L’immunothérapie spécifique (ITS) est avec l’éviction allergénique le seul traitement étiologique de l’allergie respiratoire. Elle seule peut modifier l’évolution naturelle de la maladie allergique. Son efficacité dans le traitement de la rhinite et de certains asthmes allergiques n’est plus mise en doute. Aujourd’hui, avec la désensibilisation sublinguale, il est possible de faire des désensibilisations faciles à administrer, représentant
une amélioration en termes d’observance et générant moins d’effets secondaires.
On sait qu’il existe un lien étroit entre rhinite et asthme : 80 % des patients souffrant d’asthme allergique présentent également une rhinite et 20 % des rhinites allergiques s’accompagnent d’asthme allergique. Cette constatation doit donc inciter à rechercher
un asthme chez tout patient atteint de rhinite et inversement.
Le risque de développer un asthme chez un rhinitique est 3 à 17 fois supérieur à celui d’un patient ne souffrant pas de rhinite. Un des facteurs de risque est lié à l’existence d’une sensibilisation à au moins un pneumallergène.
Sur le plan clinique, plusieurs études ont montré que l’ITS peut prévenir l’apparition de signes cliniques chez un sujet sensibilisé à un allergène et surtout qu’il est possible, chez certains sujets, plus particulièrement les enfants, souffrant d’une simple rhinite allergique, de prévenir l’apparition d’un asthme.
Si l’ITS désensibilise vis-à-vis de l’allergène utilisé, elle prévient aussi l’apparition de nouvelles sensibilisations. Ce fait a été très bien démontré chez les enfants.
Donc, la désensibilisation spécifique traite de façon globale le terrain allergique, nez-bronches, mais peut aussi prévenir l’apparition d’un asthme et/ou de nouvelles sensibilisations.
Désensibiliser en cas de rhinite pour prévenir l’asthme Dr Joëlle Birnbaum
453
