Le diagnostic d’allergie médicamenteuse repose sur un certain nombre de points qu’il est utile de ne pas méconnaître en vue d’une consultation médicale.
Une réaction allergique peut se manifester sous diverses formes : réaction cutanée (urticaire, éruption fugitive ou « rash »), signes digestifs (vomissements, crampes abdominales, diarrhée), troubles respiratoires (toux, éternuements, obstruction nasale, asthme), irritation oculaire, oedème du larynx, choc anaphylactique avec chute de la pression artérielle. Parfois même, on observe une fièvre ou le gonflement d’articulations.
D’où l’intérêt de décrire au médecin, de façon précise, tous les symptômes éprouvés, de quelque nature qu’ils soient, le délai d’apparition par rapport à la prise d’un médicament (jour, heure), ainsi que l’éventuelle prise d’alcool concomitante.
Bien entendu, il faut noter minutieusement le nom de tous les médicaments qui ont été utilisés, la voie de la prise (voie générale ou locale), qu’il s’agisse de médicaments prescrits, d’automédication ou de génériques. Rappelons ici que les allergies médicamenteuses peuvent apparaître quelle que soit la dose de médicament reçue.
Par ailleurs, un grand nombre de patients pensent être allergiques à certains médicaments, à des antibiotiques en particulier, alors que les réactions observées lors de leur prise n’étaient pas de nature allergique mais de cause virale ou infectieuse. De même, l’allergie à l’iode, très souvent évoquée, est souvent assimilée à tout et à rien (ingestion de poissons, de produits de la mer, bains à la plage, utilisation de produits de désinfection cutanée). La seule véritable allergie dite à l’iode est celle due en fait à des produits de contraste utilisés en radiologie et elle doit être explorée par un allergologue. Enfin, en cas d’allergie avérée à un médicament, il est utile d’en informer ses proches et de porter sur soi une carte précisant le médicament en cause.
Dr Ruth Navarro
