Un éditorial australien récent met l’accent sur les liens étroits qui unissent asthme et obésité. La graisse entrave la mécanique pulmonaire en limitant les mouvements du diaphragme, en rigidifiant le système respiratoire et en occupant indument de l’espace dans la cavité pleurale. Mais la graisse n’est pas qu’un matériau de remplissage inerte. C’est aussi un tissu avec des cellules fabriquant et libérant des médiateurs de l’inflammation.
Il apparait que l’obésité , bien souvent, précède l’apparition de l’asthme et que le point de départ survienne dès l’enfance. On sait qu’un surpoids en période prépubère chez la fille ( peu avant la survenue des premières règles) prélude à une persistance prolongée de l’asthme. On analyse imparfaitement les relations entre obésité, hormones féminines et asthme mais de nombreuses études soulignent que les liens entre asthme et obésité sont plus forts chez la femme que chez l’homme.
Dans nos sociétés occidentalisées il est certain que l’on assiste à une “épidémie” d’asthme et d’obésité et qu’il s’agit là d’un champ de recherches d’intérêt mondial qui concerne particulièrement les relations entre génétique et environnement.
Salome CM et coll, Clinical and Experimental Allergy Janvier 2011
