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Eczéma et allergies cutanées

Allergies aux chats

par admin

Une équipe de Davos en Suisse rappelle dans le journal européen Allergy  ( novembre 2010 ) que les voyages aériens peuvent maintenir les passagers dans un air confiné pendant plusieurs heures  au contact des allergènes de chat. On connait la puissance allergénique du chat pour ceux  qui y sont allergiques. Les parents d’enfants allergiques au chat racontent bien souvent que leur enfant mis au contact d’un chat, commencera par avoir  des démangeaisons au niveau des yeux et du nez avec un écoulement. Les parents insistent sur le fait que si l’on n’éloigne pas  immédiatement du chat  cet enfant aura une crise d’asthme.
De nombreuses compagnies aériennes aussi bien américaines qu’européennes  autorisent le voyage de chats  en cabine.L’allergène du chat (Fel d1) peut se répandre dans la cabine. Il est non seulement issu du chat lui-même mais aussi, potentiellement , des habits de son propriétaire et même des sièges de l’avion qui ont été contaminés par les propriétaires de chats.

On se rappelle que les scandinaves avaient insisté sur le fait que l’allergène chat qui est un allergène perannuel, peut se trouver en concentrations suffisantes dans les salles de classe  , pour sensibiliser et faire réagir des enfants qui n’ont pas de chat à leur domicile. L’allergène chat a en effet pu être transporté dans les salles de classe par l’intermédiaire des habits des enfants ayant un chat à leur domicile.

Sur le plan pratique il fut donc rappeler aux allergiques et particulièrement aux asthmatiques allergiques au chat de bien prendre leurs médicaments de fond avant et pendant leurs voyages . Il est également impératif de conserver avec soi ses médicaments de secours  afin d’être prêt à traiter, dès les premiers symptômes, une réaction allergique.

Mohrenschlager. M et al

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Les allergies affectant la peau sont multiples et peuvent se présenter sous différents aspects et les subtances responsables le sont tout autant. De ce fait, les traitements médicamenteux sont différents. Mais dans tous les cas, le plus important est de faire l’éviction du coupable car c’est celle-ci qui aboutira spontanément à la guérison en quelques jours à quelques semaines.
• L’eczéma de contact est l’allergie cutanée la mieux connue. Elle se présente sous l’aspect de lésions rouges, finement squameuses et s’accompagnant toujours de démangeaisons. La particularité de l’eczéma de contact est de se localiser en regard du contact allergisant au niveau de la peau (poignet si allergie de contact au cuir du bracelet de montre, lobes d’oreille si allergie de contact à des boucles d’oreilles en nickel…). Son traitement repose donc sur l’éviction du coupable après une enquête allergologique et la pratique de tests cutanés (patch-tests avec différentes substances allergisantes et collés dans le dos pendant
48 heures et lecture des tests 24 heures après leur dépose). Si le contact allergisant est
identifié (ce qui n’est pas toujours simple !), son éviction permet la guérison spontanée en
environ une semaine. Mais afin d’accélérer la guérison ou si le responsable n’est pas encore identifié, on peut utiliser localement des dermocorticoïdes à raison d’une application par jour jusqu’à disparition des symptômes (une semaine environ).
• L’allergie médicamenteuse se manifeste très souvent par des éruptions cutanées. On distingue différentes éruptions. Parmi les plus fréquentes, l’urticaire médicamenteuse (ressemblant à des piqûres d’orties) qui forme des plaques fugaces évoluant sur quelques
heures et les rashs maculopapuleux qui sont des éruptions formant des lésions de couleur rouge ou rosée, fixes et affectant la grande majorité du corps en quelques heures
pour disparaître en plusieurs jours (10-15 jours). L’urticaire médicamenteuse peut être grave car elle présente le risque, en cas de réexposition accidentelle au même médicament, d’une réaction plus sérieuse pouvant aboutir à un oedème de la gorge ou à un choc anaphylactique. Dans tous les cas, l’arrêt du médicament en cours est bien entendu indispensable pour établir une guérison. Du point de vue symptomatique on pourra
bien entendu, en cas d’urticaire, proposer un traitement par antihistaminiques pendant
quelques jours et en cas de rash maculo-papuleux un traitement local par dermocorticoïdes
et crème hydratante sur plusieurs jours. Il existe également des allergies médicamenteuses
plus rares, certes, mais graves (syndrome de Lyell, pustulose exanthématique
aiguë généralisée, DRESS) nécessitant une hospitalisation sur plusieurs jours à semaines.
C’est la rapidité d’installation de l’éruption qui très rapidement devient généralisée et surtout l’association à une altération de l’état général avec décollement
de la peau, fièvre, ganglions… qui fait porter le diagnostic et impose une prise en charge rapide avec soins cutanés spécifiques très souvent en milieu médicalisé. Dans tous les cas, une éruption cutanée survenant dans un contexte de prise médicamenteuse doit faire consulter car seul un avis spécialisé permettra de rassurer ou de confirmer une possible allergie médicamenteuse qui conduira à l’arrêt du suspect.

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Chacun sait qu’il faut protéger sa peau lorsque l’on s’expose au soleil en utilisant des protecteurs solaires. Cependant, si l’on a une peau réactive, il faut éviter les produits à base de végétaux, particulièrement sensibilisants.
De même, au soleil, il faut éviter de se parfumer, car des réactions chimiques peuvent entraîner une pigmentation de la peau liée au caractère photosensibilisant de certains
composants des parfums.
Si l’on est porteur d’un eczéma atopique, il ne faut pas oublier d’hydrater la peau en revenant de la plage. En effet, les écrans solaires ont plutôt tendance à assécher la peau :
ce ne sont pas des crèmes hydratantes !

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Les vacances sont parfois pour certains (et notamment pour les adolescents) un
moment privilégié pour les rencontres amoureuses. À ce sujet, les messages de
santé publique nous rappellent tous les ans qu’il est indispensable d’utiliser le
préservatif pour se prémunir contre les maladies sexuellement transmissibles dont le
sida.
Que faire lorsque l’on est allergique au latex, qui est le matériau avec lequel les
préservatifs sont fabriqués ?
Il existe des préservatifs hypoallergéniques en latex déprotéinisé, autrement dit
pauvres en protéines de latex naturel. Et des études ont montré que ce latex
réduit les risques d’allergie.
Il en existe différentes marques, comme par exemple : Crystal de Mannix® ou
Avanti de Durex®.
À noter qu’il existe également un préservatif féminin à base de polyuréthane qui ne contient pas de latex.
Enfin, quels que soient les préservatifs que vous achetez, assurez-vous qu’ils portent le label CE ou NF.
Par ailleurs, il faut rappeler ici les autres sources d’exposition au latex que l’on peut rencontrer
particulièrement en vacances : jouets en caoutchouc, palmes de plongée, masques de
plongée, tubas, bonnets de bain, poignées de raquettes, matelas d’air, clubs de golf, etc.
Rappel : il ne faut pas méconnaître les allergies croisées avec le latex. Elles concernent avant tout des fruits (bananes, avocats, kiwis, pêches, abricots, châtaignes, pamplemousses, noix, figues, fruits de la passion, ananas), mais aussi le sarrasin et une plante d’appartement, le ficus benjamima.

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Quel que soit le mode de transport utilisé (voiture, train, avion ou bateau), un voyage peut présenter, si l’on est asthmatique ou allergique, certains risques qu’il faut prendre en considération.
Certaines précautions s’imposent :
• Pour le trajet, il est important d’avoir sur soi une trousse d’urgence comportant les médicaments habituels et les médicaments à utiliser en cas de crise d’asthme ou de choc anaphylactique si l’on est atteint d’une allergie susceptible d’en provoquer. Il faut garder
avec soi les médicaments et ne pas les placer dans une valise qui part en soute, en cas de voyage en avion. Les consignes de sécurité actuelles nécessitent dans ce cas d’avoir l’ordonnance correspondante avec soi. De plus, en cas de dépressurisation de la soute
à bagages, les aérosols peuvent se vider. Enfin, il ne faut pas laisser un aérosol-doseur dans une voiture fermée en plein soleil.
• À l’étranger, outre l’ordonnance du médecin, il est utile d’emporter l’emballage des médicaments. Les renseignements inscrits dessus tels que la DCI (dénomination commune internationale), autrement dit le nom chimique, peuvent servir au médecin consulté sur place.
• En cas d’utilisation d’un nébulisateur électrique, dans un voyage à l’étranger, il faut vérifier avant le départ que le voltage correspond à celui du pays visité et emporter si nécessaire l’adaptateur pour le brancher.
• Demander, selon le pays visité, la carte européenne d’assurance maladie à la Sécurité sociale afin d’être remboursé des soins et prendre une assurance de rapatriement sanitaire.
• Il faut savoir adapter ses vacances à la sévérité de sa maladie et ses possibilités physiques.
• Pratiquer son sport favori ne pose aucun problème. Il n’existe plus aucune contre-indication au sport pour les asthmatiques.
Par ailleurs, l’équitation sera évidemment déconseillée aux allergiques aux chevaux.
• Enfin, vérifier que les vaccinations sont à jour. Rappelons que les vaccins ne sont pas contre-indiqués chez les sujets allergiques. en cas d’allergie connue aux protéines de l’oeuf, ce qui ne concerne que certains vaccins cultivés sur oeuf embryonné de poulet (grippe, fièvre jaune), il est nécessaire de demander conseil à son médecin avant de se faire vacciner.

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Peut-on se faire désensibiliser à tous les allergènes ?
Non, ce n’est pas possible. La désensibilisation ou immunothérapie spécifique (ITS) nécessite l’emploi d’un extrait allergénique qui doit être disponible et de préférence standardisé. La liste des extraits est régulièrement mise à jour, par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (www.afssaps.fr).
En ce qui concerne les allergènes inhalés (ou pneumallergènes), la désensibilisation est fréquemment réalisable. Il en est ainsi pour les acariens, les pollens de graminées, d’arbres
ou d’herbacées, certaines moisissures et certains animaux.
Pour les venins d’hyménoptères (abeille, guêpe, bourdon ou frelon), le patient
peut bénéficier d’une désensibilisation.
En revanche, il n’est pas possible d’être désensibilisé aux allergènes de contact : nickel, formaldéhyde, para-phenylènediamine, lanoline…
En cas d’allergie médicamenteuse, il n’est pas possible d’être désensibilisé.
Néanmoins dans certains cas particuliers, il est possible d’induire une tolérance immunitaire en faisant prendre au patient des doses progressives du médicament
en cause. La prise initiale est très faible, progressivement augmentée.
Une fois la « dose thérapeutique » atteinte, elle doit être maintenue de manière
quotidienne.
Dans le cas d’allergies alimentaires sévères mettant le pronostic vital en jeu, des
essais d’induction de tolérance immunitaire sont également en cours. Grâce à des
protocoles effectués en milieu hospitalier, le patient allergique pourrait tolérer des
petites doses de l’aliment responsable de ses symptômes et donc éviter des réactions allergiques graves lors de prises accidentelles de l’aliment. Pour conserver la tolérance, le patient doit ingérer l’aliment chaque jour.
Sous quelle forme se présente la désensibilisation ?
Il existe deux formes de désensibilisation dont l’efficacité a été prouvée par des études scientifiques.
• La voie injectable, la plus ancienne, nécessite des injections sous-cutanées faites au niveau du bras. La fréquence des injections est au départ de 1 par semaine, pour atteindre en fin de traitement 1 toutes les 4 à 6 semaines. En cas de sensibilisation aux venins d’hyménoptères, seule la voie injectable est possible. Afin d’obtenir une protection
rapide, la désensibilisation est souvent débutée en milieu hospitalier avec des
protocoles d’injections pluriquotidiennes appelés « rush » ou « ultra-rush ».
• La voie sublinguale, plus récente, peut être proposée pour la plupart des pneumallergènes.
Il n’y a pas d’injection ; en revanche, le patient doit mettre sous la langue,
chaque matin à jeun, l’extrait allergénique liquide et le garder 2 minutes, avant de l’avaler.
La plupart des protocoles proposent une prise quotidienne qui peut passer parfois à 1
jour sur 2. Dans un avenir proche, il sera possible d’avoir, pour certains allergènes, au lieu d’un liquide qui doit être conservé au frais, des comprimés à délitement sublingual.
Quelles sont les indications de la désensibilisation ?
La désensibilisation est actuellement préconisée :
– dans l’asthme persistant léger à modéré d’origine allergique ;
– dans la rhinite allergique intermittente modérée à sévère ;
– dans la rhinite allergique persistante légère, modérée et sévère ;
– en cas de réaction généralisée importante après piqûre d’hyménoptère ;
– dans certains eczémas importants.
Pour mettre en route une désensibilisation, il faut que le rôle déclencheur de
l’allergène ait été prouvé de manière formelle et que son éviction ne soit pas
possible. Il faut également que les symptômes du patient soient équilibrés par le
traitement médicamenteux. D’une manière générale, la mise en route d’une désensibilisation n’est jamais une urgence sauf dans quelques cas de sensibilisation
aux venins d’hyménoptères.
À quel âge peut-on débuter une désensibilisation ?
Les recommandations internationales imposent l’âge de 5 ans pour débuter une désensibilisation par voie injectable. Cette limite d’âge n’est pas aussi stricte concernant la désensibilisation sublinguale : des études ont montré que la désensibilisation sublinguale est bien tolérée par de jeunes enfants de 4 voire 3 ans. Les effets secondaires ne sont pas plus nombreux chez les jeunes enfants.
L’efficacité thérapeutique est équivalente à celle retrouvée chez des enfants plus âgés. De plus, des études réalisées chez des enfants allergiques ont montré que la désensibilisation modifie l’histoire naturelle de la maladie allergique en réduisant le risque de survenue de nouvelles sensibilisations et en diminuant le risque d’apparition de l’asthme chez des enfants présentant une rhinite pollinique.
On peut donc considérer que la limite d’âge est appréciée en fonction des capacités de l’enfant à garder l’allergène sous la langue pendant 2 minutes.
Combien de temps dure une désensibilisation ?
Que la désensibilisation soit faite par voie injectable ou sublinguale, sa durée est de 3 à 5 ans. Il est important de suivre le traitement pendant un minimum de 3 années. Un arrêt précoce peut conduire à une récidive. La désensibilisation peut parfois être plus longue, en particulier en cas de désensibilisation aux venins d’hyménoptères.
Peut-on reprendre une désensibilisation après un arrêt ?
Il est toujours possible de reprendre une désensibilisation après un arrêt. Mais, il faut tenir compte de plusieurs facteurs :
• la cause de l’arrêt ;
• le type de désensibilisation, injectable ou sublinguale ;
• l’allergène, venin ou pneumallergène ;
• le mode de traitement, perannuel ou saisonnier ;
• l’ancienneté de la désensibilisation.
Il est donc souhaitable de contacter l’allergologue qui a prescrit le traitement
avant toute reprise d’une désensibilisation si l’interruption dépasse 7 jours pour
la voie sublinguale ou 14 jours pour la voie injectable.
Combien de temps une désensibilisation est-elle efficace ?
Une étude prospective réalisée chez des enfants asthmatiques, allergiques aux acariens, montre que 10 ans après l’arrêt d’une désensibilisation sublinguale, il existe
encore une efficacité de la désensibilisation, par rapport au groupe contrôle. Des études du même type ont été effectuées avec des désensibilisations injectables, donnant des résultats similaires. Les taux de récidive sont faibles, en particulier après désensibilisation aux hyménoptères. En revanche, s’il a été montré que la désensibilisation diminue le risque d’apparition de nouvelles sensibilisations, comme son nom l’indique, elle est spécifique de l’allergène traité : si l’on est allergique aux pollens de graminées et aux acariens, la désensibilisation aux pollens de graminées ne va pas faire disparaître les symptômes liés aux acariens.
Une femme enceinte peut-elle se faire désensibiliser ?
Une désensibilisation commencée avant la grossesse peut être poursuivie pendant toute la durée de celle-ci, à condition d’administrer des doses fixes d’allergène. En revanche, il ne faut pas débuter une désensibilisation chez une femme enceinte.

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