe par l’intermédiaire des habits des enfants ayant un chat à leur domicile.

Sur le plan pratique il fut donc rappeler aux allergiques et particulièrement aux asthmatiques allergiques au chat de bien prendre leurs médicaments de fond avant et pendant leurs voyages . Il est également impératif de conserver avec soi ses médicaments de secours  afin d’être prêt à traiter, dès les premiers symptômes, une réaction allergique.

Mohrenschlager. M et al

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Rhinite allergique

par admin

Une équipe allergologique britannique rappelle combien la rhinite allergique et en particulier la rhinite allergique saisonnière ( rhume des foins ) mérite d’être prise en considération.  Les auteurs montrent que les lycéens de 15 à 17 ans atteints de rhume des foins courent le risque que leurs performances intellectuelles et leurs résultats aux examens soient moins  bons au printemps ( période du rhume des foins ) qu’en hiver. Les moins bons résultats scolaires  observés au printemps et en été concernent les matières fondamentales  que sont les mathématiques, la langue (en l’occurrence l’Anglais ), et les sciences.
Une fois de plus, la rhinite mérite une attention très soutenue. En ce qui concerne la rhinite pollinique saisonnière, parfois si fatigante, son diagnostic et son traitement doivent être impérativement abordés avant la saison des pollens.

Walker S et al Journal of Allergy  and Clinical Immunology 2007

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Le ronflement de l’enfant

par admin

Une équipe de Hong Kon montre que 7,2 % des enfants âgés de 5 à 14 ans ronflent. Ces ronflements surviennent plus souvent chez les garçons, les enfants affligés de surpoids, ceux dont les parents eux-mêmes ronflent, chez les enfants atteints de rhinite allergique , d’asthme, ceux ayant des problèmes ORL: sinusite, grosses amygdales et en général des infections des voies aériennes supérieures. Les ronflements s’associent volontiers à des troubles du sommeil, à des troubles du”caractère” et de l’humeur, et à une baisse des performances scolaires.
En pratique on sait que les parents vont toujours voir, avant de se coucher eux-mêmes,  si leur enfant dort bien. Si l’enfant ronfle et surtout si les parents ont l’impression que la respiration se bloque en fin de ronflement, ils doivent immédiatement en référer à leur médecin.

AM li, et al Chest 2010

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Asthme et obésité

par admin

Un éditorial australien récent  met l’accent sur les liens étroits qui unissent asthme et obésité. La graisse entrave la mécanique pulmonaire en limitant les mouvements du diaphragme, en rigidifiant le système respiratoire et en occupant indument de l’espace dans la cavité pleurale. Mais la graisse n’est pas qu’un matériau de remplissage inerte.  C’est aussi un tissu avec des cellules fabriquant et libérant des médiateurs de l’inflammation.
Il apparait que l’obésité , bien souvent, précède l’apparition de l’asthme et que le point de départ  survienne dès l’enfance. On sait qu’un surpoids en période prépubère chez la fille ( peu avant la survenue des premières règles) prélude à une persistance prolongée de l’asthme. On analyse imparfaitement les relations entre obésité, hormones féminines et asthme mais de nombreuses études soulignent que les liens entre asthme et obésité sont plus forts chez la femme que chez l’homme.
Dans nos sociétés occidentalisées il est certain que l’on assiste à une “épidémie” d’asthme et d’obésité et qu’il s’agit là d’un champ de recherches d’intérêt mondial  qui concerne particulièrement les relations entre génétique et environnement.

Salome CM et coll, Clinical and Experimental Allergy Janvier 2011

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Il n’y a, a priori, plus de doute sur la réalité des liens entre obésité et asthme. L’obésité se définit, le plus souvent, par l’index de masse corporelle  c’est à dire le rapport entre le poids en kilogrammes  sur la taille en mètres carrés (Kg/m2). Entre 25 et 25,9 on parle de surpoids, et au delà on parle d’obésité. Il est également utile de mesurer le périmètre abdominal ainsi que celui des hanches.
L’organisation mondiale de la santé estime qu’il y a 1,6 milliard d’individus en surpoids  dont 400 millions d’obèses dans le monde. Ces chiffres sont voués à augmenter plus ou moins vite selon les pays.
En France 31,9% de la population adulte serait en surpoids et l’obésité frapperait 14,5% de la population générale; un enfant sur 10 serait (ou sera à brève échéance) obèse.
Des études récentes montrent que la fréquence de  l’asthme est supérieure chez les obèses que chez les sujets à poids normal. L’obésité s’accompagne de perturbations respiratoires: diminution  de la capacité respiratoire, augmentation des résistances des voies aériennes (c’est à dire  gène accrue à l’écoulement de l’air dans les bronches) et aussi de gène à l’effort (les obèses ont plus de mal à bouger et faire du sport, donc ne s’entraînent pas ou pas assez). De plus l’asthme, surtout s’il est insuffisamment contrôlé, peut favoriser l’inactivité physique et ainsi faciliter la prise de poids excessive.
On sait aussi que l’obésité favorise le reflux gastro-oesophagien, ou le syndrome d’apnées du sommeil. il semble également que le contrôle de l’asthme soit plus difficile chez l’obèse, peut-être parce que le traitement de fond serait moins efficace.
Il est important de se rappeler que les liens entre asthme et obésité peuvent exister dès l’enfance.
Les années qui viennent  permettront, vraisemblablement, de mieux comprendre comment s’établissent les relations entre obésité et atteinte des fonctions respiratoires (inflammation, immunité, génétique?)et de proposer une prévention primaire scientifiquement démontrée sur le plan de la nutrition.
Au plan pratique, dans l’état actuel de connaissances, les malades asthmatiques et les parents d’enfants asthmatiques ont raison de surveiller, avec leur médecin, leur courbe de poids. L’obésité, fléau moderne, ne s’attaque pas seulement au coeur et aux vaisseaux, elle favorise le diabète, “fatigue” les articulations, aggrave les problèmes respiratoires et finalement risque de diminuer l’espérance de vie.

Cet article est extrait de la communication de l’équipe toulousaine du Pr Alain Didier au prochain Congrès francophone d’Allergologie Paris avril 2011, publiée dans la Revue Française d’Allergologie

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Bien que l’asthme puisse se manifester par des signes bien différents et évoluer de façon bénigne ou plus sévère, tout asthmatique a été, est, ou sera soumis un jour à une gêne respiratoire d’évolution aiguë : la crise. Si cette crise a un caractère sévère, on parle plus
volontiers d’asthme aigu ou, si cette gêne respiratoire est majeure et a des conséquences importantes, on parle d’asthme aigu grave. Reconnaître une crise sévère est essentiel
Le signe majeur est une gêne respiratoire très importante qui s’installe le plus souvent brutalement. Cette gêne a un caractère d’emblée différent d’une crise simple. Elle est perçue par le patient asthmatique comme inhabituelle et, de plus, répond peu ou mal à l’inhalation du médicament bronchodilatateur utilisé à la dose qui, généralement, soulage
une crise simple. L’inspiration du médicament est très difficile : l’air et les médicaments
inhalés passent mal.

Agir rapidement, c’est fondamental ! Il ne faut pas attendre que la gêne respiratoire soit inquiétante pour mettre en place le plan d’action remis par le médecin.
Que faire ?
Reconnaître la sévérité d’un asthme aigu est le plus souvent facile pour le patient : la crise a un caractère inhabituel, par l’importance de la gêne respiratoire qui est plus prononcée, et est présente aux 2 temps de la respiration : à l’expiration, ce qui est le cas dans une crise simple, mais aussi à l’inspiration, ce qui est inhabituel. Le rythme de la respiration est rapide et cela aussi n’est pas habituel. Une crise d’asthme est associée à un ralentissement de la respiration dans un premier temps ; si la crise est grave, la respiration va s’accélérer ainsi que le pouls. Un certain degré d’angoisse s’installe. Quelquefois, les bronches
sont si serrées que le sifflement bien connu lors des crises est remplacé par un silence : la respiration est bloquée. Il faut alors inhaler d’urgence une dose importante de bronchodilatateur : 2 doses sont insuffisantes. Il ne faut pas hésiter à inhaler 4, 8 voire 10 doses en une fois, si possible par l’intermédiaire d’une chambre d’inhalation pour éviter tout effort respiratoire qui sera difficile.

Si vous disposez à votre domicile d’un appareil pour faire des aérosols (nébuliseur), utilisez-le ! Le passage du médicament bronchodilatateur sera facilité par le fait qu’il est nébulisé. En même temps que cette phase initiale obligatoire, il faut prendre de la cortisone par voie orale sans attendre le médecin. C’est en effet la cortisone qui va agir sur l’importante inflammation des bronches, mais ce n’est pas un traitement qui va agir vite : son délai d’action est au minimum de 4 heures. Puis, il faut impérativement se rendre dans un service d’urgences pour compléter l’évaluation, la surveillance et la prise en charge.

Le 15

En cas d’urgence, comme une crise d’asthme grave, il est indispensable d’appeler le 15, Service d’aide médicale urgente (Samu), valable partout en France. Le Centre 15 est en effet au coeur du dispositif d’urgence médicale français. Lors d’un appel, une équipe de régulation évalue, entre autres, la gravité de l’appel, les soins nécessaires et le degré d’urgence. Le médecin régulateur détermine alors la suite de l’appel : simple conseil, envoi du médecin de garde ou médecin d’une association d’urgentistes libéraux, type SOS médecins, ambulance privée, les sapeurs-pompiers ou unité mobile hospitalière du Smur
(Service mobile d’urgence et de réanimation) comportant une équipe médicale ainsi que le
matériel médical permettant de traiter sur place les urgences. L’interconnexion des centres d’appels permet des transferts réciproques entre le Samu (15) et les pompiers (18). C’est également le Centre 15 qui détermine vers quel centre hospitalier ou clinique doit être transporté le malade. À partir d’un téléphone portable, le numéro à composer est le 112.

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La réaction allergique sévère est définie par la présence de symptômes cardiorespiratoires, souvent associés à des manifestations cutanéomuqueuses :

– rhinite, gonflement de la luette, oedème de la langue ou du pharynx, difficultés respiratoires, crise d’asthme ;
– état pré-syncopal, chute de tension artérielle inférieure à 100 mmHg, perte de connaissance, choc anaphylactique (risque vital) ;
– et parfois, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales intenses.
Ces symptômes se caractérisent par la rapidité de leur survenue et de leur aggravation.
Les causes de l’allergie sont multiples : aliments (première cause chez l’enfant), médicaments, anesthésiques, latex, piqûre d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons)…
Parfois aucune cause allergique n’est identifiée, on parle alors d’« anaphylaxie idiopathique». Le risque en termes de gravité est le même que si la cause était allergique.
Les facteurs de risque des allergies graves sont : asthme, effort, mastocytose, prise médicamenteuse (bêtabloquants, inhibiteur de l’enzyme de conversion). La prise en charge repose sur :
• Un traitement symptomatique des manifestations cardiorespiratoires Anapen® (adrénaline), injection intramusculaire dans la face antérolatérale de la cuisse, de 0,15 mg
avant 20 kg et 0,30 mg audelà de 20 kg. À renouveler au besoin au bout de quelques
minutes s’il n’y a pas d’amélioration clinique. L’hospitalisation est ensuite obligatoire.
L’apprentissage du maniement des dispositifs d’adrénaline auto-injectable est indispensable.
• La prévention
Elle repose sur l’éviction stricte possible pour les aliments, les médicaments, le latex, les anesthésiques, mais elle n’est pas réalisable pour les allergies aux hyménoptères. Dans
ce dernier cas, le traitement repose sur la désensibilisation spécifique.
• Projet d’accueil individualisé (PAI)
À l’école, les enfants atteints d’allergie grave doivent bénéficier de la mise en place d’un PAI, permettant de parer à l’urgence allergique. C’est aux parents d’en faire la demande auprès du directeur de l’école qui contactera le médecin scolaire qui rédigera le document d’après les informations fournies par l’allergologue. Le PAI organise les soins dans le cadre de l’urgence, cite les personnes à prévenir et précise les signes d’appel de l’allergie. Il doit être réactualisé chaque année.

Le 15

En cas d’urgence, comme une crise d’asthme grave, il est indispensable d’appeler le 15, Service d’aide médicale urgente (Samu), valable partout en France. Le Centre 15 est en effet au coeur du dispositif d’urgence médicale français. Lors d’un appel, une équipe de régulation évalue, entre autres, la gravité de l’appel, les soins nécessaires et le degré d’urgence. Le médecin régulateur détermine alors la suite de l’appel : simple conseil,
envoi du médecin de garde ou médecin d’une association d’urgentistes libéraux, type SOS
médecins, ambulance privée, les sapeurs-pompiers ou unité mobile hospitalière du Smur
(Service mobile d’urgence et de réanimation) comportant une équipe médicale ainsi que le
matériel médical permettant de traiter sur place les urgences. L’interconnexion des centres d’appels permet des transferts réciproques entre le Samu (15) et les pompiers (18). C’est également le Centre 15 qui détermine vers quel centre hospitalier ou clinique doit être transporté le malade. À partir d’un téléphone portable, le numéro à composer est le 112.

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Les allergies affectant la peau sont multiples et peuvent se présenter sous différents aspects et les subtances responsables le sont tout autant. De ce fait, les traitements médicamenteux sont différents. Mais dans tous les cas, le plus important est de faire l’éviction du coupable car c’est celle-ci qui aboutira spontanément à la guérison en quelques jours à quelques semaines.
• L’eczéma de contact est l’allergie cutanée la mieux connue. Elle se présente sous l’aspect de lésions rouges, finement squameuses et s’accompagnant toujours de démangeaisons. La particularité de l’eczéma de contact est de se localiser en regard du contact allergisant au niveau de la peau (poignet si allergie de contact au cuir du bracelet de montre, lobes d’oreille si allergie de contact à des boucles d’oreilles en nickel…). Son traitement repose donc sur l’éviction du coupable après une enquête allergologique et la pratique de tests cutanés (patch-tests avec différentes substances allergisantes et collés dans le dos pendant
48 heures et lecture des tests 24 heures après leur dépose). Si le contact allergisant est
identifié (ce qui n’est pas toujours simple !), son éviction permet la guérison spontanée en
environ une semaine. Mais afin d’accélérer la guérison ou si le responsable n’est pas encore identifié, on peut utiliser localement des dermocorticoïdes à raison d’une application par jour jusqu’à disparition des symptômes (une semaine environ).
• L’allergie médicamenteuse se manifeste très souvent par des éruptions cutanées. On distingue différentes éruptions. Parmi les plus fréquentes, l’urticaire médicamenteuse (ressemblant à des piqûres d’orties) qui forme des plaques fugaces évoluant sur quelques
heures et les rashs maculopapuleux qui sont des éruptions formant des lésions de couleur rouge ou rosée, fixes et affectant la grande majorité du corps en quelques heures
pour disparaître en plusieurs jours (10-15 jours). L’urticaire médicamenteuse peut être grave car elle présente le risque, en cas de réexposition accidentelle au même médicament, d’une réaction plus sérieuse pouvant aboutir à un oedème de la gorge ou à un choc anaphylactique. Dans tous les cas, l’arrêt du médicament en cours est bien entendu indispensable pour établir une guérison. Du point de vue symptomatique on pourra
bien entendu, en cas d’urticaire, proposer un traitement par antihistaminiques pendant
quelques jours et en cas de rash maculo-papuleux un traitement local par dermocorticoïdes
et crème hydratante sur plusieurs jours. Il existe également des allergies médicamenteuses
plus rares, certes, mais graves (syndrome de Lyell, pustulose exanthématique
aiguë généralisée, DRESS) nécessitant une hospitalisation sur plusieurs jours à semaines.
C’est la rapidité d’installation de l’éruption qui très rapidement devient généralisée et surtout l’association à une altération de l’état général avec décollement
de la peau, fièvre, ganglions… qui fait porter le diagnostic et impose une prise en charge rapide avec soins cutanés spécifiques très souvent en milieu médicalisé. Dans tous les cas, une éruption cutanée survenant dans un contexte de prise médicamenteuse doit faire consulter car seul un avis spécialisé permettra de rassurer ou de confirmer une possible allergie médicamenteuse qui conduira à l’arrêt du suspect.

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Un travail récent effectué aux Pays-Bas par Caudri Daan et coll. (J Allergy Clin Immunol 2009, sous presse) prend en considération une des questions les plus légitimement posées par les parents à leur médecin : mon enfant a toussé et/ou a eu des épisodes de sifflements dans la poitrine durant ses quatre premières années de vie ; sera-t-il asthmatique à l’âge
de 7-8 ans ? Il n’y a pas de réponse « absolue » mais certains symptômes, certains indicateurs incitent, non pas à l’inquiétude, mais à la vigilance. Cette étude hollandaise a porté sur plus de 2 000 enfants qui entre 1 et 4 ans ont toussé en l’absence de « rhume » ou eu des épisodes de sifflements dans la poitrine (ou les deux). Au total, à l’âge de 7-8 ans, 11 % de ces enfants étaient considérés comme asthmatiques. Les éléments que les parents et leur médecin ont intérêt à relever (et le carnet de santé joue en France un rôle capital), car ils font pencher la balance vers l’asthme, sont les suivants : sexe masculin, accouchement après terme, conditions socioéconomiques difficiles, asthme chez les parents, un nombre annuel d’épisodes de sifflements supérieur ou égal à 4 (surtout si ces épisodes surviennent en dehors d’un rhume), au moins quatre infections respiratoires
et ORL sévères par an, un eczéma diagnostiqué par le médecin. Cette étude est intéressante car basée sur des critères accessibles à tous les parents, en l’absence même d’examens spécialisés. Les chiffres (11 %) sont optimistes, d’autres études donnent des chiffres un peu supérieurs. Mais toutes les études (même si elles soulignent qu’aucune prédiction n’a de valeur absolue) montrent l’importance du terrain familial allergique, asthmatique, la vigilance nécessaire quand les épisodes de sifflements se répètent
chez le jeune enfant, surtout en cas d’eczéma. Il ne s’agit pas d’alarmer mais d’aider les parents à porter un diagnostic juste et précoce. Le médecin pourra mieux apprécier l’indication d’examens spécialisés et en particulier celle d’une enquête allergologique. C’est ainsi que la qualité de vie de l’enfant et de sa famille sera la mieux préservée.

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Des médicaments pour l’asthme (et le nez) de l’enfant asthmatique, si souvent allergique :
encore, demanderont les parents ? Oui, car il s’agit d’intégrer le(s) médicament(s) dans un projet global : apaiser un conflit respiratoire, favoriser le passage harmonieux de l’enfant asthmatique vers son âge adulte.
Le conflit respiratoire : toutes les voies aériennes sont irritées, enflammées, spasmées en réponse excessive aux agressions multiples dont elles sont l’objet (allergies, infections respiratoires, tabac, polluants de la maison toutes ces agressions s’unissent pour enflammer, épaissir les bronches, pour contracter leurs muscles et
donc entraver le souffle. La stratégie à court et surtout long terme est de mettre
l’appareil respiratoire au repos, de le rendre moins susceptible, moins hyperréactif, d’en augmenter le diamètre intérieur pour que l’air, le souffle passe plus librement.
À court terme, les médicaments seront donc ceux prescrits pour soulager les crises, pour traiter l’urgence : bronchodilatateurs inhalés ou nébulisés, associés si besoin à des corticoïdes par voie orale, générale (comprimés, gouttes, injection) à bonnes doses pour une
durée brève (quelques jours). À long terme, le relais sera pris par les corticoïdes inhalés qui luttent contre l’inflammation chronique, maître d’oeuvre de ce déséquilibre qu’est l’asthme. Il pourra être nécessaire d’ajouter des bronchodilatateurs à longue durée d’action, des antileucotriènes, un antihistaminique, pour lutter contre l’inflammation des bronches et du nez. Ces différents médicaments agissent de manière complémentaire et permettent de donner à l’enfant la dose minimale efficace protectrice et bien tolérée de corticoïdes inhalés. On pourra apprécier l’efficacité des traitements par la diminution du nombre de crises, l’amélioration du souffle mesuré à la maison par un débit-mètre de pointe ou chez le spécialiste par les explorations fonctionnelles respiratoires pratiquées régulièrement. Mais les médicaments ne sont pas notre seule arme. Il faut, en matière d’asthme et d’allergie s’intéresser à l’environnement (extérieur ou intérieur) de l’enfant, proscrire le tabac et le tabagisme passif. Il faut savoir proposer à l’enfant allergique une
désensibilisation spécifique, plus facile désormais grâce à la voie sublinguale (en gouttes et bientôt en comprimés), ne pas négliger en cas de besoin les cures (voire les longs séjours) climatiques. Il faut adapter, ajuster ce projet thérapeutique à long terme aux besoins
i n d i v i d u e l s , variables d’un enfant à l’autre et chez un même enfant, d’une
période à l’autre. Cette adaptabilité, cette souplesse reposent sur l’entente
entre l’enfant et sa famille, leur médecin et l’allergologue. Pour obtenir une adhésion active, réfléchie au projet thérapeutique, l’éducation thérapeutique proposée dans les Écoles de l’Asthme est une aide précieuse (liste des Écoles de l’Asthme sur le site www.asthme-allergies. org). L’expérience et le vécu accumulés depuis de nombreuses années par le personnel soignant démontrent qu’ainsi mené, ce projet thérapeutique permet à l’enfant asthmatique de mieux vivre chez lui, à l’école, dans les salles et terrains de sport.
Ainsi, votre enfant asthmatique bien traité, bien pris en charge grandira, se développera harmonieusement et deviendra un « bel adulte » bien inséré aux plans social, professionnel et familial.

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